Citations sur Mémoires de la chair (47)
يوم أحببتك ، تمنيت لو أني متُّ قبل أن نلتقي خشية أن نفترق . و حين افترقنا ، أدركت أن في إمكان المرء أن يموت أكثر من مرة . عندها ، ما عُدت أخاف الموت . صار الحب خوفي . ثم قرأت قول أوفيد قبل عصور : " الرجال تقتلهم الكراهية ، والنساء يقتلهن الحب " ، فقررت أن أكرهك ، عساك تجرّب الموت مرة واحدة!
Je suis un homme qu'intriguent les visages car seuls les visages nous révèlent, nous démystifient. Je suis un homme capable d'aimer ou de repousser rien que sur un visage. Mais je n'irai pas jusqu'à prétendre que je t'ai aimée au premier regard. Je t'ai aimée bien avant ce premier regard. En toi, il y avait quelque chose que je connaissais déjà. Quelque chose dans les traits d'emblée aimés de ton visage avait accroché mes yeux comme si jadis j'avais aimé une femme qui te ressemblait, ou comme si j'étais depuis long-temps disposé à aimer une femme qui te ressemblerait.
Ce corps avait oublié son désir de toi, oublié ses excès des
de désir de toi ,sa stupidité et son entêtement à ne vouloir
prendre plaisir que de ton corps .
La vieillesse nous viendrait-elle en une seule longue nuit, quand l'âme déprime, s'arrête en contemplation devant toute chose, avance lentement, sans but précis ?
L'ennui, le désœuvrement et la routine seraient-ils des traits caractéristiques de la vieillesse ou de la ville ? Est-ce moi qui entre dans la vieillesse ou le pays entier qui entre dans l'âge du désespoir ? Oui, seul le pays a l'inouïe capacité de nous projeter dans l'âge et de nous vieillir en quelques mois, parfois en quelques semaines.
-Non . On ne peint pas obligatoirement ce qu' on voit mais ce qu 'on a vu un jour et ce qu' on craint de ne plus revoir .Delacroix a passé sa vie à peindre des cités marocaines qu' il n' avait habitées que quelques jours .Atlan ,quant
à lui ,a passé sa vie à peindre une seule ville :Constantine . C 'est là une évidence qui m' a frappé il y a deux mois ,quand je me suis assis face à cette fenêtre pour exécuter une toile .Pendant que mes yeux regardaient la Seine
et le pont Mirabeau , ma main esquissait une autre rivière d ' une autre ville , le pont Sidi Rached et l' oued du Rummel .Finalement , on ne peint que ce qui nous habite , pas ce
qu' on habite .
Tes yeux s' étaient déportés sur ce pont gris barrant la Seine .
- C' est le pont Mirabeau . Il doit son éternité au poème d ' Apollinaire .Il
en était fou amoureux .
Tout comme l'amour, les livres nécessitent un préambule. Par où donc commencer mon histoire avec toi ? Elle a différents débuts, et commence par des fins imprévues et des revirements du destin.
En réalité, un roman réussi n'est rien d'autre que la
liquidation d'une mémoire, peut-être même d'une personne,
avec un silencieux, à l'insu de tous. Seule la personne
visée sait que ces mots-projectiles lui sont destinés. Les
romans ratés ne sont en fait que des crimes ratés et il faudrait dessaisir leurs auteurs du droit de porter la plume car, maniant mal le verbe, ils risquent de tuer inconsciemment n'importe qui, y compris eux-mêmes... après avoir tué les lecteurs... d'ennui !
Toutes les villes se donnent la nuit, étalent leur secret pour l'étranger, même quand elles ne soufflent mot... même quand elles ferment leurs portes, et certaines, pareil-les aux femmes, languissent le matin, mais...
De la folie, n'est-ce pas, qu' un homme vive avec une statue de femme, même si l'homme en question est peintre et la femme Vénus !