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Un excellent pavé de plus de 700 pages, plusieurs époques et plusieurs lieux, de nombreuses analyses sociales et un peu de fantastique.

On commence en 1984 où on fait la connaissance de Holly Sykes, une ado amoureuse devenue fugueuse. Elle ne reviendra que lorsqu'on lui apprendra que son petit frère a disparu. Holly sera la fil conducteur de ce roman choral un peu déroutant, car on y rencontre des personnages qui représentent des contextes sociaux variés.

On se baladera en Suisse avec un étudiant d'Oxford qui y va pour les vacances après avoir visité un vieux militaire dans une maison de retraite.

On accompagnera un journaliste affecté aux zones de guerre, qui verra ses amis mourir en Afghanistan et qui sera tiraillé entre sa famille et son dangereux métier.

On ira en Australie, en Colombie et en Islande avec un auteur britannique qui a connu un grand succès, mais qui n'a souffert des commentaires vicieux d'un critique dont il cherchera à se venger.

On pénètrera même dans le futur, un futur post apocalyptique, avec une planète ravagée par les changements climatiques, les épidémies et les pénuries d'énergie.

On croisera un peu de fantastique, de bravoure et de lutte contre le mal, avec des âmes damnées et des individus immortels.

Un livre riche et bien écrit, qui nous emmène ailleurs tout en étant branché sur les problèmes du monde.
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Quel livre étrange dont je ne sais pas trop quoi penser. Je m'attendais à du fantastique et de l'étrange, mais là, cette histoire de conflit surnaturel entre les Anachorètes et les Horlogers est tellement disséminée qu'elle en devient juste bizarre.
L'histoire de Holly Sikes nous est contée au travers de 6 histoires faisant intervenir d'autres personnages principaux. On découvre alors une vie qui se déroule entre 1984 et 2043. le conflit de ces groupes d'immortels revient de façon ponctuelle, mais j'ai trouvé que ce n'était pas le plus intéressant. Si on occulte cette partie fantastique, ça peut se lire comme une saga familiale, avec une projection dans le futur.
La construction est intéressante, chaque partie raconte un évènement important et permet de revenir sur ce qui a pu se passer sur les années qui n'ont pas été racontées en direct. Mais il n'y a pas de chapitre, seulement les 6 grandes parties. Ça contribue à alourdir le récit, et rend les longueurs très longues.
Je suis tout de même contente de l'avoir lu, même si ce fut un gros pavé à digérer.
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J'aime les romans longs quand ils sont bien construits
J'aime les romans qui suivent des personnages sur des décennies.
J'aime les romans fantastiques.
C'est donc parfait.

Ne soyez pas focalisés par l'aspect fantastique. Il ne totalise qu'une petite partie du roman. Je pense même qu'on pourrait le retirer totalement sans retirer de l'intérêt à la narration. Mais c'est un plus indéniable.

On suit à travers différentes époques des personnages attachants qui sont confrontés parfois à l'extra ordinaire. Mais le plus souvent, c'est tout simplement la vie ordinaire qu'ils combattent (clin d'oeil à Manu Larcenet) : Comment se (re)construire ? Comment fonder un couple / une famille ? Que transmettre à ses enfants ? Faut-il fuir un milieu toxique ?

J'ai particulièrement aimé voir comment on réagit sur le moment à des éléments fantastiques et surtout comment on vit avec ça !

La structure du roman est une succession de périodes qui partent depuis notre période actuelle jusqu'à un avenir proche.
On recroise certains personnages, d'autres non. Certains meurent.Certains sont tel un fil conducteur qui nous guide.

La trame de fond fantastique est constituée par un ensemble de personnes qui traversent le temps, les époques. Certains en se réincarnant. D'autres en stoppant leur vieillissement, mais à quel prix...
Il y a quelques chapitres purement fantastiques et des chapitres purement post-apocalyptiques en fin de roman.
Ne soyez donc pas surpris de trouver plusieurs thèmes entremêlés : la vie, l'extra ordinaire, la transformation de notre monde.

Conseil : Ne vous laissez pas déstabiliser par la fin abrupte de la première période temporelle si passionnante. Vous retomberez sur vos pattes rapidement.
Lien : https://travels-notes.blogsp..
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C'est un roman qui parcourt six périodes par 5 narrateurs. C'est une chronique au souffle d'un « Autant en apporte le vent » de Margaret Mitchell ou d'un « Guerre et Paix » de Tolstoï rapporté à la période confuse et peu héroïque de des temps que nous vivons.
David Mitchell nous invite à une réflexion, une méditation sur notre civilisation occidentale mondialisé à travers la vie d'une femme de 1984 à 2043 et des événements qu'elle traverse en 1984, 1991, 2004,2015, 2025 et 2043.
Chaque période est rendu dans sa couleur par le choix du bon narrateur et du style. Ce qui provoque la brutalité de la prise de conscience finale en 2043 et rend ce futur terrible plausible.
Un roman à lire et à laisser reposer au fond de notre âme comme une médiation profonde.
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Un des nombreux personnages du roman, agent littéraire, affirme ceci : « Un bouquin ne peut pas être à moitié fantastique. Pas plus qu'une femme ne peut être à moitié enceinte. » Mais voilà, ironiquement, David Mitchell fait mentir la sentence dans cette dystopie qui allie phénomènes paranormaux et analyse sociologique. Tout son art romanesque se déploie et atteint des sommets dans une trame narrative aux dialogues savoureux teintés de cet humour british que j'apprécie. Un roman à plusieurs voix : celles de Holly Sykes, adolescente rebelle puis femme mûre, d'Hugo Lamb, étudiant dandy à l'éthique douteuse, de Crispin Hershey, écrivain déchu, d'Ed Brubeck, reporter à l'étranger et du Dr Iris Marinus-Fenby, psychiatre, qui nous parlent à travers les années (l'histoire s'étend de 1984 à 2043). On y aborde les liens familiaux, les enjeux environnementaux, la destinée humaine et la mort, omniprésente. Brillamment raconté et tricoté, ce récit porte David Mitchell au premier rang des auteurs contemporains dont il faut lire absolument la prose.
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Roman assez volumineux, qui enchaîne les épisodes de vie de Holly Sykes. Ce n'est que vers la fin que les pièces du puzzle s'enchaînent vraiment donnant une forte cohérence au tout. On voit alors à quel point la trame narrative a été travaillée dans un souci de profonde cohérence. Tous les épisodes de vie de l'héroïne ne m'ont pas passionnés. Je trouve pour ma part que le développement consacré au couple qu'elle forme avec Ed Brubeck, journaliste de guerre en Irak est le moins bon. PAr contre, l'auteur atteint des virtuosités d'imagination dans le chapitre sur la lutte entre anachorètes et horlogers. Il montre tout son talent à construire un univers fantastique extrêmement fort et cohérent. On passe une nouvelle fois un très bon moment à la lecture de ce roman qui fait également rappel des autres romans de l'auteur : les mille automne de Jacob de Zoet notamment...
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A chaque livre, David Mitchell semble questionner les liens qui unissant les êtres, que ce soit dans le temps ou dans l'espace.
Dans ce copieux roman, il s'attache à un personnage central: Holly Sykes. Nous faisons sa connaissance lorsqu'adolescente, elle fugue pour des problèmes d'adolescentes. Mais rien ne se déroule comme prévu. le roman se déroule ensuite comme une succession de longues nouvelles , chacune adoptant le point de vue d'un personnage différent, sur près de 60 ans. En filigrane, nous suivons toujours Holly, que ce soit dans les Alpes Suisse, en Colombie, à New York. Parfois de près. Parfois à distance. Mais elle reste toujours au moins en périphérie. Autour d'Holly, David Mitchell a imaginé une guerre étrange et souterraine qui oppose 2 groupes d'êtres immortels.
Ne vous enfuyez pas.
La quatrième de couverture pourrait vous faire fuir. Vous auriez tort.
L'âme des horloges est un page turner, qui commence comme un récit initiatique, puis, alterne la comédie noire et drame intime. Si l'étrangeté et le mystère ne sont jamais très loin, ils sont au service de personnages riches et attachants. de la déconfiture de Crispin Herschey, prétexte à une satire au vitriol du monde de l'édition aux doutes d'Ed Brubeck, dans ce qui est sans doute la meilleure partie du roman, journaliste de guerre qui doit choisir entre son métier et sa famille, les récits forts se succèdent.
David Mitchell a toujours intégré une dimension fantastique à ses romans. Celui-ci ne fait pas exception. David Mitchell illustre la porosité que la littérature américaine possède lorsqu'il s'agit de genre. Autant en francophonie il existe une ligne très claire, reléguant ce qui est considéré comme du "mauvais genre" dans la périphérie de ce qui est considéré comme fréquentable, autant les anglo-saxons n'ont aucun problème à considérer l'oeuvre pour ce qu'elle est, ce qui aboutit à des situations inimaginables pour un éditeur français, comme un même livre recevant le Pulitzer et le Arthur C. Clarke Award for science fiction literature (Undergound Railraod). Ce livre, encensé par Stephen King, fut sélection pour le Booker price et reçut le World Fantasy Award.
L'âme des Horloges est typique de David Mitchell. On pourrait presque lui reprocher d'être un peu trop dans sa zone de confort. Multiplicité des points de vue, intrigue complexe mais parfaitement maîtrisée, capacité à mener de front une intrigue en 2 niveaux. En effet, chaque partie pourrait être vue comme une nouvelle indépendante en tant que telle, mais l'ensemble compose un roman très cohérent, chaque nouvelle apportant son lot de nouveaux éléments. Plus étonnant, la manière dont David Mitchell a choisi d'intégrer des liens avec des personnages d'autres romans, apportant même un éclairage nouveau sur certains événements des 1000 automnes de Jacob de Zoet.
Dès les premières pages, je me suis rapidement surpris à penser à Sense8, la série des Wachowski. Ils avaient déjà collaboré avec David Mitchell en adaptant son roman Cloud Atlas, et c'est sans réelle surprise que j'ai pû vérifier qu'il était de même crédité dans le groupe des scénaristes de la série. Si les histoires sont fondamentalement différentes, il reste des thématiques communes, des scènes qui font écho, voire des personnages, comme Immaculée Constantin, dans leroman, qui évoque Angelica. Cela ne m'a jamais dérangé, considérant de tels connection comme des "easter eggs".
Ce n'est sans doute pas le meilleur roman de David Mitchell, mais il reste d'excellente facture.
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Livre intéressant mais dur à suivre.

La narration est au "je" hormis que le jeu n'est pas toujours le même personnage. Au début du livre il s'agit bien du personnage principal mais le changement de narrateur est si fin que le lecteur ne s'en aperçoit pas dès les premières lignes. cette construction est dure à suivre et demande une attention particulière car l'histoire semble avoir ni queue ni tête par instant.

Ensuite, le lecteur se demande à quel moment le roman peut être étiqueté Fantasy tellement il est actuel en ce qui concerne les personnages, les situations, le contexte et tout simplement l'histoire. le tournant sera brutal et là on se retrouve plongé en pleine bataille et vocabulaire fantastique.

Le personnage principal n'est pas particulièrement attachant du fait des changements de narrations, elle prendra sa place au fil du livre et surtout les 300 dernières pages.

Trois étoiles car livre très bien écrit, construit avec rigueur et avec une bonne traduction. Malheureusement, certains passages très très longs et sans intérêt ennuient vraiment et ne donne pas envie de tourner les pages.

Livre très inégal mais je ne regrette pas de l'avoir lu.



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L'âme des horloges de David Mitchell c'est :

785 pages.
257 000 mots.
Six tranches de vie s'étalant de 1984 à 2043.
Cinq narrateurs différents.
Un fil conducteur en la personne de Holly Sykes.
Des dizaines de personnages hauts en couleur.
Une intrigue qui dépasse le commun des mortels.
Une trame fantastique qui prendra toute son ampleur dans l'avant dernière partie.
Quelques notes dystopiques.
Une construction brillante au style inimitable.
De la justesse et de la profondeur.
De la réflexion sur la vie, la mort, nos sociétés et leurs travers...
Un récit complexe et passionnant.
Une vingtaine d'heures de lecture et de bonheur.
Pas une seconde d'ennui.
...


Bref, L'âme des horloges de David Mitchell est :

Un livre qu'il faut lire !


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Quelle déception.
J'avais adoré "Cartographie des nuages" et "Ecrits fantômes", ces deux romans intelligents, extrêmement bien structurés, posaient des questions essentielles sur l'humanité, le temps, le réel, tout en racontant une histoire captivante mêlant le fantastique, l'extraordinaire, brassant le monde.
Cette fois-ci avec "L'âme des horloges", David Mitchell s'essaie au même exercice mais soit je n'ai rien compris soit c'est totalement raté. La structure du roman, par période s'étalant de 1984 à 2043, semble sans logique. le roman lui-même traîne en longueur. Pire, la théorie qu'essaie de développer David Mitchell sur ces personnes maîtrisant l'esprit, les âmes, pouvant renaître dans des corps et traversé les époques, les siècles ou devenant immortels en distillant des âmes, est totalement incompréhensible. Enfin et c'est ce qui m'a rendu ce roman absolument inintéressant c'est le style et certainement la traduction. le style : "plic, plic, plic, goutte le robinet", "les hélicoptères tchaca-tchaca-tchac-aient au-dessus...", "les balles par millions, venues de Chicago, Fukuoka, Stalingrad, ratatatatatata.." La traduction ou le style mais les tournures de phrase telle que "réponds-je", "mens-je", "poursuis-je", "interviens-je",... sont à la pelle et rendent les phrases lourdes, moches (!) Sans parler du placement de produit qui apparaît tout d'un coup au milieu du roman.

C'est dommage car la première partie du roman est interessante, avec de belles images et des réflexions intéressantes :
"le vent dévide les nuages qui jaillissent des cheminées de l'usine Blue Circle telle une ribambelle de foulards sortant de la poche d'un magicien" (p34)
"la religion, c'est du paracétamol spirituel" (p53)
"Et si le ciel ça existait, mais que à certains moment ? Comme un verre d'eau un jour où il fait très chaud et que tu meurs de soif; ou bien quand quelqu'un te fait une gentillesse sans raison particulière, ou..." (p54)
"le contour de la lune est si net qu'on pourrait s(y couper les doigts" (p59)
".. un visage bourré de vieux regrets." (p104)
"j'ai en tête l'image d'un flipperez et je me dis qu'être un enfant c'est être catapulté à travers la rampe de lancement : on ne peut aller ni à gauche, ni à droite, on se laisse propulsée. Mais une fois en haut du plateau, quand on a seize, dit-sept, dix-huit ans, il y a d'un coup un millier de chemins possibles : certains sont géniaux et d'autres pas. Les minuscules variations d'angle et de vitesse suffiront à changer radicalement le cours des évènements à venir. Un tout petit peu plus à droite, et bit, en deux ricochets la bille filera directement entre les flippers : dites adieu à vos dix pence. Mais un poil plus à gauche et , là, tout le plateau s'anime, c'est le ballet des bumpers et des cibles tombantes, des rampes et slingshots : à vous la gloire et le high score." (p124)
"le pouvoir agit sur l'ego comme du crack et comme de l'acide sulfurique sur votre âme" (p142)
"on a beau les aimer infiniment, nos enfants nous sont justes prêtés, pour un moment" (p342)
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