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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Récit autobiographique au coeur d'une petite ville industrielle du Québec. Alexie Morin, née en 1984, nous raconte son enfance, son adolescence. Elle a le courage de nous livrer des morceaux de sa vie sans filtre en toute sincérité : ses péripéties chirurgicales avec son strabisme sévère, son comportement face aux autres élèves, son amitié fusionnelle avec une fille qui a de graves problèmes cardiaques.

Écrire pour se décharger de ce qui pèse dans notre tête, écrire pour se pardonner, pour pardonner. Quelque soit notre raison d'écrire, l'écriture est salvatrice, "transformatrice". Elle nous entraîne vers la paix intérieur.

Mais, je ne suis pas sûre que tout doit être dit. Se livrer en entier par écrit peut nous rendre vulnérable ou nous amener à regretter notre geste d'écriture. Même si l'auteure, elle, assume pleinement son intention.
Je pense que ce livre ne plaira pas à tout le monde. Chaque livre a son public... Ainsi, il pourra peut-être intéresser les sensibles qui pourront s'y retrouver dans ce dédale de pensée. Il pourra peut-être plaire à ceux qui ont envie de comprendre ceux qui sont sensibles de nature.
Car ce livre est un exutoire à une enfance particulière, au traumatisme de la perte de sa meilleure amie.

Même si j'ai apprécié cette immersion dans la littérature québécoise, dans cette langue, cette culture, cette atmosphère si particulière, je pense que je m'attendais à autre chose. Quoi, je ne sais pas. J'ai réussi à suivre avec plaisir la première partie, puis je me suis perdue à un moment donné. Ces allers-retours dans le passé ne seront peut-être pas facile à suivre pour tout le monde.

Merci à Babelio pour son opération Masse critique et aux éditions le Quartanier pour leur partenariat.
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Je n'ai malheureusement pas été transporté par ce roman. C'était pourtant un bon début que de se plonger dans les morceaux de vie d'une jeune fille pas tout à fait comme tout le monde, il y a beaucoup de réflexions intéressantes c'est pourquoi je ne dirai pas que ce roman est mauvais. Il n'est pas forcément facile de l'aborder mais il reste fort intéressant.
Je remercie les éditions le quartanier et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique.
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À l'occasion du lancement d'un livre à Sherbrooke, la narratrice replonge dans les souvenirs de sa jeunesse qu'elle a vécu à Windsor à l'ombre de la Domtar. Se croyant inadaptée à la vie sociale d'une adolescente normale à cause de sa différence (un strabisme sévère) et vivant trop intensément ses émotions en raison d'un TDAH détecté après coup à l'âge adulte, Alexie Morin, car c'est elle la narratrice, essaye de comprendre à travers le récit de ses souvenirs pourquoi elle a vécu son enfance et son adolescence dans la peur et la honte. le résultat est un texte sincère, courageux et sans fausse pudeur que l'autrice a mis 8 ans à composer et dont la forme un peu déroutante au début ne nuit pas au plaisir de la lecture. Malheureusement ce livre est à classer comme beaucoup de premier roman dans la psychanalyse autobiographique. Ce qui à la longue (le livre fait 300 pages je crois) devient fort ennuyeux.
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Une histoire d'amour-haine s'est insinuée entre moi et cette oeuvre. Au début, j'étais profondément agacée par les doléances de l'auteur concernant son enfance et son adolescence. Je veux dire, nous conservons tous de mauvais souvenirs de ces périodes de nos vies. Alors, j'ai suspendu ma lecture pendant une semaine. J'étais consciente de mon agacement et je savais que c'était parce que l'histoire faisait écho à un pan de moi-même. Or, c'est dans un esprit plus ouvert et attentif que je repris la lecture.
Le sentiment de honte est un sentiment puissant qui renvoie à la mort. Il rend l'existence illégitime. C'est pourquoi l'autrice nous dit que ce livre traite de la mort. La honte est le sentiment d'illégitimité de la vie, il est diffus et englobe la personnalité entière de l'individu. À ne pas confondre avec la culpabilité qui, elle, ne concerne qu'un acte, un geste, une parole.
Or, j'ai été si souvent traversée par cette mort à soi. La différence entre l'autrice et moi, c'est qu'elle est restée fidèle à elle-même, tandis que j'ai décidé de changer entièrement pour me confondre à mes proches.
J'admire Alexie Morin pour avoir eu le courage d'être restée elle-même et d'avoir écrit cet ouvrage. Je sais à quel point il est dure de ne pas être comme les autres et de se sentir profondément absente du reste du monde.
Ce livre m'aura renvoyé à moi-même.
Toutefois, il en demeure que l'ouvrage est long et parfois ennuyant. Il manque d'éclat.
D'où les trois étoiles pour l'intégrité de l'autrice à travers son travail livré.
Merci.
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Dès le premier fragment, Ouvrir son coeur donne le ton. Et jusqu'au dernier, le 257e, le « roman » n'aura de cesse de vouloir déterrer les souvenirs d'enfance, d'adolescence et de jeune adulte.

Alexie Morin se livre en toute sincérité et revient sur des épisodes de sa vie où elle a été vulnérable, durant lesquels elle s'est sentie incomprise. Elle se souvient de son amie, Fannie, de ses ennemies, d'épisodes où la colère était telle que la jeune fille éclatait sans réserve.
Il aura fallu de nombreuses années pour comprendre que tout ceci était dû au TDAH (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité).
À la fin de la lecture de ce livre, encensé par la critique québécoise, je suis restée perplexe…
Qu'avais-je lu... un journal intime? Des tranches de vie? Une description de ce trouble? ..

Si j'ai peiné sur plusieurs pages dont les détails me paraissaient parfois lourds et parfois inconsistants … J'ai pourtant apprécié et adoré les pages où Alexie Morin revient sur la genèse du livre et sur les raisons qui l'ont amenée à écrire.
Elle avait besoin de mettre en mots toute une partie de sa vie et surtout de revenir sur ses relations. Elle qui a du mal à être elle-même, à être avec les autres.
Dommage que ces belles pages arrivent à la toute fin…
Lien : https://pagesversicolores.wo..
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Alexie Morin est éditrice depuis plusieurs années aux éditions le Quartanier, au Québec. Aujourd'hui professionnelle épanouie et maman attendrie, Alexie n'en a pas moins éprouvé quelques difficultés à trouver sa place dans le monde ainsi que la voie qui devait l'y mener.
Ce roman, clairement autobiographie est d'une sincérité aussi courageuse que bouleversante.

Le texte, fractionné en 257 chapitres comme autant de petits bouts de rien qui font un quotidien, a su, comme son nom l'indique, m'ouvrir son coeur. Alexie Morin retrace l'enfance et l'adolescence de la petite fille timorée qu'elle était, terrorisée par l'image que renvoyait son oeil croche, cet oeil affreux qui louchait. Petite fille isolée, qui peinait à se faire des amies puis se trouvait ravagée par la peine dès lors qu'elle perdait celles qu'elle s'était enfin faites.

Face à cela, je me suis sentie parfois confidente d'Alexie, comme l'amie sincère et de confiance qui lui aurait manquée et parfois thérapeute, comme chargée du devoir de la faire relativiser, de la rassurer sur sa normalité.

Sans doute était-ce des costumes trop grands pour moi ou bien des costumes que je n'avais pas envie de porter. Toujours est-il que c'est une lecture qui m'a épuisée moralement, comme si la dépression dont il est question était un peu contagieuse.
Alexis Morin prend le temps d'expliquer en fin d'ouvrage pourquoi elle a tant tenu, a tant eu besoin, d'écrire ce récit. le besoin d'écrire je le comprends… reste celui d'être éditée et bien sûr lue. Je place pour ma part ce texte dans un registre bien trop personnel pour qu'il puisse être universel.
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«Ouvrir son coeur» de Alexie Morin chez Quartanier. Lecture pour le moins troublante de ce roman mêlant autofiction, journal intime, introspection, poésie et même parfois leçons d'anatomie. Ça n'est pas sans rappeler le style d'Éric Plamondon avec sa trilogie «1984» (également publiée chez Quartanier, tiens tiens!). Lecture troublante parce que l'autrice nous ouvre son coeur avec une impudeur qui m'a fait comprendre le comportement de certaines de mes étudiantes que j'ai côtoyées au cours des vingt dernières années au collégial. le personnage principal, Alexie, amène le lecteur dans des recoins de sa mémoire qui permettent de cerner sa compréhension des choses. Mais les souvenirs de la petite enfance sont-ils à ce point accessibles? L'autrice s'adonne à un jeu ouvert fort réussi avec son lecteur. Lecture troublante bis parce que l'Alexie du récit n'a rien d'attachant; elle a tout du hérisson. Elle ne s'en plaint pas, mais n'en finit pas non plus de rappeler l'ostracisme (et l'astigmatisme, mais c'est autre chose!) dont elle a souffert toute sa jeunesse, les incessantes confrontations avec les filles de l'école parfois longuettes dans le récit et sa relation trouble, entre tyrannie et affection sans borne, avec une sorte de double, Fanny. Lecture troublante parce qu'une bonne partie de l'histoire se déroule entre Windsor, Sherbrooke et Montréal et que j'ai même reconnu des personnes nommées tantôt explicitement, tantôt implicitement. Sans aller jusqu'à qualifier le roman de ‘'page turner'', j'avais toujours hâte au prochain court chapitre, mais j'avoue que je passais parfois rapidement sur les passages de chicane d'école! Mais aussi troublant fut-il pour moi, ce roman vaut assurément le détour pour comprendre une partie de cette génération née à la fin des années 1980.
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