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Critique de folivier


Quelle déception.
J'avais adoré "Cartographie des nuages" et "Ecrits fantômes", ces deux romans intelligents, extrêmement bien structurés, posaient des questions essentielles sur l'humanité, le temps, le réel, tout en racontant une histoire captivante mêlant le fantastique, l'extraordinaire, brassant le monde.
Cette fois-ci avec "L'âme des horloges", David Mitchell s'essaie au même exercice mais soit je n'ai rien compris soit c'est totalement raté. La structure du roman, par période s'étalant de 1984 à 2043, semble sans logique. le roman lui-même traîne en longueur. Pire, la théorie qu'essaie de développer David Mitchell sur ces personnes maîtrisant l'esprit, les âmes, pouvant renaître dans des corps et traversé les époques, les siècles ou devenant immortels en distillant des âmes, est totalement incompréhensible. Enfin et c'est ce qui m'a rendu ce roman absolument inintéressant c'est le style et certainement la traduction. le style : "plic, plic, plic, goutte le robinet", "les hélicoptères tchaca-tchaca-tchac-aient au-dessus...", "les balles par millions, venues de Chicago, Fukuoka, Stalingrad, ratatatatatata.." La traduction ou le style mais les tournures de phrase telle que "réponds-je", "mens-je", "poursuis-je", "interviens-je",... sont à la pelle et rendent les phrases lourdes, moches (!) Sans parler du placement de produit qui apparaît tout d'un coup au milieu du roman.

C'est dommage car la première partie du roman est interessante, avec de belles images et des réflexions intéressantes :
"le vent dévide les nuages qui jaillissent des cheminées de l'usine Blue Circle telle une ribambelle de foulards sortant de la poche d'un magicien" (p34)
"la religion, c'est du paracétamol spirituel" (p53)
"Et si le ciel ça existait, mais que à certains moment ? Comme un verre d'eau un jour où il fait très chaud et que tu meurs de soif; ou bien quand quelqu'un te fait une gentillesse sans raison particulière, ou..." (p54)
"le contour de la lune est si net qu'on pourrait s(y couper les doigts" (p59)
".. un visage bourré de vieux regrets." (p104)
"j'ai en tête l'image d'un flipperez et je me dis qu'être un enfant c'est être catapulté à travers la rampe de lancement : on ne peut aller ni à gauche, ni à droite, on se laisse propulsée. Mais une fois en haut du plateau, quand on a seize, dit-sept, dix-huit ans, il y a d'un coup un millier de chemins possibles : certains sont géniaux et d'autres pas. Les minuscules variations d'angle et de vitesse suffiront à changer radicalement le cours des évènements à venir. Un tout petit peu plus à droite, et bit, en deux ricochets la bille filera directement entre les flippers : dites adieu à vos dix pence. Mais un poil plus à gauche et , là, tout le plateau s'anime, c'est le ballet des bumpers et des cibles tombantes, des rampes et slingshots : à vous la gloire et le high score." (p124)
"le pouvoir agit sur l'ego comme du crack et comme de l'acide sulfurique sur votre âme" (p142)
"on a beau les aimer infiniment, nos enfants nous sont justes prêtés, pour un moment" (p342)
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