Les Seigneurs nous apaisent avec des images. Ils nous donnent des livres, des concerts, des galeries, des théâtres, des cinémas, surtout des cinémas. A travers l'art, ils nous troublent et nous rendent aveugles à notre esclavage. L'art décore les murs de nos prisons et nous gardent silencieux, divertis et indifférents.
The cleavage of men into actors and spectators is the central fact of our time.
(La division des hommes en acteurs et spectateurs est le fait central de notre temps)
Les papillons de Los Angeles se brisent au rythme des clignotants de détresse. Nous traversons les villes au couteau. Un charnier d’illusions sécrète une parure de forçat. L’homme de tous les possibles dérive dans la lumière. L’image se détruit jusqu’à la pourriture des miroirs. On ne sait plus qui se détache de la nuit
Urgence d’en terminer avec le « Dehors », en l’absorbant, l’intériorisant. Je ne sortirai pas, tu dois entrer jusqu’à moi. Jusqu’à mon jardin-matrice d’où je regarde. D’où je peux construire, à l’intérieur du crâne, un univers rival du réel.
Urge to come to terms with the « Outside », by absorbing, interiorizing it. I won’t come out, you must come in to me. Into my womb-garden where I peer out. Where I construct a universe within the skull, to rival the real.
Nous avons été métamorphosés d’un corps fou dansant sur les collines en une paire d’yeux fixant le noir.
We have been metamorphosised from a mad body dancing on hillsides to a pair of eyes staring in the dark.