Jours tranquilles à Clichy

C'est pour moi bien loin d'être un bon Henry Miller, bien en deçà de la trilogie mais un témoignage des années bohème de l'auteur dans le Paris des années 30. Il cohabite avec Carl, un écrivain allemand, partage ses journées sans le sou, faisant les poubelles pour se nourrir lorsqu'il est à sec, mettant sa machine à écrire en hypothèque quand 'il n'a rien à manger. Les jours fastes, il claque son argent sans compter avec générosité. Les femmes occupent une place particulière dans la vie des deux écrivains. Au hasard des rencontres dans les bars de la capitale, souvent prostituées, elles trouvent chez l'auteur l'écoute dont elles ont besoin, même s'il n'est pas le dernier à "sauter" sur l'occasion lorsqu'elle se présente. Une impression en demi-teinte sur les propos tenus au sujet des femmes en particulier qui m'a souvent dérangé, certains d'entre eux ne pourraient plus passer aujourd'hui. J'y ai trouvé un peu de Kerouac ou de Bukowski à propos du sexe, de la vie débridée, ou de l'intention de choquer le bourgeois puritain. Tranquilles n'est pas le qualificatif qui me viendrait à l'esprit pour décrire ces journées à Clichy.

Challenge riquiqui 2022.