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Critique de Aelinel


Il me paraissait opportun de lire cette bande dessinée juste après l'excellent Vers les étoiles de Mary Robinette Kowal tant les deux lectures se font écho. Je ne me rappelle plus exactement comment j'ai découvert Les découvreuses mais il me semble que c'était en flânant sur le site de Babélio. Pour ma part, je m'intéresse à l'Histoire des Sciences depuis un bon moment, et plus précisément à l'Histoire des femmes en Sciences. Si vous aussi, vous vous intéressé à ce domaine, Les découvreuses peut être une bonne introduction.

Les découvreuses fait le portrait de 20 femmes qui ont chacune oeuvré à leur manière dans les Sciences et les Techniques (Mathématiques, Biologie, Physique, Chimie et Informatique) du XVIIIème au XXIème siècle. La majorité de ces femmes sont originaires d'Europe et d'Amérique du Nord mais deux portraits proviennent d'Afrique et de Chine. Tous les portraits ne bénéficient pas d'une bande dessinée à part entière (seulement un quart) : seules les biographies de Marie Curie, Ada Lovelace, Hedy Lamarr, Rosalind Franklin et Mae Jamison ont eu ce traitement. Pour les quinze autres, leur biographie tient sur une page avec seulement un portrait dessiné.

Tout comme l'ouvrage V comme Virago d'Audrey Gogny Goubert et d'Adrien Rebaudo, l'idée est de faire découvrir rapidement des femmes méconnues qui ont pourtant joué un grand rôle dans les Sciences. Si certaines ont été reconnues de leur vivant (Emilie du Châtelet, Marie Curie qui a reçu deux Prix Nobel ou sa fille Irène Joliot Curie et finalement la majorité des femmes nées après les années 50), d'autres au contraire sont passées complètement inaperçues et leur rôle minimisé (Ada Lovelace à l'origine de la programmation informatique ou Hedy Lamarr sans qui le WIFI, le Bluetooth ou le système GPS n'auraient pas vu le jour) voire spolié au profit de leurs homologues masculins (le cas le plus probant est celui de Rosalind Franklin qui a découvert la structure en hélice de l'ADN). C'est ce que l'on appelle l'effet Mathilda du nom de Mathilda Joslyn Gage dans le cadre duquel, les femmes sont moins reconnues de la part du sexe opposé et reçoivent moins de prix.

La bande dessinée est intéressante dans le sens où elle permet d'avoir un premier aperçu de la biographie de ces femmes de science. Mais, pour ma part, j'ai été un peu frustrée : frustrée car seules cinq portraits bénéficient réellement d'une partie développée en bande dessinée sur les vingt tandis que les petites biographies des quinze autres sont un peu succinctes. Toutefois au contraire de l'ouvrage V commme Virago, j'ai trouvé que les portraits dessinées par Christelle Pécout étaient beaucoup plus fidèles et reconnaissables.

En conclusion, la bande dessinée Les découvreuses possède le mérite de dresser le portrait de 20 femmes en majorité méconnues mais qui ont véritablement joué un rôle dans les Sciences et les Techniques. Si les biographies sont assez succinctes et que cinq femmes sur quinze bénéficient seulement d'un traitement en bande dessinée, l'ouvrage peut toutefois être une première étape pour ensuite approfondir son sujet avec des ouvrages plus spécialisés.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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