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Critique de Celkana


Chronique sociale criante de vérité, Xénia de Gérard Mordillat raconte le quotidien d'une jeune fille de 23 ans, qui a un petit bébé de pulques mois, dont le père bon à rien et petit voyou les a laissé et qui se débrouille comme elle peut pour survivre dans un monde sans pitié.
Xénia, c'est le lapin blanc d'Alice aux Pays des Merveilles, toujours à courir après le temps pour être à l'heure sur les divers chantiers de ménage où l'exploite Travers, classique du type pourri qui n'hésite pas à rendre esclave pour son profit des femmes qui ne demandent qu'à travailler pour gagner ce qu'il leur faudra pour le loyer et faire manger leur famille...
Xénia, c'est une enragée de la vie, pour son fils, contre l'injustice sociale, qui n'a pas l'habitude du bonheur et qui, pourtant, va le découvrir avec Gauvain, directeur d'une banque mais frustré par ce système qui broie ses victimes, ses clients, ses employés et qui, lui aussi, va finir par dire non.
Avec Xénia, il y a son double, sa voisine, son amie, sa soeur, Blandine, qui est toujours là, qui lui retrouvera du boulot et pour qui Xénia fera tout pour la sauver du licenciement aussi.
Ces filles-là, elles se battent, et Mme Aziz a bien raison lorsqu'elle dit que ce sont les femmes les plus grandes esclaves du monde et ce sont encore les femmes qui travaillent le plus en étant le plus exploitées! Mais elles se batttent, à leur niveau.
c'est dur, c'est violent, c'est la réalité, retranscrit d'une bien belle façon par Mordillat, qui les fait sourire et rire bien des fois parce que l'humour et la dérision sont des armes qu'on ne peut pas leur enlever, c'est la loi du plus fort même si parfois, le plus fort n'est pas celui que l'on croit...
Ces femmes là, ces combattantes de la vie, on leur doit le respect au minimum et elle ont toutes mon admiration car je ne sais pas si j'aurais leur courage et leur énergie si un jour je me retrouve dans leur situation...
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