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Citations sur Pourpre profond (14)

Je m’étais dit que si, par chance, j’avais un jour le privilège de me retrouver au lit avec elle et qu’elle acceptât de jouer du cor rien que pour moi, toute nue dans ses oreillers, je risquais de mourir de fureur, de désir d’éjaculer cent fois dans son sexe chaud et blond, du désir de la lécher là où l’on ne parvient que difficilement à lécher une femme : de l’extrémité de son âme jusqu’à l’endroit le plus pourpre et le plus inaccessible de son vagin. Ce que j'appelle le pourpre profond et qui est la conquête fondamentale de l’homme. Je déclare ici que le pourpre profond et la musique sont les véritables valeurs de la vie.
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Elle voulait que je la prenne à l'endroit et à l'envers, avec douceur, avec brutalité, par surprise, sans la prévenir, sans la moindre pitié. J'avais fini par rougir, je n'avais jamais rencontré une pianiste, virtuose ou pas, qui parlât avec une telle vulgarité.
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Prendre son petit déjeuner avec quelqu'un d'autre, le regarder d'une certaine façon dans les yeux, tandis qu'on avale une petite gorgée de café, déclenche toujours une subtile complicité, très astucieusement déguisée. Au saut du lit, chacun éprouve une plus grande disposition à s'y glisser de nouveau.
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Jouer du cor, c’est comme pratiquer une fellation.
Que ce soit un homme ou une femme, je vois le musicien entourer l’instrument de ses bras, ajuster l’extrémité de ses doigts sur les pistons – le pouce de la main gauche, par exemple, qui bouge sans la moindre pudeur – et coller ses lèvres sur l’embouchure. J’observe alors l’expression de son visage, ses yeux mi-clos et ses joues gonflées et, malgré moi, une image se superpose à la première : je le vois jouer du cor, bien sûr, mais je le vois également sucer, lécher et exciter d’autres pistons bien plus rosés et singulièrement plus tièdes.
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Quelles pensées enfouies, quelles sombres nostalgies, quelles pénombres assassines doivent forcément se déchaîner pour que deux hommes, qui n'ont jamais désiré un autre homme, se reconnaissent soudain, au plus profond de leur peau et de leur instinct, et se jettent dans les bras l'un de l'autre, comme deux créatures sans mémoire, deux sauvages ignorant l'existence de la pudeur ?
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Dans la vie d’une femme, il n’y a que deux moments qui, telles deux profondes brûlures peuvent lacérer durablement son esprit : le moment où il lui déchire un vêtement qu’elle porte sur elle, et celui où il lui demande de lui tourner pour la première fois le dos. Après toutes ces années, je m’aperçois que ces deux évènements continuent à les perturber toute leur vie, et que ce sont des instants qui se rappellent régulièrement à elles, les obligeant à rechercher un réconfort.
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Cette fille était avant tout dotée d’une fougue toute particulière. J’avais cru deviner en elle d’exceptionnelles aptitudes féminines – lorsque je dis féminine c’est plus fort que moi : je pense à une suceuse experte – et, ce qui est encore plus important, j’avais cru deviner la pointe de ses seins et j’avais immédiatement senti une espèce de picotement juste au-dessus de mon sternum : chez moi, c’est le signe que je ne vais pas tarder à tomber amoureux.
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La première impression que j’avais éprouvée au théâtre se répétait à présent dans l’intimité : cette femme était une nourrice professionnelle, elle possédait les plus vertigineux nichons qu’il m’ait jamais été donné de voir. Des nichons de Noire plantureuse qui allaite ses enfants, bien entendu, mais aussi les enfants des blancs qui, même s’ils sont étrangers, ne tètent pas moins goulûment que les autres. J’étais donc devenu un vrai marmot devant sa poitrine, qui s’était soudain transformée en une espèce de matrice fermée à toute production et interdite à toute autre vocation qui ne fût le désir.
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Elle était de profil, et plutôt de me fixer sur sa poitrine, qui possédait une charpente et une masse plus que respectables, j’avais dirigé mon regard sur ses pieds.
Les pieds en disent souvent long sur le caractère musical d’un violoniste. En général, j’examine leur taille et leur forme ; la façon dont le musicien les joint ou les écarte. J’observe également les mollets et je suis sûr que, dans une certaine mesure, l’expressivité vient de là, elle vient des chevilles et des jarrets. Cet après-midi-là, pendant la répétition, Virginia portait des sandales blanches : je ne peux concevoir rien de plus doux ni de plus approprié pour une violoniste qui va se plonger, telle une nymphe, dans La fontaine d’Aréthuse.
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Puis, tout en me mordillant l’oreille, elle m’avait supplié de la conduire aussi haut que possible.
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