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Citations sur Crossfire (7)

De toute évidence, les paroles du chauffeur avaient exaspéré les trois jeunes. Mais s'ils avaient réagi ainsi, ce n'était pas seulement à cause de leur colère. En fait, ils avaient eu la frousse. Le chauffeur avait enfoncé le clou au bon endroit. Vous vous prenez pour qui? Vous n'êtes que des ordures... Ces phrases-là terrifiaient vraiment les jeunes actuels. Ils avaient peur de n'être personne. On les élevait dans l'aisance, l'absence de besoins, l'abondance, la satisfaction, mais ils n'étaient pas seuls à en jouir. Les voisins d'à côté et de derrière en profitaient aussi. Tout le monde était logé à la même enseigne. Mais eux, ils aspiraient à être différents des autres. Et cette différence, ils ne la trouvaient pas. A la place, il n'y avait qu'un orgueil monstrueux, nourri de leur sentiment de satiété, flottant dans un néant incolore et transparent comme un bulbe de fleur dans son eau, et enveloppé d'un soi sans forme ni couleur.
Ces jeunes n'avaient même pas le sentiment d'exister. Ils n'avaient aucune difficulté dans leur vie quotidienne : ils sortaient, claquaient de l'argent, jouissaient d'une vie agréable. Ils en oubliaient donc que leur vie, profitant de cette riche nourriture reposait sur ce seul orgueil. Puis, cet orgueil développait des racines folles qui, s'emmêlant comme des lianes dans la jungle, les enlaçaient pour les étouffer peu à peu. Où qu'ils aillent, quoi qu'ils fassent, ils étaient condamnés à traîner avec eux les racines de cet orgueil qui prenaient bien plus de place que le bulbe d'origine, déjà bien hypertrophié. Il les empêchait d'avancer et ils finissaient par s'abîmer dans la paresse et l'inertie.
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Le bonheur, c'est comme ça. Ce ne sont jamais que des points qui forment difficilement une ligne. Il en va de même de la vérité.
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Elle garda le silence sans les quitter des yeux. Tu me demandes ce que j'ai ? Tu veux dire, si j'ai une arme ? Oui, j'en ai une. Cherchez toujours, vous ne la trouverez pas, car mon arme est dans ma tête.
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Cette force absolue, qui, réparant les fautes, brûlant les injustices, réduisant tout en cendres, provoquait la paix du néant, c'était le feu.
[...] Parce que le feu avait la couleur de la justice.
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L'eau lui parut froide au toucher. Et noire, comme la nuit.
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Elle lui fit un sourire pour le faire taire. Toute mère japonaise a la maîtrise technique de ce sourire qui clôt le bec des enfants, du moins si elle est de la génération de Chikako.
page 183
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Aussi intime que soit un couple, il y a toujours une ou deux choses que l'on ne veut pas que l'autre sache.
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