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Critique de ladesiderienne


CHALLENGE NOBEL 2013/2014 (8/15)

Ne me laissant pas décourager facilement, me revoilà avec un autre roman de Toni Morrison alors que je ne l'avais que peu appréciée dans "Un don", livre lu aussi dans le cadre de ce challenge.
Deuxième rencontre donc, avec cette auteure et je peux déjà dire que "le courant est mieux passé" sans pour autant atteindre l'osmose totale.

Si je veux distinguer la forme du fond, je dirais que chez Toni Morrison, la première est toujours aussi compliquée. Même si cette fois-ci, ma lecture en a été moins perturbée, la façon d'écrire, le style ne rendent pas la compréhension du récit aisée. Les fréquentes références au passé ont fait que j'ai eu du mal à me situer dans le temps.

Pour ce qui est du fond, encore une fois, difficile de rentrer dans l'histoire, en particulier à cause de l'abondance et l'étrangeté des surnoms des personnages (même la rue a son surnom !). Quand j'ai enfin compris que tous ces descendants d'esclaves étaient en fait à la recherche de leur propre identité, le brouillard s'est un peu dissipé.
Dans les années 60,dans une petite ville du Nord des États-Unis près des Grands Lacs, Macon Mort (nom attribué à son père au bureau des affranchis à l'abolition de l'esclavage) est un des rares Noirs à avoir réussi : il est propriétaire de plusieurs logements qu'il loue à des plus pauvres que lui. Au sein de sa famille, par contre, c'est le fiasco complet. Il en veut à sa femme, fille de notable, à qui il doit sa reconnaissance sociale. Il est fâché avec sa soeur Pilate pour une sombre histoire de trésor dérobé. La mésentente règne et parfois les coups.
Son fils, nommé aussi Macon Mort mais surnommé "Laitier" à cause d'un allaitement maternel qui a duré plus que de raison, l'aide à encaisser les loyers et traine, désoeuvré, dans les rues. Fuyant le climat de haine raciale auquel adhère son meilleur ami et l'amour passionné, proche de la folie, que lui voue sa cousine, le jeune homme part pour le sud à la recherche de l'hypothétique trésor de sa tante mais c'est surtout la trace de ses ancêtres et leurs vrais noms qu'il veut retrouver. Son passé refera surface grâce à une comptine transmise de génération en génération et chantée par des enfants : "Le chant de Salomon". Comme dans "Un don", l'explication du titre du roman se fait dans les dernières pages.

Accepter la part de magie, très présente, liée aux légendes africaines, aidera à comprendre ce récit et particulièrement la fin, qui parle d'un problème récurrent chez les afro-américains, la quête de ses origines.
Pour résumer, entre 2 étoiles + et 3 étoiles -, je note d'un 11/20.
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