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Critique de Blok


A première vue, il s'agit d'une satire des stages de développement personnel et de leurs gourous, coachs et autres vendeurs de vent. Tout y passe : le « noble  silence », le jeûne, la médiation, le yoga et autres fariboles. Neuf malheureux individus, les « parfaits étrangers du texte en quête de ressourcement et de solution à leurs problèmes existentiels de privilégiés passent à la moulinette, et au guichet aussi, parce qu'en plus ce n'est pas donné.
On s'amuse beaucoup, et Moriarty démontre une fois de plus ses talents d'écrivain.
Le lecteur matérialiste et rationaliste reste pantois devant la soumission des participants aux pires extravagances ; il est vrai que pour commencer le lecteur en question ne se fourvoierait pas dans ce genre d'endroit, où il deviendrait rapidement fou.
Au départ, l'expression « noble silence » m'a fait penser au calamiteux « Yoga » d'Emmanuel Carrère, qui précisément promène son mal de vivre où il peut ; mais Carrère prend tout cela mortellement au sérieux ; ça lui coûte cher.
Cependant à un moment l'action bifurque parce que la gourou est spéciale (et souffre d'une grave névrose, qu'elle serait bien avisée de soigner par une thérapie médicale adaptée) et expérimente des méthodes inédites que je ne préciserai pas pour ne pas divulgâcher comme le disent nos amis canadiens français.
L'action prend alors un tour inattendu.
Et on arrive à un magnifique tour de passe-passe de l'auteur: paradoxalement, les méthodes non orthodoxes de la gourou produisent des effets bénéfiques, auxquels la narration prépare habilement le lecteur sans qu'il s'en rende trop compte.
On admire une fois de plus l'habileté de l'auteur et ses qualités d'écrivain. Les personnages sont crédibles et ont une vrai profondeur psychologique.
Bref du beau travail et un bon livre distrayant
.Reste à savoir ce que l'auteur pense vraiment des pratiques objet du livre


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