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Critique de Luniver


La théorie de l'évolution, ça semble un thème bien austère pour un roman d'aventure. James Morrow nous livre pourtant une course-poursuite haletante jusqu'aux îles Galápagos.

Chloé Bathurst est une actrice bannie des théâtres après un esclandre, et trouve un petit emploi de gardienne de zoo chez Charles Darwin. Elle cherche un moyen de rassembler la somme colossale de 2 000 livres pour libérer son père de la prison pour dettes. La solution se présente sous la forme d'un concours cherchant à prouver ou réfuter l'existence de Dieu : Chloé s'empare de la théorie de l'évolution embryonnaire de Darwin, à son insu, pour tenter de remporter le prix. Une équipe pro-Dieu partira vers l'Arménie pour mettre la main sur la légendaire arche de Noé ; Chloé part vers les Galápagos pour montrer les différences évolutionnaires entre des îles très proches.

L'auteur alterne entre passages de pure aventure, et réflexions historique et philosophiques sur la théorie de l'évolution. Les passages d'aventure m'ont un peu rappelé Jules Verne (on a d'ailleurs l'apparition d'un Français qui fait le tour du monde en ballon, ça ne doit pas être une coïncidence) : on a droit à des tempêtes en bateau, des mondes sauvages et mystérieux, des guerres entre indigènes et colons, des explosions de volcan… ça s'agite dans tous les sens.

Ces passages sont entrecoupés de réflexion sur la compatibilité de l'évolution avec Dieu. Je ne maîtrise pas assez l'histoire des sciences de cette période, mais les arguments et contre-arguments ont l'air « d'époque ». On se balade entre cercles libertins, église anglicane, secte chrétienne perdue aux confins du monde… Ces réflexions finissent pourtant par tourner en rond, et au bout d'un moment, j'ai eu le sentiment qu'ils servaient juste à faire perdre du rythme au récit : parler de différence de formes dans les carapaces de tortue quinze fois d'affilée, ça finit par lasser.

Le livre est un curieux mélange de genres, assez efficace, bien qu'il aurait gagné à être amputé de quelques parties qui le font traîner en longueur.
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