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Critique de Faignan


Il y a parfois des livres qui vous tombent dessus par hasard. Celui-ci en fait partie. Je ne dirais pas l'avoir trouvé dans les ruines d'un monde. En vérité, je ne sais plus vraiment où je l'ai trouvé, sur le coin d'une poubelle, il me semble. Je n'avais jamais entendu parler de cet auteur et je ne suis pas particulièrement attiré par le post-ap (de cette catégorie je n'ai lu que le Deus Irae de Zelazny et K. Dick). Rien ne me portait donc vers cette lecture pleine de sable, de béton et retombées nucléaires. Pourtant, ce fut un coup de foudre. L'ai-je rencontré au bon moment ? L'aurais-je aimé un après-midi de printemps ? Je ne sais pas. Je sais seulement que je l'ai aimé longuement, que j'y suis revenu et, d'une certaine façon, que Leibowitz m'a influencé.
Ce livre découpé en trois raconte l'histoire en trois périodes différentes, d'une communauté monastique. Les empires se sont effondrés dans le feu nucléaire et l'Église catholique, institution qui a vocation à perdurer (je vous renvoie à la sociologue Mary Douglas), se maintient tant bien que mal.
Alors que les hommes ont sombré dans la folie, un ordre gyrovague de passeurs de livre s'est fondé autour d'un homme à la culpabilité immense.
Tout se passe donc autour d'un monastère de cet ordre des reliques qu'il garde. Tout autour, le temps s'accélère, les empires se refondent, le déluge de feu revient.
Lorsqu'on ouvre ce livre, on rencontre immédiatement une ambiance sépia, une saleté omniprésente. Tout tombe, décrépi, corrompu, et malgré cela il reste une parcelle de sagesse dans cet ordre dont la vocation est de préserver la connaissance et l'humanité. À travers cette fenêtre, nous observons un monde qui tente de se reconstruire jusqu'à retomber dans ses travers passés.
Miller montre surtout que même lorsque tout s'effondre, il suffit d'une poignée de personnes pour que cela perdure. Au-delà de la violence, de la folie, de la corruption il reste cet espoir dans les livres et la culture.
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