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Critique de ConfidencesLitteraires


Dans ce second tome, les drames s'accélèrent, la guerre est au plus près. C'est à ce moment que Scarlett révèle sa force : un sang froid implacable, un grand sens pratique, elle n'hésite pas à faire ce qui doit être fait, même si c'est contre son éducation, contre son envie, contre les traditions. Au début de ce tome, elle souffre terriblement, et c'est à elle de tout porter à bout de bras : sa famille malade, Mélanie et son nouveau-né… Et c'est à ce moment-là qu'elle devient une héroïne extraordinaire. J'ai ressenti tellement de compassion et d'admiration pour elle, que c'était impossible de continuer à ne pas l'aimer.
Elle devient ensuite une femme qui s'émancipe, en gérant ses affaires commerciales. du haut de notre 21° siècle, c'est choquant de voir comme c'est choquant pour une femme de gérer un business d'une main de maître (certes, avec une certaines cruauté).

La relation avec Rhett continue comme elle avait commencé : Rhett n'ose pas dévoiler ses sentiments, tant il craint la cruauté de Scarlett, et Scarlett se croit toujours amoureuse d'Ashley et n'a aucune idée des sentiments de Rhett.

le contexte est celui de la fin de la guerre de Sécession. Les Sudistes en déroute, les Yankees conquérants. Considéré du point de vue de Margaret Mitchell, c'est assez déstabilisant. Il est dit que Lincoln ne libère les esclaves que pour avoir des voix en plus, que les anciens esclaves sont encouragés à recourir à la violence… Finalement, pour ce début de libération, Margaret Mitchell affirme que « c'était bien mieux avant », même pour les esclaves. Simplement parce qu'ils étaient nourris, logés, un minimum éduqués. Alors qu'à présent, ils sont libres, certes, mais à la rue, livrés à l'alcoolisme et la débauche, manipulés par les politiciens pour broyer leurs anciens maîtres.
Bref, il s'agit de prendre du recul sur tout ça, tant les descriptions sont le contraire de ce que l'on nous a appris. C'est aussi cela, la force (cachée) de cette oeuvre : nous obliger à faire la part des choses.

Cette seconde partie d'Autant en emporte le vent grimpe de plusieurs crans en terme d'intensité. La romance entre Scarlett et Rhett est un peu mise de côté pour privilégier le côté sociologique : la reconstruction d'un Sud détruit par une jeune femme d'une grande volonté, prête à tout pour ne plus jamais souffrir de la faim.
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