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Critique de moravia


Je viens de refermer ce livre avec un sentiment d'agacement et de malaise.
Tout d'abord cela concerne le sujet même du livre : Berty Albrecht.
Femme dont j'ignorai le nom jusqu'à maintenant, alors que la figure de Danielle Casanova m'est familière.
Jamais, pas un instant cette femme ne m'a été sympathique.
Glaciale, c'est un robot entêté, aveuglée par ses certitudes. Aussi acceuillante qu'une porte de prison quand une jeune femme se propose de servir dans le groupe de résistance. Pire, elle l'utilise sans aucune recommandation, au risque de la jeter, pauvre novice, dans les griffes de la Gestapo.
Avec quelle légèreté elle évalue les capacités de la police allemande et de la gestapo, entrainant des arrestations (déportation, exécution) de nombreux membres du groupe.
Elle même finissant par se faire prendre.
Sa fin est aussi édifiante.
A l'instar de toutes ces célébrations erronées qui présentent sa mort " sous la hache du bourreau" ou en déportation, je suis en droit de me demander si cette biographie n'est pas du même genre.
Une belle image d'Epinal.
En effet Berty Albrecht est morte pendue dans sa cellule.
Par qui ? Elle ? (pour éviter de parler), ou par ses geôliers ? (elle n'avait plus rien à dévoiler).
Nul , aujourd'hui ne peut donner La réponse.
Et ce ne sont pas les multiples ouvrages des témoins de cette aventure qui vont nous éclairer. Des mémoires très sélectives, comme toujours dans pareil cas.
J'ai retenu de cet ouvrage que Berty Albrecht était une femme de lutte. Avant tout pour la cause féministe, pour une sexualité libre.
Cela faisait d'elle une pionnière dans les années d'avant guerre où le corps de la femme devait en priorité se consacrer à la procréation et certainement pas à son propre plaisir.
Mais la raison d'état n'a retenue que sa " Belle mort ", ses amours avec Henry Frenay pour en faire une tragédie grecque.
Dominique Missika nous livre une biographie répétitive (une relecture de sa part n'était pas du luxe), qui utilise trop d'extraits des mémoires d'Henri Frenay pour nourrir la narration. Cela n'apporte aucune crédibilité supplémentaire au récit, sachant très bien que ces souvenirs sont toujours défaillants...
Ce livre que j'avais acheté dans un vide grenier va y retourner.
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