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Critique de Palmyre


Au cours du siège de la ville de Daraya, en Syrie, entre 2012 et 2016, quelques hommes ont tenté de maintenir un semblant de vie intellectuelle et culturelle.
Entre les bombardements au baril d'explosifs, les attaques au gaz chimique et le manque cruel de nourriture, ces hommes ont résisté face à la barbarie. Ils ont fait ce qui leur était interdit auparavant. Ils ont ouvert des livres, les ont feuilletés, lus, étiquetés, empruntés, prêtés, relus...
De jeunes révolutionnaires syriens ont collecté des milliers d'ouvrages ensevelis sous les décombres, sous les gravats accumulés des destructions d'habitations. Ils ont pris le soin de noter le nom du propriétaire, les ont ensuite rassemblés en un même lieu. Ainsi, est née la bibliothèque, cachée dans un sous-sol d'un immeuble, bien à l'abri du monde extérieur assailli par les bombes.
Dans cet antre, ces hommes ont aménagé des étagères, classé les ouvrages, prévu un espace détente, un espace où la parole puisse s'exprimer librement. Des hommes se sont improvisés professeur, diffusant leurs savoirs.
C'est devenu très rapidement une fenêtre grande ouverte sur le monde extérieur, un lieu de rassemblement, d'échange, de vie au milieu du chaos.

Delphine Minoui, journaliste et spécialiste du Moyen-Orient, est l'auteure de ce récit, bouleversant témoignage des atrocités du dictateur syrien et en même temps une porte ouverte vers la liberté à travers ses passeurs de livres. Au cours de ses échanges, elle a tenté de maintenir un lien souvent fragile en raison des liaisons Internet difficiles avec ces quelques hommes via les réseaux sociaux.

Tout au long de cette lecture, j'ai vibré, patienté, je m'inquiétais du sort réservé de chaque témoignant.
J'avais envie de crier : "Vive les livres, vive la liberté. Arrêtez tout ce massacre, et prenez conscience qu'il y a bien mieux à faire que d'oppresser un peuple pour la simple prétention de détenir le pouvoir".

J'ai découvert ce livre via un post de Raphaël de Casabianca, et depuis je n'avais de cesse de vouloir le découvrir. Je vous invite à mon tour à en prendre connaissance.
Un hymne à la liberté, à la tolérance. Vive les livres!
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