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Critique de Colchik


Quelle épatante introduction à la découverte de Trieste ! Jan Morris, décédée en 2020, journaliste, reporter, écrivaine-voyageuse, a découvert la ville pour la première fois à la fin de la Seconde Guerre Mondiale quand elle s'appelait encore James et faisait partie des forces armées anglo-américaines occupant la zone A du Territoire libre de Trieste (le paradoxe est criant) alors que la zone B relevait des troupes titistes.
Maintes fois, l'auteure est revenue dans cette ville, toujours envoûtée par l'étrange nostalgie qui plane sur les lieux, une géographie sans cesse recomposée par les fantômes du passé. le port, unique accès à la mer de l'empire austro-hongrois, et ses orgueilleux symboles de puissance commerciale dont le palais de la Lloyd Triestino. La colline de San Giusto où siège la Trieste médiévale avec la citadelle et la cathédrale. le Borgo Teresiano et son canal où les navires de commerce débarquaient leurs marchandises devant d'imposantes maisons de commerce. le quartier autrefois populaire de Cavana fréquenté par Italo Svevo et James Joyce. Car le récit de Trieste passe encore et toujours par les écrivains qui l'ont choyée, nichés dans sa matrice multiculturelle, hier comme aujourd'hui, si l'on évoque encore Claudio Magris.
Le talent de Jan Morris est de nous faire sentir que Trieste est avant tout une déambulation introspective, un révélateur de ce que nous sommes dans le miroir tendu à nos souvenirs les plus intimes.
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