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Critique de Manyoth



~ L'entre deux ~

Toute souffrance, comme toute joie, s'accroit & s'avive par l'attention qu'on lui donne.

Dans ce roman, la dévotion innocente d'un môme de treize ans pour sa mère cesse quand un homme entre dans la vie de cette dernière
De mère, brutalement, il l'a découvre femme. Agostino attend, patiente, espère retrouver sa maman. Une mère qui n'avait jusque là d'yeux que pour lui. Une mère qui se trouve être ce centre vers lequel il tend sans cesse.
Seulement, la révélation est tant violente & silencieuse, qu'il s'en détourne en entamant un parcours initiatique abrupt auprès d'une bande d'enfants croisé à la mer, pour qui le sexe, le vol, la violence & la pauvreté sont une réalité quotidienne.
Avec eux, il se confronte au clivage social & découvre la sexualité, fuyant ce mal-être causé par la difficulté du passage à l'âge adulte.

Une écriture puissante où l'évolution des choses en cet âge sont bien décrites & analysées, puis il y a la plage, la chaleur, le soleil assourdissant & la retenue typique des romans d'après guerre, assurément, incomparable face à la subtilité & l'envergure du « Mépris », mais un ouvrage empreint du charme de cette classe d'écrivains influents, dont Moravia fait partie !

Cela me laisse songeuse, finalement peu importe sa nature, peu importe l'âge, la perte foudroie, même quand on la voit venir, même quand elle est prévue. Ce n'est jamais un aboutissement, c'est toujours une chute, la précipitation d'une réalité vers une autre. Et combien même ce nouveau monde soit meilleur, la tristesse exige son dû. Et la solitude n'est souvent que le parfum de l'autre.
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