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Annick Laurent (Traducteur)
EAN : 9782877304412
221 pages
Editions Picquier (04/12/2001)
3.23/5   83 notes
Résumé :
Monsieur Iwa est libraire à Tokyo. Dans la librairie Tanabe, avec l'aide de son petit-fils, féru de littérature, il vend des livres d'occasion. Mais, par l'intermédiaire de leurs clients, tous deux vont se trouver impliqués dans des histoires de meurtres ou de morts étranges. Une grande perspicacité et une clairvoyance certaine alliées à une solide culture leur permettront de jouer les détectives amateurs.

Il est vrai qu'ils seront conduits à découvri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,23

sur 83 notes
A Tanabe, Monsieur Iwa tient la librairie de livres d'occasion que lui a légué son meilleur ami. Ouvert presque tous les jours de l'année, de midi à minuit, son petit commerce ne désemplit pas et l'aide que lui apporte son petit-fils Minoru en fin de semaine n'est pas superflue, même s'il aime à le traiter affectueusement de bon à rien. Mais grand-père et petit-fils ne se contentent pas de vendre des livres. Il leur arrive souvent de se mêler de meurtres, de morts étranges et de fantômes. Détectives amateurs, les deux complices démêlent les situations les plus complexes pour aider leurs clients en détresse.

A priori ce petit recueil de nouvelles avait tout pour plaire : le Japon, une librairie, des livres et des enquêtes policières. Après lecture, c'est une déception. le style est plat, les dialogues redondants, les enquêtes simplistes, l'humour tombe à plat et les livres sont finalement peu présents. Monsieur Iwa est un commerçant avant d'être un amoureux des livres, d'ailleurs, il n'a pas la vocation, il honore la mémoire d'un ami décédé. Difficile donc d'entrer dans ces histoires, en partie peut-être à cause d'une mauvaise traduction qui rend parfois le texte incompréhensible. Miyuki Miyabe nous a habitués à mieux, en particulier avec Une carte pour l'enfer, un polar original et passionnant.
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La Librairie Tanabe nous avait séduit par son titre et la défense de George qui proposait ce roman pour le mois de novembre des Lectrices. Au fur et à mesure que les membres du Club le découvraient, j'avais pourtant de moins en moins envie de le lire :

1) ce sont des nouvelles

2) policières qui plus est.

Je l'ai donc attaqué de mauvaise grâce, car vous savez que ce ne sont pas mes genres favoris … Et bien j'ai été surprise !

1) Finalement, si ce sont en effet des récits distincts, ils se suivent chronologiquement et ont une unité de lieu et de personnages qui renforce leur cohérence.

2) « récits policiers » est un bien grand mot, sachant que ce sont des petits enquêtes sympathiques …

Mais laissez-moi vous en dire plus ! Monsieur Iwa est libraire à Tokyo, et tient la librairie d'occasion Tanabe avec l'aide occasionnelle de son petit-fils, Minoru, collégien. Il a repris ce commerce à la place de son meilleur ami, mais n'a pas de formation littéraire. Par l'intermédiaire de leurs clients, les deux personnages vont se retrouver mêlés successivement dans des affaires de meurtres et de disparition. Les livres jouent souvent le rôle de témoins ou d'éléments déclencheurs pour trouver la solution des énigmes. le libraire n'a en effet rien d'un détective officiel, et l'on a un peu l'impression qu'il résout les cas au petit bonheur la chance, grâce à son don pour la déduction et son flair digne de Sherlock Holmes.

Ce recueil est composé de 5 récits : de terribles années; Mort sans mot dire; le Clairon menteur; le Chasseur solitaire; Un mois de juin peu ordinaire. S'ils ne manquent pas de charmes, les nouvelles de ce grand nom de la littérature japonaise sont de qualité inégale, du côté des histoires : les deux premières ont eu tendance à me rebuter, mais les trois dernières sont bonnes.

Dans toutes, on y retrouve pourtant une ambiance tranquillement japonaise, peuplée de saké, poissons crus et tatamis, et des mentalités différant considérablement de la nôtre. Chaque récit apporte une pierre à cet édifice, qui se construit autour du personnage central de ce libraire malgré lui. Ce dernier aspect (mercantile) a pu gêner certains lecteurs qui s'attendaient à un monde plus livresque. Pour ma part, je n'ai pas vraiment été déçue, ayant pris mon parti dès le début que la littérature ne serait pas si présente que ça. Il faut faire attention à ne pas projeter ses attentes sur un roman, et éviter de juger le livre par cet biais.

La construction est donc un peu étrange : ce sont des récits indépendants mais en même temps, si on pourrait lire la dernière nouvelle en premier, ce serait dommage car on apprivoise les personnages au fur et à mesure des enquêtes. Par contre, j'ai eu l'impression que l'auteur hésitait entre roman et nouvelles car il nous entraîne parfois sur des sujets, familiaux par exemple, qui n'apportent pas grand-chose à une nouvelle de 50 pages. Cette ambivalence m'a gêné.

Et puis, je ne peux que mettre un bémol sur l'ensemble de ces textes : j'ai trouvé la langue exécrable, pleine d'approximations, et les dialogues sonnent souvent faux (malgré quelques touches d'humour). Ce qui m'a empêché de les apprécier complètement.

Je me demande s'il n'y a pas un gouffre culturel qui nous empêche de savourer pleinement ce genre de récits … car je ne peux écarter l'idée que ce recueil n'est pas mal mais que je n'en ai pas goûté toute la saveur …

En bref, une lecture agréable qui a accroché mon attention, mais sans plus.
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Voila un recueil de cinq nouvelles dans lequel il est agréable de se plonger. On y fit la connaissance de Monsieur Iwa qui tient un librairie : "Il passait pour un vieil homme solitaire et bizarre. Sa librairie ouvrait tous les jours, de midi à minuit, même le dimanche et les jours fériés, et ne fermait que le 3 janvier, le 15 juin – jour anniversaire de la mort de son ami qui l'avait créée – et le jour commémoratif de la fin de la guerre mondiale." avec l'aide de son petit fils.

Ces deux personnages sont récurrents tandis qu'au fils des nouvelles ont rencontre d'autres visages. Les nouvelles sont des enquêtes policières agréables a lire mais ce que j'ai le plus aimé, c'est l'ambiance de cette librairie : "Les étagères du magasin accueillaient en général des publications distrayantes, toutes de bonne qualité. Les romans y côtoyaient les manuels pédagogiques. On pouvait choisir entre une méthode d'apprentissage de la peinture et des contes pour enfants. Les clients venaient ici pour rêver et se faire plaisir." Ce coté apaisant propre aux romans japonais que l'on ne retrouve nul part ailleurs, les descriptions poétiques et le rythme assez lent :
"Les magnifiques caractères calligraphiés au pinceau brillaient, baignés par les rayons du soleil d'avril. La lumière se reflétait sur le verre du cadre qui les protégeait.
M. Iwa prenait toujours conscience de l'arrivée de l'arrivée du printemps à la clarté du soleil sur cette enseigne suspendue à l'entrée du magasin.
Bien plus que l'odeur printanière émanant des fleurs de pruniers et de cerisiers, la luminosité de ces caractères lui donnait la certitude que l'année venait de s'achever, et une page de se tourner."

C'est un bon roman, une lecture douce même si je ne suis pas certaine de garder un grand souvenir des enquêtes. En tout cas, si vous voulez du dépaysement, vous serez servis.

Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Monsieur Iwa tient une librairie de livres d'occasion dans la ville de Tanabe. Son petit-fils, le jeune Minoru, lui prête main forte le week-end. le vieux Iwa est doté d'un gros bon sens et d'un esprit de déduction assez poussé. Il est un peu le justicier des environs et il résout les mystères qui entourent des corps calcinés dans un abri antiatomique, des meurtres qui ressemblent à l'intrigue d'un roman ou le malheur d'un enfant battu.

Au sens étymologique, le policier est celui qui fait appliquer l'ordre et maintient le calme dans la cité. Monsieur Iwa est de cette trempe, même s'il ne sort pas souvent de sa boutique et qu'il passe beaucoup de temps à réprimander son petit-fils. Je n'ai pas vraiment apprécié ce recueil. Une nouvelle doit être concise, c'est-à-dire courte et condensée. Pour moi, ces récits ne sont que courts, voire sans profondeur. Et ce qui m'a surtout gênée, c'est une certaine idée selon laquelle les livres sont coupables. Ils sont au centre de toutes les intrigues et ils provoquent les malheurs. Pour moi, le livre est source de réconfort et d'épanouissement. Je suis donc opposée à l'esprit général de ce recueil.

Et, comme souvent, j'ai bien du mal à entrer dans les textes asiatiques. En premier lieu, je me mélange les yeux avec tous ces noms étrangers. Ensuite, c'est clairement une culture que je ne maîtrise pas : elle m'intéresse, mais je n'arrive pas à la cerner au travers des livres.
C'est donc une lecture ratée. J'espère qu'elle plaira davantage à mes copines du club de lecture. Mais certaines ne sont pas sensibles au genre policier et d'autres apprécient peu le format de la nouvelle.
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La librairie Tanabe n'est ni un roman classique, ni un roman policier.
Monsieur Iwa, un vieux libraire qui tient une librairie de livres d'occasion avec son petit fils, va être mis au courant de certains faits étranges, résolus ou non, ayant tous un vague lien avec des gens du quartier.
On y parle de fantômes, de décès suspects ou de violence sur un enfant.
Il y a plusieurs histoires distinctes les unes des autres, un peu comme des nouvelles, mais le libraire est toujours le point commun à ces histoires.
La traduction est un peu étrange, pas toujours compréhensible, mais le style reste assez délicat.
C'est une lecture douce, malgré les thèmes abordés, mais qui ne laisse pas un souvenir impérissable, car l'ensemble manque un peu de cohésion.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il passait pour un vieil homme solitaire et bizarre. Sa librairie ouvrait tous les jours, de midi à minuit, même le dimanche et les jours fériés, et ne fermait que le 3 janvier, le 15 juin – jour anniversaire de la mort de son ami qui l’avait créée – et le jour commémoratif de la fin de la guerre mondiale.
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M. Iwanaga…Vous êtes bien M. Iwanaga?
-En effet, je m’appelle Kookichi Iwanaga », répondit-il surpris.
Ce nom figurait bien à l’entrée du magasin, sur la plaque qui autorisait la vente de livres d’occasion. Il faisait suite au nom du défunt Yuujiroo Kabano, son prédécesseur. Ainsi, M. Iwa avait l’impression qu’ils géraient tous les deux la librairie.
« Et pourquoi la librairie s’appelle-t-elle…?
-Ah! C’est parce que la ville où nous sommes a pour nom Tanabe. »
Juste à ce moment-là, Minoru apporta du thé.
M. Iwa, prévoyant la question de Mariko, intervint brusquement:
« Ce n’est que mon petit-fils unique, un bon à rien!
-Le bon à rien est de trop! » lança le jeune garçon avec une moue boudeuse à l’adresse de Mariko. Il lui passa adroitement une tasse de thé en ajoutant:
« Minoru Iwanaga, à votre service! »
Elle lui demanda poliment s’il étaIt lycéen.
« Non. Je suis à l’université depuis la rentrée d’avril. »
Mariko regarda la casquette de Minoru d’un air curieux et lui demanda: « Pourquoi est-ce que tu portes ta visière à l’arrière?
-Parce que si je la mets normalement, elle me gêne dans le magasin.
-Alors pourquoi porter une casquette?
-Parce que j’ai l’impression qu’il y a de la poussière et des mites.
-Mais ce n’est pas si sale que ça! Intervint son grand-père.
-J’ai bien précisé qu’il ne s’agissait que d’une impression! Répliqua Minoru pour en finir. Et puis je suis membre d’un club de base-ball, alors!…
-Oh! très bien! Acquiesça Mariko en souriant. Quelle place occupes-tu?
-A gauche, la cinquième.
-Tu n’es pas arbitre? Le joueur qui vient tout de suite derrière le troisième base?
-C’est sans importance, c’est un tout petit terrain de jeu, dit Minoru un peu honteux en battant en retraite.
-Vous auriez dû le prendre un peu plus au sérieux, intervint M. Iwa. Ce qu’ils font dans cette école s’appelle plutôt du base-ball-foot. »
Elle perdit de son entrain et ajouta: « Oh, vous avez un très gentil petit-fils. Mais on dirait qu’il ne se souvient pas de moi.
-Vous disiez que….,reprit M. Iwa, étonné.
-Il y a quelque temps, vous êtes venus à mon aide, expliqua-t-elle en faisant référence à un événement qui avait eu lieu deux mois plus tôt. J’étais suivie par un homme bizarre, alors que je revenais de mon travail, et j’avais très peur. Je m’étais réfugiée ici. Vous ne vous en souvenez pas? Moi si… 
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Nous sommes tous des chasseurs solitaires. Sans foyer où nous réfugier, seuls dans le désert. Si nous sifflons dans nos doigts, seule la voix du vent nous répond.
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"Les étagères du magasin accueillaient en général des publications distrayantes, toutes de bonne qualité. Les romans y côtoyaient les manuels pédagogiques. On pouvait choisir entre une méthode d'apprentissage de la peinture et des contes pour enfants. Les clients venaient ici pour rêver et se faire plaisir."
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M. Iwa ouvrit de grand yeux et dit :
« Vous…
- Grand-père, c’est lui ! lança Minoru d’une voix perçante. Celui du Chasseur solitaire. C’est bien ça ? Tu as voulu faire comme le meurtrier du roman !
- Je n’ai imité personne ! hurla le jeune intrus. J’ai tout créé moi-même ! Moi seul pouvait me la permettre ! »
M. Iwa fut envahi d’un sentiment de dégoût, comme lorsqu ‘on tue des blattes qui s’échappent de l’arrière du réfrigérateur, en tapant dessus.
« Je vois ce que vous voulez dire. Mais pourquoi êtes-vous venu ici ? demanda-t-il.
- Pourquoi ? Ce n’est pas évident ?
- Pour se venger, prendre sa revanche, grand-père ! l’avertit Minoru. Fais attention ! »
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