Joan Miró, 1893-1983

L'éloquence est le cri d'admiration poussé par un enfant devant une fleur.

C’est l’alchimie de ses tableaux foisonnants de sexualité, d’humour, de nature, de fantaisie ludique et quelquefois aussi d’angoisse et de rage qui le rendent si familier à son public. Grâce à lui, la peinture rejoint le royaume de la poésie.

Miro s'est tellement discipliné lui même qu'il est devenu , lui aussi, un grand artistes. Il sut lutter, apprendre et évoluer aussi longtemps qu'il vécut, sans trahir son style. Il ne cessa de créer un art vibrant de couleurs et d'imaginaire sans se préoccuper le moins du monde de l'esprit du temps.

Il essayait d'échapper à l'expérience purement visuelle, de transcender la peinture et de la diriger vers un art plus conceptuel par une démarche systématique.

l'instar de ses contemporains, Miro continuait d'explorer les divers moyens d'expression et d'expérimenter de multiples matériaux.

La capacité du spectateur à réagir immédiatement à la sensualité des toiles de Miro est lié au plaisir qu'il éprouve en les voyant. Celui qui s'évertue à comprendre une peinture de Miro n'arrivera peut être pas à l'aimer vraiment.

En peinture, les caprices du hasard pouvaient être transformés en choses. Miro se mit à couvrir librement ses toiles avec de la couleur puis à examiner cet espace vide et plat, peut être aussi largement transparent, pour le peupler de toutes les créatures qu'il lui inspirait.

Miro était à sa manière un vrai romantique pour qui l'authenticité des gens et des paysages servait de matière première.

Celui qui s'évertue à comprendre une peinture de Miró n'arrivera peut-être pas à l'aimer vraiment.

Miró, en dépit de son imagination romantique, était un planificateur circonspect et méticuleux, si bien que ses oeuvres existaient à l'état d'esquisses dans son esprit et sur le papier bien avant de se retrouver sur la toile.