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EAN : 9782253108351
446 pages
Le Livre de Poche (02/06/2004)
3.27/5   123 notes
Résumé :
Entrez dans la danse ! Une longue sarabande de fous. Voici Podium, le nouveau roman de Yann Moix, qui met en scène (c'est le cas de le dire) Bernard Frédéric, un sosie free lance de Claude François qui se produit un jour au Bricorama, un autre chez Monsieur Meuble, toujours dans des lieux qui facilitent l'accès à la consommation de masse et à la mélancolie singulière. Dans le monde impitoyable des sosies de Cloc... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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"Guerre en Ukraine : le sosie de Volodymyr Zelensky a réussi à fuir l'Ukraine grâce à d'autres sosies,(grâce au sosie de Kim Jong Un et celui de...Vladimir Poutine!) Huffington post, le 08/04/22 ( regardez la photo sur le site:)


Eternelle recherche de soi, caractère éphémère et dérisoire de la vie !
Bernard Frédéric rêve d'être le sosie de Claude François . " Si j'avais un marteau", je me cognerais la tête...! Notre sosie veut recruter 4 Clodettes, pardon des Bernardettes, mais sa femme menace de le quitter.
Caricatures et portraits à l'emporte pièce, Yann Moix frappe fort avec le ...marteau!


"Y a des types qui, après des années de boulot pour obtenir leur officialisation en Claude François, en Michel Sardou ou en Johnny (les trois sections les plus prestigieuses et les plus prisées, parce qu'offrant le plus de débouchés), abandonnent. "


" Je connais un sosie qui, après avoir été recalé trois fois à l'examen de Johnny officiel, a fini en officieI de Herbert Léonard avec la meilleure moyenne jamais eue depuis la création de la section 'Léonard'. Un ancien Julien Clerc frappé de calvitie a dû, lui, se recycler en Obispo où il s'est essayé six mois. II s'est ensuite fait poser des implants. Ratage intégral : on aurait dit un champ de poireaux. Aujourd'hui, il coule des jours heureux dans Michel Fugain..."


Je laisse le soin, à mon clone, de finir cette critique, car j'en aperçois un autre se baladant au bras de ma femme... "Marine le Pen, a croisé son sosie, à Rungis (Planet le 25/04/17) alors qu'elle essuyait quelques sifflets au rayon fruits et légumes"... Les patates, à Hénin - Beaumont se ressemblent toutes!
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Petite réflexion sur l'actualité « people » de Y. Moix et sur ce roman lu en 2003 :
Le soufflet médiatique se dégonfle, il retombe et s'en émane encore quelques effluves nauséabondes. Je ne doute pas que quelques mouches à merde viennent encore tourner autour de ce sac, où, quand même, ils ont réussi à mettre BHL, Dieudonné et consort ... Il ne manque plus qu'E. Plénel & T. Ramadan, et les éboueurs peuvent le ramasser. Mais bon ! Il l'a bien cherché, Yann (je précise son prénom parce qu'il n'est pas le seul Moix dans la littérature ;-), avec son besoin maladif de médiatisation, la littérature ne lui suffisait pas, il a été se commettre dans le cinoche, puis à la téloche, c'est moche. Personnellement, je ne regarde pas Ruquier, je le vois parfois au Zapping (le genre d'émission synthétique qui m'évite de trop regarder le petit écran). J'ai vu Y.M., parfois chez Ardisson (Avez-vous remarqué qu'on dit chez Ruquier ou chez Untel comme dans les années 50 on disait chez Lulu la Nantaise (ou aujourd'hui chez Dédé la Saumure) ? ... Mais bon j'évoque). Chez Ardisson donc, il distillait sa détestation des flics, des femmes de 50 ans, des calaisiens racistes (MdR) ... Et de qui sais-je encore ; je le trouvais pathétique (mais presque comme aurait dit Coluche) et triste avec ses punchlines éculées.
Mais revenons à nos moutons et à la littérature. J'ai lu, de lui, en 2001, Anissa Corto, qui était un bon roman, drôle et sombre, une histoire d'amour désespéré au pays de Mickey, c'était bien tourné et inspiré. C'était le travail d'un romancier de talent. Puis j'ai lu Podium, roman du même acabit, avec un humour sarcastique et loufoque, un propos pertinent et encore très bien écrit. C'est là que la petite réflexion du début arrive. Je me suis demandé si le Bernard Frédéric du roman, vous savez le sosie grotesque, tyrannique et égocentrique de Claude François (si vous n'avez pas lu le roman (vous avez tort) au moins vous avez vu le film), je me suis demandé si ce n'était pas une sorte d'autoportrait de Y. Moix ! Non ? Moix en sosie du « Grantécrivain » ; lui aussi veut à tout prix passer à la télévision, lui aussi a la grosse tête, lui aussi veut ressembler à quelqu'un d'autre (le Grantécrivain), lui aussi est vindicatif, et lui aussi se prend les pieds dans le tapis ... Alors peut-être que Y. Moix est, malgré tout, assez lucide sur sa petite personne.
Yann, être un bon romancier c'est déjà beaucoup.
Bon, après j'en connais qui en guise de petite réflexion vont nous dire : « C'est un gros connard, mais il écrit bien ! ». C'est vrai, et il y en a eu d'autres, alors OK, ça se tient aussi comme petite réflexion. Allez, salut.
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Après avoir vu, revu et re-revu le film Podium avec l'inimitable Benoit Poelvoorde en Bernad Frédéric, c'est à dire en sosie parfaitement imprégné de son idole et personnage de Claude François pour lequel il est plus attaché qu'à sa famille, j'ai pris soin de lire le livre de Yann Moix.
Bien entendu il y est question du délire du sosie avec ses phrases chocs cultes (évidemment reprises dans le film), mais avec autant de profondeur car la fin y est plus sombre cependant ou du moins analysée de manière plus poignante que le film. Ceci permet de donner un aperçu effrayant du monde des célébrités et du star système mais bien plus encore que de ses travers et excès en tout genre, dont la médiatisation à outrance et la volonté pour les artistes au sommet de leur gloire et en haut de l'affiche de s'y maintenir au tarif le plus cher, sacrifiant ainsi famille et amis.
C'est un roman drôle, quoique surfant sur la vague du tragi-comique pour en restituer un personnage folklorique mais également attachant et sensible.
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Podium , c'est la réalité tragi-comique de Bernard Frederic rêvant secrètement d'etre élu sosie number one de Claude François ( huuuummm , wiiizzzzz si j'avais un tournevis!) . C'est accompagné de son fidèle acolyte ,C. Jérome (Couscous pour les intimes ) , qu'il se lance dans l'aventure en recrutant quatre Bernadettes , bien décidé à les entraîner comme jamais afin d'atteindre son but ultime . Seul petit bémol a cet inaccessible espoir , la totale opposition de sa femme qui menace de le quitter s'il devait poursuivre dans cette voie...

Un livre drôle , parfois excessif et caricatural mais générateur d'innombrables sourires...De plus , questionnement intéressant de la vie par procuration au prétexte d'une vague ressemblance avec un artiste défunt . Pourquoi un tel besoin de reconnaissance ? Et si oui , comment ? M'en vais poser la question Mireille Dumas tiens...
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Vous avez envie de comprendre ce que c'est vraiment - sous des dehors , apparemment burlesco-foldinguos, à première vue très rigolos - le Vrai, le Véritable, Épais, Gras et bien Lourd mépris de classe?
- Lisez Podium!!!

Car enfin, comment ne pas ressentir ce livre comme une énorme gifle à l'endroit des classes "populaires"? Moix se fait ici un malin plaisir d'épingler ses personnages pour leur mauvais goût musical ( Johny, Cloclo , C Jérôme , Sheila et Tutti quanti... ). Leur méchanceté, toujours planquée en embuscade (cf. la scène du restaurant "viande à volonté, où la radinerie et l'arrogance de Bernard n'ont d'égale que son ébouriffante invention verbale).
Alors oui, c'est inventif et c'est drôle. C'est souvent très très drôle .
Ne serait-ce que cette façon de traiter le moindre des à-côtés de la culture pop avec le même sérieux que le plus sérieux des sujets de thèse. [Ainsi, ce costume, cette chemise, ces bottines: quelle marque, quelle année? Portés par "Cloclo" dans quelles circonstances? Attestés, répertoriés dans quelles annales, dans quelle "somme"].

Mais qu'est-ce que c'est méchant! Moix ne témoigne d'aucune empathie envers ses personnages , il ne montre que leurs travers. On est ici dans la caricature, le portrait à l'emporte-pièce.
Et d'ailleurs qu'est-ce qu'elle est méprisante, cette façon de mélanger la petite et la grande culture, bien sûr pour mieux disqualifier la première...
Par exemple lorsque le narrateur parle des "paperoles" de son beau-frère Bernard, qui superpose photos et coupures de presse consacrées à Claude François, son idole. Or c'était le terme que Marcel Proust utilisait pour désigner les bandelettes de papier dont il se servait pour ajouter des corrections à ses manuscrits...
Ou encore lorsque le même narrateur , au terme d'un long raisonnement absurde sur les aires d'autoroute, en vient à conclure: "Charles Péguy a un jour comparé les champs de Beauce à l'océan. C'est très exagéré. N'est pas [Michel] Fugain qui veut".

- Ces allusions plus ou moins masquées, ces clins d'oeil à l'intention du public cultivé, ces allusions à la culture "savante", moi je les trouve plutôt indignes.
D'abord parce que le narrateur en question n'est pas supposé avoir lu , ni même connaître Péguy, et que par conséquent l'allusion à la phrase sur la Beauce est ici parfaitement artificielle. Elle n'est là, comme beaucoup d'autres, que pour nous démontrer la présumée abyssale culture classique de l'auteur lui-même , à savoir Yann Moix.
Ensuite parce qu'en paraissant placer le grand poète Péguy très au-dessous du chanteur Michel Fugain, le personnage est censé nous démontrer son mauvais goût,sa perception erronée des vraies valeurs...
Comme si, quand on est au volant de sa voiture, ou en boîte de nuit, on ne pouvait et ne devait écouter que du Claudel, du Bernanos, du Péguy !... Comme si, en fonction des circonstances, on ne pouvait pas apprécier tout à la fois les grands auteurs Et Les authentiques artistes populaires , dont les chansons rythment nos vies (Fugain, Delpech, Sardou, pour ne citer que quelques uns de ceux qui sont nommément présents dans le livre).
Comme s'il fallait absolument déprécier les uns pour se revendiquer des autres.

En cette rentrée 2019, la re-lecture de ce livre, vraiment, est atterrante. Gilets Jaunes, au-secours!
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Y a des types qui, après des années de boulot pour obtenir leur officialisation en Claude François, en Michel Sardou ou en Johnny (les trois sections les plus prestigieuses et les plus prisées, parce qu'offrant le plus de débouchés), abandonnent. Ce qui n'empêche pas que l'année d'après, ils vont être reçus du premier coup dans Aznavour, Roch Voisine ou Renaud. Ça prouve seulement qu'ils s'étaient trompés de voie. Je connais un sosie qui, après avoir été recalé trois fois à l'examen de Johnny officiel, a fini en officiel de Herbert Léonard avec la meilleure moyenne jamais eue depuis la création de la section 'Léonard'. Un ancien Julien Clerc frappé de calvitie a dû, lui, se recycler en Obispo où il s'est essayé six mois. II s'est ensuite fait poser des implants. Ratage intégral : on aurait dit un champ de poireaux. Aujourd' hui, il coule des jours heureux dans Michel Fugain.
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Longtemps, je me suis considéré comme un bon Claude François. Longtemps, moi, Jean-Baptiste Cousseau, alias couscous, j'ai fait autorité entre Saint-Ay et Huisseau-sur Mauves. Et puis un jour Bernard a déboulé : j'ai du m'incliner. Il avait le feu sacré, moi pas.
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Quand Victor Hugo s'était exclamé : "Je veux être Chateaubriand ou rien !", il entendait par là qu'il voulait devenir un aussi grand écrivain que Chateaubriand. Moi, je n'en avais rien à faire de devenir un aussi grand chanteur que Claude François : c'était vraiment Claude François que je voulais être.
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Histoire d'amortir mon passage dans Claude François, je me suis recyclé dans C. Jérôme, dont je suis aujourd'hui sosie officiel sous le nom de "D. Jérôme" – ce qui est logique puisque je viens après lui. En plus le vrai nom de C. Jérôme étant Claude Dhotel, je reste dans un Claude : je ne suis pas trop dépaysé.
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Quand je croise un autre Claude François, je peux pas m'empêcher de penser que c'est surtout moi qu'il imite.
Bernard Frédéric
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