À partir d'un fait réel (l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice), l'auteur a concocté un récit fictif prenant et glaçant.
Le scénario est vraiment bien ficelé et le roman reste captivant jusqu'au bout.
Maxime Morin plonge le lecteur dans un univers sordide, le dark web, et dans un fait imaginaire dérangeant : un acte de terrorisme en plein coeur d'une crèche.
Tout en sachant que l'histoire est totalement inventée, on ne peut s'empêcher de penser qu'elle pourrait être vraie, tant les attentats passés montrent que certains n'ont plus aucun scrupules. Et c'est ce qui rend cette lecture un peu angoissante.
N'oublions jamais qu'en 2012, un monstre a tiré sur des enfants à bout portant dans une école juive de Toulouse.
Désormais, rien n'est impossible.
Rien n'est inconcevable.
No limit.
Voilà pourquoi ce récit fait froid dans le dos, lorsque l'on est conscient que certains ont tant de haine en eux, tant de détestation de notre mode de vie en France, qu'ils sont prêts à tout pour nous détruire.
L'ensemble est très bien construit, cohérent, et la vérité se révèle au fur et à mesure, par petites touches.
Rien n'est blanc ou noir, et le héros anonyme n'est pas si simple que ce que l'on pourrait croire au départ.
Marqué, il porte en lui "la vengeance comme raison de vivre".
Ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus sur l'intrigue : je ne le fais dans aucune critique, et ne vais certainement pas m'y mettre pour un thriller, et gâcher ainsi le plaisir des futurs lecteurs.
Je remercie une fois de plus Babelio pour l'organisation des opérations Masse critique ainsi que "Évidence éditions" pour l'envoi de ce livre percutant.
Pour être honnête et complète, je me dois d'ajouter un bémol à ce qui précède.
Un énorme bémol, j'en suis désolée, mais j'aime être franche.
Comment peut-on éditer un texte à ce point truffé de fautes de vocabulaire, de syntaxe, de ponctuation ?
Je ne vais pas en dresser une liste exhaustive, mais voici seulement quelques exemples pour vous donner une idée :
1) "j'entrevois déjà les gamins périrent, lorsque..." p 128 (PÉRIR)
2) "une bouffée d'arôme qui annonçait une intensité en faire dresser les cheveux sur la tête." p 85 (À EN FAIRE...)
3) "le cliquetis glacial d'une arme enraillée" p 131 (ENRAYÉE)
4) "dont les coups portés sont ravageurs, de ceux que l'on ne se relève pas." (DONT ON NE SE RELÈVE PAS)
5) "Parler n'avait que trop duré, il me fallait désormais du concret. Tomber les masques, je pointai le curseur sur la première miniature vidéo..." p 204 (TOMBER LES MASQUES. JE...)
Cet exemple est représentatif de nombreuses phrases du livre dans lesquelles la ponctuation est malmenée, et où les virgules devraient être remplacées par des points ou des points-virgules.
J'ai l'impression de faire un peu "Schtroumpf à lunettes" et de vouloir donner des leçons, j'en suis désolée.
Je suis consciente que l'on peut laisser passer des erreurs, et que les relectures les plus attentives ne sont pas infaillibles. Je suis moi-même auteur (de livres de maths !), je connais ce problème ; l'indulgence est plutôt de mise dans ce domaine.
Mais pas lorsque les fautes sont si nombreuses et qu'elles finissent par un peu gâcher le plaisir de la lecture.
Ce qui est d'autant plus dommage que l'ouvrage est bourré de qualités comme je l'ai écrit plus haut.