AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dieu est à l'arrêt du tram (14)

Voilà quinze jours que je ne t’ai pas vue
C’est-à-dire respirée et entendue respirer
C’est-à-dire touchée et sentie me toucher
C’est-à-dire embrassée et tendu mes lèvres
pour que tu les embrasses
Quinze jours que je n’ai pas dormi avec toi
C’est-à-dire rêvé à tes côtés
Et caressé ton pied de mon pied
C’est-à-dire tant de choses encore
Voilà quinze jours que je glisse une pensée
pour toi dans tous les instants
Comme une lettre d'amour dans une enveloppe
Voilà quinze jours qu'invisible aux yeux des autres
Tu marches avec moi dans les rues
Tu prends avec moi le métro
Tu t'attables avec moi au café et au restaurant
Où tu bois avec moi chaque gorgée de mon vin
Où tu manges avec moi chaque bouchée de mon pain.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai un problème avec les morts
Faut-il les mettre dans la tête ou dans le cœur ?
J'ai un problème avec la mort
Faut-il l'inclure dans la vie ou la tenir en dehors de la vie ?
J'ai un problème avec les lieux où gisent les morts
Faut-il les considérer comme un point d'arrivée ou
comme un point de départ ?
(Jabrzeit)
Commenter  J’apprécie          10
L'arbre a besoin de terre
Sans la nuit la lune n'est rien
Essayez de retirer la mer de sous la quille d'un bateau :
Un cafard les pattes en l'air paraît moins pitoyable
Connaissez-vous un homme
Qui puisse vivre sans amour ?
Commenter  J’apprécie          00
Chanteur de rue
Vends-moi ton chagrin pour trois pièces d'or
Je te demanderai trois sous pour le mien
Tu en feras une belle complainte
Et le soir tu rentreras chez toi les poches pleines
Moi aussi je rentrerai chez moi
Et avec ton chagrin cher payé
J'écrirai des poèmes bon marché.
Commenter  J’apprécie          10
[...]
Parfois ce qui t'inspire un poème c'est la réalité
Parfois c'est le rêve
Parfois ce qui t'inspire est une question
Et parfois une réponse
Parfois ton poème est inspiré par un autre poème
Lui-même inspiré d'un troisième et ainsi de suite, parfois
Parfois ce qui t'inspire c'est un visage connu
Et parfois c'est un visage inconnu
Parfois c'est l'inquiétude qui inspire ton poème
Parfois la paix du soir au milieu d'un jardin
Parfois ce qui t'inspire c'est le passé
Parfois le présent
Et parfois encore c'est l'incessante métamorphose des êtres et des choses
Dans la barque du temps.

p. 38-39
Commenter  J’apprécie          80
Il faut une délicatesse infinie pour écrire un mot
Seul le peut le bout des doigts
Qui effleure et qui caresse
Ou bien une pointe fine
Parce que le mot est très fragile
Il vibre quand on le prononce et a tôt fait de disparaître
Ce n'est qu'un son né dans l'air et perdu dans l'air
Tracé il est moins périssable
Mais le noter c'est figer une musique à la fois dense et éthérée
Emprisonner un rayon de lumière venu d'anciens soleils
Oui, il faut une habileté d'orfèvre
Pour écrire un mot, un précieux mot.

p.100
Commenter  J’apprécie          30
Dieu est à l'arrêt du tram
Ou peut-être au café
Je l'imagine aussi parfois dans une salle d'attente
Encombrée de revues qu'il feuilletterait
En jetant de temps en temps un oeil vers la porte
Pour voir si nous arrivons.
Commenter  J’apprécie          70
Voilà quinze jours je ne t'ai pas vue
C'est à dire respirée et entendue respirer
c'est à dire touchée et sentie me toucher
C'est à dire embrassée et tendu mes lèvres pour que tu les embrasses
Quinze jours que je n'ai pas dormi avec toi
C'est à dire rêvé à tes côtés
Et caressé ton pied de mon pied
C'est à dire tant de choses encore
Voila quinze jours que je glisse une pensée pour toi dans tous les instants
Comme une lettre d'amour dans une enveloppe
Voila quinze jours qu'invisible au yeux des autres
Tu marches avec moi dans les rues
Tu prends avec moi le métro
Tu t'attables avec moi au café et au restaurant
Où tu bois avec moi chaque gorgée de mon vin
Où tu manges avec moi chaque bouchée de mon pain
Commenter  J’apprécie          30
Si le silence devient trop pesant dans ma chambre
Je descends au café
Où j'écoute les étudiants bavarder
Le patron houspiller le garçon
Et plaisanter avec les livreurs
Les chansons que diffuse la radio
Et je trouve que Dieu est bon d'avoir crée le bruit
Mais quand le silence et le bruit me sont aussi insupportables l'un que l'autre
Je vais sur le pont où parmi les vieux pêcheurs recueillis
Accoudé au parapet
Une cigarette de circonstance entre les doigts
- Il faut bien fumer un peu pour survivre-
Je regarde les mouettes se laisser ballotter par l'écume entre le passage de deux cargos
On dirait qu'elles somnolent et reprennent des forces
Avant de piquer en nuées sur les détritus que les marins ne manquent pas de leur jeter
J'écoute autour de moi et en moi
Ce qui n'est ni bruit ni silence
Commenter  J’apprécie          50
Je boirai comme un trou
Ja vacillerai comme une ombre
Je dormirai contre toi, Seigneur, à la croisée des chemins
J'attendrai le printemps comme l'hirondelle
En chantant comme l'hirondelle
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (10) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Testez vos connaissances en poésie ! (niveau difficile)

    Dans quelle ville Verlaine tira-t-il sur Rimbaud, le blessant légèrement au poignet ?

    Paris
    Marseille
    Bruxelles
    Londres

    10 questions
    1226 lecteurs ont répondu
    Thèmes : poésie , poèmes , poètesCréer un quiz sur ce livre

    {* *}