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Critique de Krissie78


Il y a longtemps que je voulais relire ce classique de la littérature américaine. le film est un de mes premiers plus grands souvenirs de cinéma, et je ne résiste jamais à la possibilité de le revoir lorsqu'il est diffusé à la télévision et je le connais par coeur. C'est donc à l'occasion d'une lecture commune que je me suis lancée en ce début d'année. 2 tomes de plus de 700 pages, voilà qui a occupé quelques soirées.

Le récit commence en avril 1861. Il s'ouvre sur un monde idéal : Scarlett a 16 ans et son magnétisme attire tous les hommes autour d'elle. Dans ces plantations de Géorgie les propriétaires vivent les derniers jours d'un monde que l'auteure nous présente sous un angle qui angélique : les jeunes filles sont belles, les jeunes hommes séduisants, leur avenir est tout tracé, le coton pousse dans les champs et les esclaves sont traités avec bienveillance. Mais il ne faut pas oublier de se replacer sous le double angle de l'époque de parution du livre et des origines de son auteure. Margaret Mitchell a grandi dans la mémoire des Confédérés, entouré d'une famille acquise à la Cause. Comment, alors qu'elle n'a compris qu'à 10 ans que le Sud avait perdu la guerre, ne pourrait-elle pas idéaliser cette période d'avant, ce Sud de ses ancêtres ?

Dès les premières pages Margaret Mitchell dresse les grandes lignes de cette société aristocratique avec ses riches propriétaires terriens et sa jeunesse insouciante. Pourtant l'orage gronde. Les préparatifs de la guerre exaltent l'enthousiasme des hommes tandis que les femmes ne pensent qu'à marier leur progéniture pour perpétuer les traditions, consolider les alliances.
Lorsque au soir d'un pique-nique tous apprennent que la guerre est déclarée, tous n'ont qu'une seule idée en tête : se battre pour « la cause », pour cette société qu'ils croient supérieure à celle des Yankees.

Ce premier tome est celui de la fin d'un monde, la fin de ce Sud que chantait si bien Nino Ferrer. C'est le tome de la guerre de Sécession, cette guerre civile qui marque une étape si importante de la formation des États-Unis d'Amérique.

Margaret Mitchell fait remarquablement le récit de cette guerre fratricide, de son impact sur les populations, l'économie et les paysages. Elle nous dresse une collection de personnages forts : l'insouciante et égocentrique Scarlett qui va se transformer en battante, l'arrogant séducteur rebelle et aristocrate Rhett Butler, la douce et humaine Mélanie (Mellie), Ashley le rêveur, Mama la fidèle domestique, et une multitude de personnages secondaires qui chacun a un rôle important dans l'histoire.

L'auteure excelle à poser rapidement et avec précision les personnalités mais aussi le contexte. Les descriptions des mécanismes de la société, la présentation de l'histoire et de la construction de la Géorgie et d'Atlanta, tout autant que le souffle romanesque du roman, emportent le lecteur dans un tourbillon. On ne lâche le tome 1 qu'avec l'envie de se jeter immédiatement sur la suite.

(voir également ma chronique du tome 2 pour plus de développement sur l'ensemble du roman)
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