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Critique de EBONNAVE


Lorsque l'on parcourt les pages de ce roman, on ne peut s'empêcher de penser à la voix de Lacombe Lucien « Police allemande … » (Accent marseillais) ou à la saga macabre de Bonny et Lafont, la « Carlingue » surnom de la Gestapo Française oeuvrant au profit de l'occupant dans les tâches les plus sordides et permettant à une poignée d'individus peu recommandables de s'enrichir avec le marché noir.
Peu de lignes, des phrases pesées et les pensées contradictoires émergeant de ce jeune cerveau, état mental de celui qui entre dans la vie dans une sale période et se laisse porter par ceux qui montrent plus de volonté que lui pour le conduire à cette situation d'agent double (Agent triple). Pressé d'un côté comme de l'autre par ceux qui ont un projet : d'un côté les collabos qui sont redevables d'un certain nombre de noms, de sacrifices de vies humaines pour continuer leurs petits trafics, de l'autre les résistants déterminés à éliminer les nervis au service de l'occupant.
Le nom des stations de métros et des sites emblématiques de Paris s'égrainent tout au long du texte, on a vraiment l'impression d'être bahuté dans un train.
Dans ce deuxième roman, MODIANO montre la persistance d'une obsession de l'auteur pour cette période de l'histoire. C'est la guerre…et la guerre révèle le meilleur et le pire enfouis dans les entrailles de l'homme. Il faut choisir son camp…
De mon point de vue, cette obsession vient de sa préférence littéraire pour les écrivains maudits tels que Céline et Morand, passés à la moulinette des « biens pensants » après la libération.
« La ronde de nuit » s'approche véritablement du roman philosophique.
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