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Critique de JLBlecteur


Je n'ai, à priori, aucune sympathie pour Yann Moix, qui, même s'il m'a amusé, au début, avec ‘Podium', n'a fait que me décevoir et, surtout, profondément m'irriter par la suite.
Monstre médiatique à l'égo surdimensionné, quasiment toutes ses apparitions ont rajouté une couche de suffisance autour de l'opinion déjà déplorable que j'avais de lui.
Je le trouve méprisable, peut-être à tort, qu'importe, je ne le connais pas personnellement. Un ressenti parmi tant d'autres.
Pourtant, les nombreux avis que j'ai compulsés (merci Babelio) à propos de ‘Rompre' m'ont donné envie de m'y plonger (sans pour autant faire un ‘reset'), d'autant plus qu'il est très (très) court, si ça doit faire mal, autant que ce soit bref, courageux mais pas téméraire.
Et bien, bien m'en a pris.
J'ai adoré, surtout la première moitié de cette expédition introspective sans chercher à savoir si elle est autobiographique ou pas, cela ne m'intéresse pas.
Je l'ai lu comme un roman.
Je l'ai bue un cocktail, mélange calculé de divers éléments variés et non comme un grand cru, éloge à lui seul, du naturel.

 Mais qui est cet homme, de lettre, de télé, de radio, de cinéma qui se fait interviewer alors que l'avalanche de la rupture amoureuse qu'il a lui lui-même déclenchée continue à asphyxier ses sens, sa perception, son avenir et même son passé.
Une interview donc où plutôt une confession, une séance chez le psy qui le pousse à se mettre à nu, un travail déjà bien entamé entre les murs de la solitude dans laquelle il s'est enfermé.
Une analyse, une introspection, un voyage égotique (parlez moi de Moix, il n'y a que ça qui m'intéresse) qui le mène au-delà de la relation qu'il vient de détruire, en pleine conscience et en pleine inconscience en même temps.
Une réflexion sur soi, sur l'autre, sur soi avec puis sans l'autre. Une idée force, la rupture, omniprésente même le jour de la rencontre parcequ'inéluctablement toute relation est vouée à l'échec, que l'échec, même fait partie intégrante de la relation comme un projet intègre un début, un déroulement et une fin.
Quelques tics d'écriture (récurrents retournements de phrases), une propension à la citation (voyez ma culture), une usure aussi passée la première moitié du court livre, mais une bonne lecture toutefois, plus entendue que lue finalement tant l'artifice de l'interview est habile.

Remettrai-je le couvert, pas sur pour autant. Autocentré quand même, Dutronc chanterait ‘Et Moix, et Moix, et Moix'. Bonne lecture mais que je ne mets pas sur mon Podium, cependant  !
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