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Critique de latina


Vous connaissez « Autant en emporte le vent », de Margaret Mitchell ? Ce roman se passe dans le Sud profond des Etats-Unis, aux alentours de la guerre de Sécession. En fait, il a été écrit peu après « Les saisons et les jours » qui a connu un succès exemplaire à son époque (1934).
Encore une femme-auteure, encore le Sud, encore le 19e siècle.

Mais la comparaison s'arrête là. Car si Margaret Mitchell décrit le monde des nantis, des Blancs riches ayant une multitude d'esclaves, ici c'est le contraire : dans la famille Carver (dont on va détailler tous les membres, en particulier la fille, Cean), ils doivent tous travailler dur pour s'implanter de façon durable dans cette Géorgie pas très hospitalière, où les serpents grouillent, où les années de sécheresse anéantissent jusqu'au plus petit brin d'herbe, où les incendies sont meurtriers, où il n'y a pas âme humaine à dix kilomètres à la ronde.
Les femmes accouchent seules, avec l'aide de leur mari ou de leur mère/soeur/belle-soeur. Elles ont une tripotée d'enfants pendus à leurs basques, leur mari étant parti aux champs ou à la Côte, à plus d'une centaine de kilomètres, pour vendre leurs récoltes et les objets qu'ils ont fabriqués. Et puis la mort rôde et emporte beaucoup d'enfants…

Bref, c'est un monde âpre que dépeint Caroline Miller, à coups de descriptions très fréquentes et détaillées. A vrai dire, si les romans historiques m'intéressent énormément, j'ai été rebutée par ces descriptions : le travail à la ferme, les alentours de la ferme, les pièces de la maison… A la longue, je passais même des pages tellement ça me semblait fastidieux.
Et pourtant, je reconnais que je suis sortie de cet univers avec davantage de connaissances sur la vie de ces Blancs pauvres, pour lesquels les esclaves noirs sont de parfaits inconnus.

J'ai suivi aussi avec sollicitude le trajet de la pauvre Cean, qui a tant et tant d'enfants et qui en perd aussi quelques-uns avec un désespoir immense, mais qui garde un caractère d'acier. Quelle femme !

Le roman traite beaucoup de la mort, celle des parents, des maris, des enfants ; de la pauvreté, du travail, des relations familiales, de l'amour, du couple. La vie, quoi, celle qui s'écoule tout au long des saisons et des jours…
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