Insomnia ou le Diable en liberté, 1973, publié chez Stock traduit par
Georges Belmont et
Hortense Chabrier.
Que c'est chiant de lire en écriture manuscrite, coquetterie de l'éditeur, à la faveur des 80 ans de l'auteur, cette histoire d'amour, autobiographique touchante et passionnée, qui lui est arrivée à 75 ans, comme si on lisait une ordonnance de médecin, pour ceux qui ne sont pas du sérail évidemment. Maintenant qu'on s'est habitué au texte dactilographié, il ne faut pas nous la refaire, le temps du parchemin a ses limites :
Henry Miller excelle dans ces récits comme
Jours tranquilles à Clichy écrit en 3 semaines, inspiré, la plume qui crisse sur le papier sans discontinuer et voilà l'air de rien emballé, pesé, un petit chef d'oeuvre. Ici même je pense qu'il lui a fallu moins de temps encore pour écrire ce court récit d'une quarantaine de pages. C'est brillant et tellement
Henry Miller !
"Cela a commencé par un doigt de pied cassé, puis c'est la tête que je me suis cassée , et pour finir c'est le coeur qui s'est brisé. Mais, comme je l'ai dit quelque part, le coeur résiste à tout. On croit seulement qu'il est brisé. La râclée, c'est l'esprit qui la prend. Mais l'esprit aussi est fort ; on peut toujours le ressusciter : question de volonté.."
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