Quelle est cette maladie ? demanderez-vous. Cette maladie, mes frères et mes sœurs, est la notion d'intouchabilité qui nous ravage depuis des siècles, déniant toute dignité à nos concitoyens êtres humains. il faut éradiquer cette maladie de notre société, de nos cœurs, de nos esprits. Personne n'est intouchable car nous sommes tous des enfants du même Dieu. Souvenez-vous de ce que dit Ghandiji, que l'intouchabilité empoisonne l'hindouisme comme une goutte d'arsenic empoisonne le lait
- [...] Laissez-moi vous dire un secret : une vie inintéressante, ça n'existe pas.
- Essayez la mienne.
"Le temps est le fil qui ligote nos vies en paquets d'années et de mois. Ou un élastique qui s'étire selon le bon vouloir de notre imagination. Le temps peut être le joli ruban qui orne les cheveux d'une petite fille. Ou les rides sur un visage, ou celui qui vole le teint et les cheveux de votre jeunesse." Il soupira et sourit tristement. "Mais pour finir, le temps est un noeud coulant passé autour du cou, qui vous étrangle lentement."
- [...] Il n'y a rien de pire que de cuisiner seulement pour soi.
Pandit Lalluram n'était pas n'importe quel Brahmane, c'était un Brahmane Chit-Pavan – un descendant des purs parmi les purs, des gardiens de la Connaissance Sacrée. Ni chef du village, ni fonctionnaire du gouvernement, il n'en méritait pas moins, disaient ses pairs, par son âge, son sens de la justice et cette Connaissance Sacrée enfermée à l'intérieur de son crâne luisant, leur respect inconditionnel.
Toutes sortes de querelles, à propos de la terre, de l'eau ou des animaux, aboutissaient devant lui, pour arbitrage. Les disputes familiales, concernant des brus désobéissantes, des épouses têtues et des maris volages, étaient également de sa juridiction. Ses pouvoirs étaient incontestables, chacun repartait satisfait : la victime, avec l'illusion d'avoir obtenu justice ; le coupable, libre d'agir comme avant.
Découragée, elle pénétra dans une ruelle au milieu de laquelle dévalait un ruisselet d’eaux usées. Pelures de légumes, mégots de cigarettes, coquilles d’œufs bondissaient à la surface. Un peu plus loin, la ruelle s’étranglait encore pour n’être plus qu’un égout. Des enfants y faisaient flotter des bateaux en papier, les poussaient sur le courant léthargique. On avait jeté des planches en travers, qui formaient des passerelles pour entrer dans les boutiques et les maisons. Quand un bateau plongeait sous une planche et émergeait intact de l’autre côté, les enfants applaudissaient, heureux.
Flirter avec la folie était une chose ; quand la folie commençait à flirter avec vous, il était temps de tout arrêter.
Une vie, cela se fabrique, se disait-elle, comme n’importe quoi d’autre, il faut la pétrir, la ciseler, la polir afin d’en tirer le meilleur.
Dina détestait [l']odeur [des beedis], sans compter qu'une étincelle risquait de trouer le tissu. « Vous ne devriez pas fumer du tout, ni dedans ni dehors. Le cancer dévorera vos poumons.
— Pas besoin de se préoccuper du cancer, dit Omprakash. Cette ville nous aura dévorés bien avant, c'est sûr. »
- Tu sais, Maneck, le visage humain est une surface limitée. Si tu remplis ta figure de rire, disait tout le temps ma mère, il n'y aura plus de place pour les larmes.