AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 535 notes
Comme un air de légende.
Comme ces poèmes épiques chantant les hauts faits de personnages héroïques.
Voilà à quoi j'ai pensé en lisant le premier livre du cycle d'Elric !
Elric l'albinos. Avec sa pâleur cadavérique et ses yeux en amande couleur de rubis.
Un personnage de foire, une monstruosité montrée du doigt s'il n'avait pas été l'Empereur de Melniboné. le dernier survivant d'une longue lignée de rois magiciens, cruels et dominateurs, faisant courber l'échine à toute une mosaïque de peuples.

Mais la puissance de l'Empire pâlit. Elle est à l'image de son souverain : une incongruité.
Les savoirs ancestraux se perdent ; les royaumes périphériques se révoltent ; les dragons sommeillent et ne règnent plus dans les cieux ; les drogues, la sorcellerie, la magie fatiguent de plus en plus les corps et les âmes…
Elric, le démon au visage pâle, se demande avec une effrayante lucidité s'il ne sera pas le dernier Empereur de ce monde en perdition, de ce monde qui s'égare. de ce monde pourrissant.
Un Empereur tourné en dérision, moqué pour sa faiblesse et son indécision chronique.
C'est pourtant ce crevard, ce dégénéré qui reviendra d'entre les morts pour sauver Cymoril, l'amour de sa vie. Un amour qui porte quelque chose de tragique en lui.
Elric commencera à construire sa propre légende en pactisant avec les Dieux, et pas toujours parmi les plus recommandables.

La plupart des auteurs de Fantasy se croient obligés de pondre des pavés de 1000 pages pour décrire un univers à peu près cohérent. À Michael Moorcock, 250 suffisent et on comprend tout de son monde onirique en permanence sur la corde raide. Un monde qui, étrangement, entre en résonnance avec le nôtre.
L'auteur a un sens aigu de l'épopée et du tragique.
Du grand art.
Commenter  J’apprécie          800
Quand on aborde un cycle fantasy aussi célèbre que celui d'Elric, on est presque intimidé et, cela va s'en dire, on en attend beaucoup.

On en attend beaucoup, dis-je, mais paradoxalement, Michael Moorcock n'en donne pas assez. Sa narration est épurée jusqu'au dépouillement ; il nous refuse les détails et les descriptions qui renforceraient notre impression de voyage fantastique dans les pas de l'empereur de Melniboné, l'île aux Dragons qui domine un univers fascinant pétri de traditions ancestrales et de divinités multiples.

Pourtant, le style de l'auteur (qui m'avait séduite avec "Le chien de guerre") est sans conteste talentueux mais l'approche quasi factuelle du récit donne à l'ensemble une froideur que nul émotion excessive ne viendra réchauffer. Par conséquent, ce qui a primé en moi à la lecture de ce premier volet fut la curiosité plus que l'engouement. le rythme souvent trop rapide, le chapitrage court et incisif et les personnages secondaires trop souvent laissés pour compte servent bien mal une action pourtant omniprésente, originale, tout empreinte de magie et de surnaturel, et dans laquelle on voudrait pouvoir s'abandonner mais, hélas, c'est déjà fini.

Un premier avis mitigé donc pour ce tome d'introduction ; je garde l'espoir que la suite gagne en profondeur et en psychologie et perde en manichéisme.

Challenge PETITS PLAISIRS 2014 - 2015
Commenter  J’apprécie          533
C'est toujours avec fébrilité qu'on aborde un cycle, d'autant plus lorsqu'il est considéré comme un classique du genre dont il relève. Vais-je l'aimer ? Cette première incursion va-t'elle me donner envie de poursuivre la découverte ? A l'issue de ma lecture d'"Elric des dragons", la réponse est oui, totalement oui.

S'il n'est pas vraiment un tome d'exposition puisqu'il n'est pas le premier du cycle a avoir été écrit, "Elric des dragons" constitue tout de même une parfaite introduction à l'univers créé par Moorcock.
S'ils l'ont sans doute été dans les tomes écrits auparavant (mais dont l'action chronologique se situe après) les personnages, le monde et les règles qui le régissent sont ici bien présentés et le lecteur qui, comme moi, commence par ce tome fera connaissance avec l'univers du cycle.
Moorcock créé un univers foisonnant, touffu. Et si, le récit allant très vite, certains aspects de cet univers sont survolés, l'auteur ouvre un champs de possibilités infinies qui laisse augurer le meilleur pour la suite du cycle.

Dans ce tome, Moorcock va à l'essentiel, se concentrant sur quelques personnages et quelques lieux, faisant de ce court récit une parfaite entrée en matière pour le néophyte. Pour autant, la concision de ce volume n'empêche pas l'auteur de créer un univers dense, aux créatures variées et à toute une mythologie (éléments qui seront sans doute développés par la suite) dans un récit abouti qui peut se suffire à lui-même.

La grande réussite d'"Elric des dragons" est le personnage d'Elric lui-même. Atypique et original, Elric est un personnage complexe et charismatique. Empli de paradoxes, il est à la fois faible et puissant, est doté d'un sens moral élevé mais peut se montrer cruel. Sa difficulté à concilier l'exercice du pouvoir et ses convictions intimes est au centre du récit. Torturé, sombre, plein de doutes, il est l'anti-thèse de héros dans la lignée de Conan.

La psychologie du héros de Moorcock est soignée et fouillée. Mais l'auteur ne délaisse pas pour autant l'action, faisant d'"Elric des dragons" un récit à la fois épique et introspectif.
Les péripéties s'enchaînent à un rythme trépidant et on y trouve tout ce qu'on aime dans un récit d'heroïc fantasy : des combats (sur terre et sur mer), de la romance, des duels, de la magie... Tout y est pour que le lecteur soit emporté dans un récit très addictif.

L'écriture est soignée et agréable, et offre de jolis passages très poétiques sans sacrifier à l'efficacité lors des séquences guerrières.
Le ton du récit a pu sembler un peu désuet à certains, l'auteur évitant certains excès inhérents au genre. Moorcock préfère le romantisme à la crudité pour dépeindre l'amour d'Elric et Cymoril. Il ne verse pas des litres d'hémoglobines lors des séquences de violence et opte pour une certaine suggestion. J'ai trouvé cette retenue très agréable, très rafraîchissante.

"Elric des dragons" n'a pas à rougir de la comparaison avec des sagas plus récentes (qui lui doivent sans doute beaucoup). Au contraire ! "Elric des dragons" est une lecture qui suscite l'émerveillement et durant laquelle, emporté par un tourbillon d'aventures échevelées, on retrouve une âme d'enfant.

Challenge Variété 19 (catégorie "un livre avec de la magie")
Challenge Petits plaisirs 22
Commenter  J’apprécie          2617
Elric est l'empereur de Melniboné, île qui dominait autrefois le monde, mais aujourd'hui sur le déclin, et menacée par les Jeunes Royaumes. Elric n'est pas très apprécié par son peuple : il est faible et obligé de prendre régulièrement des drogues pour survivre, il est épris de justice quand on attend de lui qu'il se montre cruel, il ne fait pas beaucoup d'efforts pour respecter les coutumes de son peuple. Sa faible constitution lui a toutefois donné l'avantage de lire et d'étudier beaucoup, et d'être ainsi le sorcier le plus puissant de l'île.

Son cousin Yyrkoon, qui possède toutes les caractéristiques d'un «bon» empereur melnibonéen, va tenter de l'éliminer et de prendre le pouvoir. Pour conserver sa place, Elric devra faire appel au Seigneur du Chaos, au risque de perdre son identité et de devenir le jouet des Dieux.

Elric reprend tous les thèmes classiques de la fantasy : magie, créatures mythiques (démons, élémentaires de feu de d'eau), épées légendaires, … le récit est plus proche des épopées antiques que du roman : avant chaque chapitre, un court texte nous raconte ce qu'il va se passer dans la suite du récit, ce qui est un peu surprenant au premier abord. J'ai beaucoup apprécié l'ambiance de ce premier tome de la série, les suivants rejoindront bientôt ma bibliothèque !
Commenter  J’apprécie          240
La geste d'Elric.

Elric est le dernier empereur de Melniboné. Elle qui dominait jadis le monde est désormais en déclin. L'empereur lui même en semble l'incarnation. Albinos, seule la prise de drogue lui permet de vivre. Un complot se trame contre lui.

Je comble mes lacunes en fantasy avec la lecture du premier tome du cycle d'Elric. J'avais beaucoup entendu parler de ce cycle comme l'un des piliers de la fantasy. Après ma lecture je comprend mieux pourquoi. Beaucoup d'élément de celui-ci seront repris par la suite dans de nombreux romans de fantasy.

L'auteur a écrit son roman comme une geste médiévale. Tout y est: le complot par un membre de la famille, la courtoisie envers les femmes nobles, la malédiction qui plane sur le héros et bien sûr l'épée magique. le tout est soupoudré par des éléments venus de divers mythes.

Le personnage d'Elric est fascinant. Il oscille entre faiblesse et force. Il est vu comme trop miséricordieux par ses courtisans, la culture mélnibonienne étant cruelle. Mais parfois, ses décisions montrent que cette dernière est bien présente. D'une constitution physique faible, il est toutefois le meilleur magicien de Melniboné.

Confronté à un complot visant son trône, le voici contraint de prendre une décision pour le sauver. Mais n'est ce pas reculer pour mieux sauter ?

En somme, j'ai beaucoup aimé ce tome et je lirais bien évidemment la suite.
Commenter  J’apprécie          190
(...) C'est un classique de la fantasy que j'avais tenté de lire à l'adolescence et qui n'était clairement pas fait pour moi à cette époque. Je ne regrette pas d'avoir attendu si longtemps avant de lui redonner une chance, parce que ç'a été une bonne lecture. Il faut garder à l'esprit le fait que c'est un classique du genre, qu'il date du début des années 1970 et s'inscrit dans une période particulière. La fantasy d'alors n'a pas grand chose à voir avec celle d'aujourd'hui. ça se ressent autant dans les thèmes que dans l'écriture, autant dans les personnages (ex: un seul personnage féminin et c'est à la fois le love interest et la damoiselle en détresse) que dans les intrigues.

Bref, ça m'a semblé assez typique de l'époque, même si le personnage d'Elric est différent des Conan & co au moins physiquement. Finalement le anti-héros se révèle n'être pas si anti que ça, bien qu'on soit loin du chevalier sans peur et sans reproche. Il reste porteur d'une certaine ambivalence qui le rend plus intéressant que le héros de base à moralité infaillible.

Il se passe beaucoup de choses en 180 pages et du coup on peut penser que ça manque un peu d'approfondissement sur certains points, mais j'ai trouvé que ça fonctionnait bien. Malgré le peu de description, il n'est pas difficile de se représenter les lieux ou les personnages. Si l'auteur a un talent, c'est celui de la concision. Parfois je ne lis pas de fantasy parce que je n'ai pas envie de me farcir plusieurs tomes de 500 pages où on va tourner un peu en rond pour pouvoir faire une trilogie, et bien là j'ai passé un bon moment en moins de 200. La fin est ouverte, mais n'incite pas forcément à lire la suite, ou pas immédiatement, ce qui est aussi un plus pour moi.

J'ai vu que beaucoup de lecteurs reprochaient à l'auteur d'avoir une « plume froide », j'avoue que je ne comprends pas ce reproche (je ne suis pas bien sûre de comprendre ce qu'on entend par là, remarquez). J'ai trouvé que ça se lisait bien et si, selon moi, ce livre a les défauts de la fantasy de l'époque à laquelle il a été écrit, ça m'a semblé fluide et plutôt riche visuellement.

J'ai des reproches à faire à l'éditeur par contre. Après ma lecture, j'ai cherché le titre du 2e tome et là je me suis rendue compte que ce tome 1 date de 1972 alors que les 1es histoires dans cet univers datent de 1961. J'aurais aimé savoir ça avant pour pouvoir lire dans l'ordre de publication original… Ensuite ce livre contient une préface et une postface rédigées par l'auteur. Les deux sont spoilantes. Mais dans le genre, le pire spoiler qu'on puisse dévoiler: la préface raconte carrément comment se conclut l'histoire d'Elric Rolling Eyes Sérieusement, qu'est-ce que ne va pas chez vous, les éditeurs? D'oh

Une bonne lecture, sympathique pour le côté distrayant et intéressant pour le côté classique. Je lirai les autres tomes, mais je vais essayer de reprendre tout ça dans l'ordre de publication.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
Commenter  J’apprécie          190
Livre récupéré en boite à livres depuis 2019. Ça faisait un moment que je voulais découvrir cet univers « classique » en fantastique. Au préalable, j'avais eu la possibilité de lire le 1er tome de son adaptation BD que j'avais beaucoup aimé, le tome 2 attend d'ailleurs dans ma pal. Comme beaucoup qui sont oubliés dans celle-ci, j'ai pu écouter ce 1er tome plutôt que de le lire.

Le début est intrigant, on y suit Elric, prince albinos de Melniboné, en compagnie de sa douce et tendre cousine. J'ai bien aimé les joutes verbales d'Elric et de son cousin Yyrkoon. Par contre, j'ai beaucoup moins apprécié les batailles et les us et coutumes sanguinaires de ce peuple. Comme je l'avais déjà signalé dans ma critique de la BD, ce genre d'univers fantastique ne me dérange pas en BD. En revanche, en roman, je m'ennuie vite (surtout à l'écoute) et j'ai ainsi eu beaucoup de mal à apprécier à leur juste valeur certains passages. Après 2h d'écoute plus ou moins attentives, j'abandonne là cette série si célèbre. Je reste sur la BD pour connaître la fin de cette histoire.

Comme vous l'aurez compris, la découverte de ce 1er tome a été une déception, même si lors de ma lecture de la BD, je m'en doutais un peu. Je vous conseille néanmoins de découvrir cette série pour vous en faire votre propre avis. Pour ma part, je continue à épurer ma pal grâce aux audios.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
Commenter  J’apprécie          180
Une excellente découverte !

Je ne me suis mise à lire sérieusement de la fantasy que depuis peu, avec le Trône de fer.

Je cherchais un livre dans la même veine.
J'ai donc regardé quelques listes de Babelio qui recommandaient le Cycle d'Elric (merci aux auteurs des listes pour cette recommandation).

Le texte est facile d'accès, parfois un peu trop avec certains dialogues qui tournent un peu en rond mais c'est un détail face à cette épopée.

Le personnage principal, Elric, Empereur de Melniboné, est peu apprécié par son peuple qui considère qu'il a trop d'"éthique". Il n'est pas vu par certains comme un vrai Melnibonéen, comme un Empereur digne de ce nom à Melniboné. Il n'est pas assez cruel et dure.
C'est le cas surtout de son cousin, Yyrkoon, qui se verrait bien calife à la place du calife.
Et voilà comment les ennuis commencent.

Comme Ulysse, Elric doit passer par plusieurs "étapes" avant de pouvoir arriver au terme de son "voyage" : la rencontre de personnages qui ont un rôle important dans son avancée en jouant le rôle de guide, les voyages en mer qui l'emmènent sur des territoires inconnues, des embûches sur le chemin et des idées astucieuses pour s'en sortir.
Ainsi que le rôle important des Démons qui se jouent des mortels et des Elémentaires (êtres ressemblants aux divinités antiques par leurs liens avec la nature) qui aident Elric tout au long de sa quête.

Concernant Elric lui-même, c'est un personnage attachant et peu commun.
Sauf erreur de ma part, rare sont les héros albinos et rare sont les héros qui sont "mal-vus" à cause de leur gentillesse.
C'est donc un homme bienveillant mais c'est aussi un être complexe, torturé et un personnage atypique par sa faiblesse.
Certes, comme tout héros qui se respecte, il est fort dans le maniement de l'épée mais il ne doit sa survie que par des drogues qu'il doit s'administrer régulièrement. Il est d'un naturel fragile et ce fait peut sembler étrange car nous imaginons souvent les héros comme des grands gaillards robustes.
Mais c'est aussi cela qui le rend intéressant.

Une agréable et addictive lecture donc !
Commenter  J’apprécie          172
Très belle découverte de l'univers de Menilboné, l'île aux dragons et de son prince albinos Elric.
C'est un personnage quelque peu atypique, car il n'est absolument pas manichéen. Très gentil et trop bienveillant au début du roman, il apprend à se forger une carapace au fil de ses aventures.
Même si ce premier tome est relativement court, il est une bonne introduction à ce monde et donne fortement envie de connaitre le destin d'Elric et Cymoril.
A suivre!
Commenter  J’apprécie          160
Alors que je faisais un tour dans ma librairie d'occasion préférée il y a quelques semaines, je suis tombée sur plusieurs tomes d'Elric à 1€ pièce. J'ai hésité mais, tous les bons échos que j'avais entendus me sont revenus en tête et puis, un héros aux cheveux blancs, c'est le genre de choses qui me parlent…
Peut-être en attendais-je trop, peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi de faire cette découverte, mais force est de constater que j'ai été déçue et qu'en plus, quinze jours après ma lecture, je n'ai plus aucun souvenir de celle-ci ! Les tomes suivants sont d'ores et déjà dans ma PAL, peut-être me feront-ils changer d'avis…

Elric est le prince de Menilboné, empire autrefois très puissant. Mais le jeune homme albinos, dernier représentant de la race des Dragons, ne subsiste que grâce à la prise quotidienne de drogues. Son apparente fragilité nourrit les complots et l'antipathie, notamment de la part de son cousin Yyrkoon qui cherche à le détrôner par tous les moyens. Celui-ci, puissant sorcier, tente d'assassiner Elric avant de s'enfuir en enlevant sa soeur Cymoril, la bien-aimée de l'albinos.

J'avais vraiment hâte de me plonger dans ce classique de la fantasy et de découvrir enfin l'univers de Moorcock. le monde mis en place (l'île de Menilboné, les Dragons, les Démons,…) semble intéressant - bien que classique - mais est vraiment survolé dans ce premier tome. On apprend l'existence de quelques créatures (les Elémentaires par exemple), on découvre l'ampleur des pouvoirs des personnages, mais ça reste assez peu traité. Peut-être davantage par la suite ?

Outre le nom célèbre de Moorcock, c'est surtout son personnage principal qui m'intriguait. Un héros albinos et apparemment faible et drogué, voilà qui me parlait. J'ai eu finalement beaucoup de mal à m'attacher à Elric, et je le regrette. Son côté antihéros marginal, seul au monde, avait tout pour me plaire, mais la sauce n'a malheureusement pas pris. de même avec les autres personnages, qu'il s'agisse de Cymoril ou de son frère, le traître Yyrkoon.
Quant à l'intrigue principale, elle m'a laissée de marbre ; jamais je n'ai adhéré à la quête d'Elric. Je n'ai pas non plus vibré à la découverte de son histoire d'amour avec Cymoril, ni à sa rivalité avec son cousin. L'histoire, le contexte et les personnages, tout était là mais il a manqué l'ingrédient magique pour que ça fonctionne : l'émotion.

De ce fait, je rapproche beaucoup cette lecture de la Fille du roi des elfes de Lord Dunsany, grand classique du genre découvert il y a quelques années et qui m'avait alors déçue pour la même raison : le manque d'émotions. Dans les deux cas, je pense que le « problème » (enfin, ça n'engage que moi) vient du style, très distant, très impersonnel, trop froid. Cinquante ans (ou presque) séparent pourtant ces deux titres (1924 pour La Fille du roi des elfes, 1972 pour Elric des Dragons), mais le constat est le même.
Moorcock utilise, qui plus est, des figures de style proches de celles usitées en poésie. Malheureusement - et c'est très personnel - côté poésie, je suis très difficile et bien peu de poètes parviennent à me faire ressentir quelque chose alors quand il s'agit d'un texte en prose qui se veut poétique… J'ai trouvé certains passages ampoulés, un peu trop artificiels… « froids », c'est le terme qui les qualifie le mieux. Je suis une « vraie » fille, j'ai besoin du côté émotif (attention, j'ai pas dit « niais » !), j'ai envie de ressentir quelque chose quand je lis. Avec Elric : calme plat. Dommage, dommage !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
Commenter  J’apprécie          140




Lecteurs (1463) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2503 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}