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(01/01/1900)
4/5   2 notes
Résumé :
Le 13 juin 1920 une bombe explose sur la scène du Théâtre National de La Havane au cours de la première de l'opéra Aïda. Le célèbre ténor napolitain Enrico Caruso, venu directement de New York pour neuf représentations dans l'île, sort indemne de cet attentat. Il réussit à se frayer un chemin entre la poussière et les cris des blessés, et, pris de panique, se retrouve en train de courir dans les rues d'une ville inconnue. On peut imaginer la surprise des serveuses d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Nganga noire, nganga chinois, Sanfancon, saint sans tête, babalawos noirs, babalawos chinois, négociations avec les orichas, des saints.....bref c'est le monde de la sorcellerie multiculturelle qui va sceller le destin de la jeune métisse afro-chinoise Aïda Cheng avec celui du célèbre ténor napolitain Enrico Caruso, dans les cuisines de l'hôtel Ingilterra, suite à une explosion sur la scène du théâtre national de la Havane où Caruso chantait, ironie du sort, Radamés dans L'Aïda de Verdi. Nous sommes le 13 juin 1920 à La Havane.
De cette rencontre et de sa suite, que je vous laisse découvrir, naîtra Enriqueta, narratrice de ce récit à deux voix avec sa mère. Trente deux ans après l'incident fatale, Enriqueta revient sur ce jour, et enquête parmi les survivants, accusés et autres......pour lever le voile sur ce mystère qui reste entier.
Une intrigue formidable inspirée d'un événement réel, un attentat qui a bel et bien eu lieu un an avant la mort réelle de Caruso, à Naples. Une bombe qui fera plus de ravage en les personnes qui croiseront la route du ténor ce jour-là et dans les journées qui le suivront, qu'elle n'en fera dans le théâtre. "13 Juin-Aida fatale" coupera leurs vies en deux, leur faisant prendre conscience de " l'autre face de la vie, ce bouillon d'incertitude et de mystère dans lequel s'agite toujours la volonté de l'homme."
Si la bombe est réelle, la suite est l'imagination de Montera. Mais plus que l'intrigue c'est le côté mystique du livre qui est fascinant. Un Monde, celui d'après la bombe, invisible mais qu'ils ressentent, pressentent ou entendent et qui aura plus de poids sur leurs destins que celui d'avant la bombe, qu'ils croyaient réel et contrôlable. Un livre fabuleux sur l'amour, la mort et l'occulte.
Merci Peco, c'était une lecture intéressante que je conseille vivement à tous les
les amoureuses et amoureux de la littérature d'Amérique latine.

"....tu ne peux pas lutter contre quelque chose qui est à toi, contre ton propre messager."
"....,lorsque quelqu'un meurt sans avoir réglé ses comptes, un messager de son âme sort du lieu de la mort et vole au lieu de son destin ."
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En 1920, le Grand Caruso vient chanter Aïda à La Havane pour la coquette somme de dix mille dollars Les billets se vendent une fortune malgré la colère du public cubain féru d'opéra qui ne peut s'acquitter des 35 dollars d'entrée.
Le soir de la première, le Théâtre National est la cible d'un attentat à la bombe. Caruso disparaît au cours de l'explosion et ne réapparaît que quelques jours plus tard. Où était-il? Mystère.
Dans le messager, « Como un mensajero tuyo », l'écrivain cubaine Mayra Montero nous dévoile un secret. Caruso était attendu devant le théâtre par « la China », Aïda Petrinera Cheng, fille d'un Chinois et d'une mulâtresse. Avertie par son parrain, un puissant babalawo, elle tentera par tous les moyens de sauver la vie du ténor menacé par la puissante organisation criminelle italienne la Main Noire. Loin de la Havane, c'est dans les endroits reculés de l'île,Signa, Matanzas, que Aïda sous la protection de sociétés noires occultes naviguera entre deux mondes, entre les morts et les vivants pour vivre à l'abri des regards une intense histoire d'amour.
Le messager est le récit de la fuite des amants, d'une improbable et incroyable passion placée sous le signe de la musique et du métissage. Car c'est symboliquement vêtu en Radamés que le ténor italien apparaîtra pour la première fois aux yeux de celle qui porte en elle trois cultures, la culture espagnole de son grand-père, la culture lucumi de sa grand-mère, et la culture asiatique de son père.
Le messager nous offre aussi un beau voyage dans la mythologie afro-cubaine et ses rites ainsi que dans la mythologie sino-cubaine dont l'histoire est assez méconnue (le quartier chinois de la Havane est le plus ancien d'Amérique du sud).
Si vous voulez savoir ce qu'il advint du plus grand ténor de tous les temps pendant quelques jours, il faut écouter le récit de Enriqueta la narratrice , qui n'est autre que... Cielo! Aïda!
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Enrico Caruso débarqua à La Havane le 5 mai 1920 avec une rage de dents et l'envie de retourner aussitôt à New York. Il avait quarante-sept ans, il souffrait d'une migraine chronique, fumait un minimum de cinquante cigarettes par jour et se réveillait tous les matins en ayant mal au foie et avec la bouche amère.
Quand il demanda dix mille dollars à l'impresario qui lui proposait d'aller chanter à Cuba, il était persuadé qu'on lui répondrait que c'était impossible. C'était un cachet exorbitant, une somme démente, plus qu'on lui avait donné dans toute autre ville du monde et plus que ce qu'aurait rêvé de gagner n'importe quel autre ténor.
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