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Critique de Melisende


Alors que je faisais un tour dans ma librairie d'occasion préférée il y a quelques semaines, je suis tombée sur plusieurs tomes d'Elric à 1€ pièce. J'ai hésité mais, tous les bons échos que j'avais entendus me sont revenus en tête et puis, un héros aux cheveux blancs, c'est le genre de choses qui me parlent…
Peut-être en attendais-je trop, peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi de faire cette découverte, mais force est de constater que j'ai été déçue et qu'en plus, quinze jours après ma lecture, je n'ai plus aucun souvenir de celle-ci ! Les tomes suivants sont d'ores et déjà dans ma PAL, peut-être me feront-ils changer d'avis…

Elric est le prince de Menilboné, empire autrefois très puissant. Mais le jeune homme albinos, dernier représentant de la race des Dragons, ne subsiste que grâce à la prise quotidienne de drogues. Son apparente fragilité nourrit les complots et l'antipathie, notamment de la part de son cousin Yyrkoon qui cherche à le détrôner par tous les moyens. Celui-ci, puissant sorcier, tente d'assassiner Elric avant de s'enfuir en enlevant sa soeur Cymoril, la bien-aimée de l'albinos.

J'avais vraiment hâte de me plonger dans ce classique de la fantasy et de découvrir enfin l'univers de Moorcock. le monde mis en place (l'île de Menilboné, les Dragons, les Démons,…) semble intéressant - bien que classique - mais est vraiment survolé dans ce premier tome. On apprend l'existence de quelques créatures (les Elémentaires par exemple), on découvre l'ampleur des pouvoirs des personnages, mais ça reste assez peu traité. Peut-être davantage par la suite ?

Outre le nom célèbre de Moorcock, c'est surtout son personnage principal qui m'intriguait. Un héros albinos et apparemment faible et drogué, voilà qui me parlait. J'ai eu finalement beaucoup de mal à m'attacher à Elric, et je le regrette. Son côté antihéros marginal, seul au monde, avait tout pour me plaire, mais la sauce n'a malheureusement pas pris. de même avec les autres personnages, qu'il s'agisse de Cymoril ou de son frère, le traître Yyrkoon.
Quant à l'intrigue principale, elle m'a laissée de marbre ; jamais je n'ai adhéré à la quête d'Elric. Je n'ai pas non plus vibré à la découverte de son histoire d'amour avec Cymoril, ni à sa rivalité avec son cousin. L'histoire, le contexte et les personnages, tout était là mais il a manqué l'ingrédient magique pour que ça fonctionne : l'émotion.

De ce fait, je rapproche beaucoup cette lecture de la Fille du roi des elfes de Lord Dunsany, grand classique du genre découvert il y a quelques années et qui m'avait alors déçue pour la même raison : le manque d'émotions. Dans les deux cas, je pense que le « problème » (enfin, ça n'engage que moi) vient du style, très distant, très impersonnel, trop froid. Cinquante ans (ou presque) séparent pourtant ces deux titres (1924 pour La Fille du roi des elfes, 1972 pour Elric des Dragons), mais le constat est le même.
Moorcock utilise, qui plus est, des figures de style proches de celles usitées en poésie. Malheureusement - et c'est très personnel - côté poésie, je suis très difficile et bien peu de poètes parviennent à me faire ressentir quelque chose alors quand il s'agit d'un texte en prose qui se veut poétique… J'ai trouvé certains passages ampoulés, un peu trop artificiels… « froids », c'est le terme qui les qualifie le mieux. Je suis une « vraie » fille, j'ai besoin du côté émotif (attention, j'ai pas dit « niais » !), j'ai envie de ressentir quelque chose quand je lis. Avec Elric : calme plat. Dommage, dommage !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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