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Critique de vilvirt


Histoire fantastique peuplée de symboles obscurs, récits entrelacés, terrain propice à un imaginaire foisonnant, La mer sans étoiles est une belle histoire qui mérite sûrement ses critiques élogieuses.

Malheureusement, je fais partie de ceux qui sont restés hermétiques à l'univers d'Erin Morgenstern. Tout du moins, à sa manière de présenter les choses. Parce que bien des éléments sont intéressants et originaux et m'ont, par ailleurs, vendus du rêve. On évolue de mondes oniriques en univers fourmillants de détails dont les promesses ont fait briller mes yeux durant le premier tiers du livre... avant que tout retombe comme un soufflé...

Et pourtant, je suis cliente de ce genre de littérature. Donnez-moi des bibliothèques cachées, des énigmes, des livres mystérieux, des histoires qui se croisent, des contes de fées, deux héros gays et vous me tenez au creux de votre main. Pourtant, ça n'a pas marché...

Alors que je m'attendais à une sorte de voyage onirique hyper palpitant qu'on m'avait vendu comme une ode à l'imagination, j'ai commencé à éprouver de l'ennui passé le premier tiers du livre. Je levais souvent les yeux au ciel face aux réflexions de Zachary et je trouvais que le récit s'enlisait. Arrivée à la moitié, l'absence d'enjeux, le manque de densité du personnage principal, les portes innombrables, la multitude d'énigmes et la surabondance de symboles ont fini par me lasser. Je me suis accrochée pour la narration poétique (très belle traduction soit-dit en passant), mais le manque de rythme a été compliqué à gérer et le tout s'est révélé étouffant.

J'en attendais beaucoup et malgré quelques très bonnes idées, je trouve que l'histoire finit, petit à petit, par tomber dans un truc indigeste qui manque soit de clarté, soit de simplicité, mais qui ne fait pas le boulot et qui peine à masquer le manque de personnalité du héros et les lacunes de l'histoire. le problème, c'est qu'on s'ennuie. Et que, du coup, ce qui pourrait arriver au héros nous passe au-dessus de la tête.

Comparé à une oeuvre à la Susannah Clarke comme Jonathan Strange & Mr. Norrell conçue un peu sur le même principe, qui peut sembler tout aussi foisonnante et compliquée au premier abord, mais pour laquelle je n'ai jamais éprouvé d'ennui ni de sentiment de frustration malgré le pavé – ici, j'ai conclu ma lecture avec une certaine amertume. "Tout ça pour ça".

Je salue l'imagination de l'auteur et la langue prodigieuse avec laquelle elle nous narre cette incroyable histoire. C'était original. le traitement de la temporalité et les mises en abîmes étaient tout aussi intéressants. Mais il m'a manqué du rythme, de l'attachement aux personnages, une ligne d'actions moins floue, et cette espèce d'accumulation sans fin d'une multitude d'éléments prometteurs a eu raison de ma patience.

Un coup pour rien. Je testerai tout de même le cirque des rêves dont j'ai entendu beaucoup de bien.
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