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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour ceux qui me connaissent, glisser une allusion à la Seconde Guerre Mondiale et paf, je saute dessus! C'est un réflexe pavlovien sûrement!

C'est un roman très court mais intense dans le témoignage pudique d'une femme juive qui a échappé à la mort, a perdu des êtres chers, s'est vu spoliée de ses biens mais qui, pourtant, a toujours gardé le sourire, la joie et l'optimisme de la vie.
Mais Rivka n'est plus. Et c'est à travers ses carnets de Moleskine, qu'elle veut transmettre à sa petite-fille, Sandra, ce qu'elle a tu toute sa vie.
Sandra ne le sait pas encore mais elle est liée à sa grand-mère de bien des manières…

C'est un roman poignant, tout en pudeur et émotions. Cette histoire aborde bien des sujets. Bien entendu, c'est avant tout les épreuves que Rivka a enduré durant la Seconde Guerre Mondiale du simple fait d'être née juive.
Mais c'est aussi l'après, le besoin de témoigner, de laisser une trace pour les victimes de la barbarie nazie car les générations qui suivent en portent toujours le poids, par les paroles mais aussi, souvent, par les non-dits qui posent une chape de plomb sur des familles entières.
C'est le devoir de mémoire dont nous avons tous la charge. Dans l'espoir que certaines horreurs ne se reproduisent jamais mais aussi en l'honneur des souffrances et des sacrifices des êtres humains ayant vécu ses événements.
La grande Histoire est une affaire de dates, de titres et de chiffres mais elle est faite d'individualités, des histoires de chacun, qui ne stoppent pas le jour de l'armistice. Il y a les blessures qui doivent cicatriser, des traumatismes qui marquent à jamais, des vies à reconstruire. La guerre est une ombre qui traîne son fardeau bien des années après le silence des armes.

Pour Sandra, retourner à Paris, sur les traces de son amour de jeunesse est une épreuve car l'incompréhension de sa rupture est demeurée intacte jusqu'à la lecture des Moleskine. Et là, c'est le thème des regrets et des remords qui fleurit, le souvenir parfois fantasmé de certaines amours qui nous accompagne toute notre existence. Et parfois, il est nécessaire, même des dizaines d'années après, d'affronter ce passé pour enfin laisser ce bagage sur le bas-côté de notre route, remettre les souvenirs à leur véritable place.

Pour Alexandre, c'est un autre poids qui pèse sur ses épaules. Celui d'être l'héritier bien malgré lui d'une histoire familiale nauséabonde. Est-on responsable du péché de nos pères? Peut-on s'amender d'une faute commise par un autre que soi? L'histoire d'Alexandre est tout aussi touchante que celle de Rivka mais quand elle, a trouvé une certaine paix, cela ne semble pas être le cas d'Alexandre.

C'est un roman sur l'absence aussi, le vide laissé par un être cher qui s'en va. La mort d'un être jeune nous attriste en particulier pour tout ce qu'il n'a pas eu le temps de vivre. Mais lorsque c'est un parent plus âgé, c'est cette existence bien remplie qui reste souvent un mystère qui pèse sur notre douleur. Si l'affection dans notre coeur prolonge un peu la vie de celui qui n'est plus, ce sont des pans du passé qui disparaissent à jamais.

Ce roman est un joyau de tendresse, de douceur et d'émotions, un retour sur le passé et sur la mémoire, collective ou individuelle mais c'est surtout une leçon de vie:
« (…) n'oublie rien en chemin, ni remords ni regrets. »
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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J'aime être surprise par un auteur et à fortiori lorsqu'il s'agit d'un primo romancier.
Plonger dans l'inconnu en littérature ouvre le champs des possibles et quel plaisir au fil des ans de voir « grandir » un écrivain en pensant qu'on le connait depuis le début.
Et, figurez-vous qu'en refermant ce livre, j'ai bien l'impression que l'on n'a pas fini de parler d'Anne-Sophie Moszkowicz.

Et si je vous disais deux mots de l'histoire ?
Sandra a entre les mains des carnets de moleskine qui racontent une vie, celle de sa grand-mère, notamment pendant la période douloureuse de l'occupation.
Peu à peu, au fil de sa lecture, Sandra se souvient de son histoire à elle. Celle d'une rencontre qui a bouleversé sa vie.

J'ai trouvé dans « N'oublie rien en chemin » tout ce que j'espère d'un premier roman : une écriture élégante, une histoire originale et intéressante ou plutôt deux histoires que l'auteure tricote mots après mots pour les rassembler comme les pièces d'un même ouvrage.

En abordant l'importance du travail de mémoire, Anne-Sophie Moszkowicz nous donne à lire un roman pudique, profond, émouvant que j'ai adoré.


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Hantée par tout ce qui touche à la Seconde Guerre mondiale, je me faisais une grande joie de découvrir ce roman. Une couverture touchante dans la nostalgie qu'elle évoque, un titre lyrique, il ne m'en fallait pas davantage. Après « Un goût de cannelle et d'espoir » et « Lettres à Stella », j'ai plongé dans ce roman avec un peu d'appréhension, comme toujours lorsque je descends dans cette atroce période de l'Histoire.
Mais j'ai découvert un roman subtil, tout en élégance et pudeur. Et j'ai été séduite.
L'écriture est douce, tendre et d'un grand raffinement, très épurée, parfois presque feutrée, si bien qu'on aurait presque la sensation d'être lové dans un fauteuil et d'écouter la voix de cette femme qui raconte, près d'un feu de cheminée. Cette voix gracieuse est celle de Sandra Klein, 40 ans, qui hérite des carnets personnels de sa grand-mère à la mort de celle-ci. Pénétrer ce passé douloureux la renvoie avec une grande violence à son propre passé. Un kaléidoscope d'émotions cogne sous sa chair et lui larde le coeur : il est temps aujourd'hui. Vingt ans après. Il lui faut retourner à Paris et retrouver l'homme qui l'a blessée pour que cesse de saigner la plaie.
Se mêlent alors l'ombre de Rivka, la grand-mère, et celle d'Alexandre, l'amoureux de 1997. Les souvenirs de Sandra rejaillissent par sursauts, rôdent et susurrent. En parallèle, nous découvrons par bribes le contenu des petits carnets de Rivka, une confession aussi déchirante que magnifique, qui débute en juillet 1942 lorsqu'elle échappe aux policiers français qui défoncent sa porte. A la fin du dernier carnet, elle révèle à sa petite-fille le lien si particulier qui l'unit à son ancien amour de jeunesse et qui nous fait reconsidérer leur histoire malheureuse sous un angle totalement différent. L'énigme est résolue, le passé peut dénouer ses griffes et la vie peut poursuivre.
Ce roman, tout en délicatesse, aborde un pan de l'Après-guerre que l'on connaît peu. Dès la première ligne, je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir refermé. Et même si j'aurais aimé percer davantage les carnets de Rivka, découvrir son vécu durant la guerre, j'ai été touchée par la beauté gracile émanant de cette histoire et la plume exigeante et soignée de Anne-Sophie Moszkowicz.
C'est un roman sur la Mémoire, sur la transmission et la rédemption. Comme l'écrit avec affolement Rivka dans son journal, « que fera la jeunesse de nos pires souvenirs ? Les enterrera-t-elle pour renouveler la "mémoire collective" comme je l'ai entendu aujourd'hui même de la bouche de ce jeune sociologue qui soutenait que nous ne pourrions rien souhaiter de mieux pour une société apaisée. "Quand tous les survivants de cette époque auront disparu, l'air sera plus léger, plus respirable", a-t-il conclu. » Un roman indispensable pour contrer ce genre de propos, et d'autant plus important en ces temps accablés où le monde semble perdre la tête.
Merci à NetGalley et aux éditions Les Escales pour ce beau moment de lecture.
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J'ai toujours un peu d'appréhension en ouvrant un roman bâti autour du thème de la seconde guerre mondiale. de plus en plus d'ailleurs, au fur et à mesure que mes lectures s'empilent sur ce thème. Alors il y eut d'abord un soulagement en constatant que d'emblée, l'écriture me portait, le ton était juste, mon intérêt était capté. Passé ce moment de soulagement vient le plaisir d'avancer dans une intrigue bien menée, avec juste ce qu'il faut de dramaturgie pour donner envie de tourner les pages. Une prose agréable à suivre, des personnages qui se dévoilent peu à peu, le poids des secrets, des silences, des non-dits qui vient peu à peu étoffer l'atmosphère... Petit à petit le plaisir se double d'une conviction. Ça marche. Et plutôt bien même.
L'auteure parvient à nouer les fils entre passé et présent à travers la belle figure de Rivka, la grand-mère de Sandra qui joue le rôle essentiel de passeur. Pour ne pas oublier de se souvenir mais ne pas oublier de vivre non plus.
J'ai beaucoup aimé cette façon d'aborder les désastres du passé sous l'angle de la réconciliation, avec finesse et légèreté. le témoignage que livre Rivka à sa petite fille est celui d'une belle femme décidée à tout faire pour ne pas faire peser sur les générations suivantes le poids des horreurs de la guerre. Bien sûr, d'autres ont écrit sur le sujet mais l'angle adopté offre une accessibilité bienvenue à un thème qui mérite que l'on continue à en parler longtemps. Les héritages sont aussi faits de cela. Et il n'est pas étonnant que les petits-enfants s'emparent des questions que leurs parents n'ont pas eu le coeur de poser à leurs propres parents.
Bref, ce premier roman est une agréable surprise portée par une écriture qui sait ne pas en faire trop sans toutefois négliger de plaire. Joli coup d'essai.
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Une histoire qui nous parle de la grande histoire, une histoire où se mêle pudeur des sentiments, élégance de l'écriture, subtilité de la construction, délicatesse de la narration, bref un premier que je qualifierais d'époustouflant.


La grand-mère de Sandra Klein vient de décéder. Un grand choc et une grande douleur pour cette quadragénaire somme toute heureuse dans sa vie et qui pourtant, on l'apprendra au fil des pages, cache une douleur profonde et lancinante, une rupture sentimentale brutale et inexpliquée qu'elle n'a toujours pas acceptée. Il a bien fallu qu'elle se reconstruise, mais au fond de son coeur, elle sait qu'elle reste bancale, comme inachevée....
A sa mort, sa grand-mère lui lègue des petits carnets de Moleskine dans lesquels, de sa jolie écriture, elle a noté une vie de souvenirs. Sandra se plonge dans la lecture de ces carnets et nous raconte. C'est une immersion dans un passé douloureux, un pan d'histoire d'horreur et de sang qu'il nous faut jamais oublier. Rivka a été plus rapide que son mari, elle a échappé à la mort en sautant d'une fenêtre lors d'une rafle. C'était en 1942. Elle s'est sauvée, elle et l'enfant qu'elle portait, elle ne reverra jamais son mari mort dans un camp de concentration.
Ces pages d'écriture la touchent violemment d'autant qu'elles la renvoient à son propre passé. Ses propres souvenirs s'imposent par sursauts, se mêlent à ceux de sa grand-mère. Il est temps pour elle de retourner à Paris, le lieu maudit où vit Alexandre, cet homme qui l'a cruellement blessée il y a 20 ans. Il lui faut faire face, enfin !
Sandra remonte le temps de Rivka grâce à ses petits carnets sans savoir qu'ils vont dérouler l'énigme du présent… Grâce à la longue confession de sa grand-mère, elle va comprendre, elle va pouvoir pardonner, elle va vivre car libérée.
C'est un magnifique roman sur la mémoire et la transmission, le poids du passé de nos ascendants qui parfois pèsent sur nos épaules, la question est : peut-on expier une faute commise par un autre que soi et dont le sang coule dans nos veines ?

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"N'oublie rien en chemin" est l'histoire de la quête de Sandra à comprendre les échecs du passé et, en parallèle, à retracer le parcours de sa grand-mère au temps de l'occupation et des rafles.
A Paris, en juillet 1942, en pleine guerre, Rivka et son mari sont installés dans un appartement rue Lepic et attendent leur premier enfant. Un jour, des coups sont portés à la porte et la police française entre de force. Rivka saute par la fenêtre mais son mari est menotté et emmené dans le fourgon. Elle apprendra plus tard qu'il a été transporté à Auschwitz. Il ne reviendra jamais.
Rivka trouve alors refuge chez un couple de fermiers en région parisienne qui la cache. Là-bas, elle mettra au monde son fils, le père de Sandra, qui sera reconnu sous le nom des fermiers afin qu'il ait des papiers français.
En 1997, alors en couple avec Paul, Sandra décide de partir suivre des études de droit à Paris. Elle y rencontre Alexandre, qui est le portrait opposé de Paul. Elle mène ainsi une double vie amoureuse durant trois mois jusqu'au jour où Alexandre décide de mettre brutalement un terme à leur relation. Elle quitte alors Paris définitivement.
Dans la lettre transmise après son décès, Rivka encourage Sandra à retourner dans la capitale sur les traces de son amour de jeunesse et lui laisse ce message : "n'oublie rien en chemin, ni remords, ni regrets."

Les chapitres du livres sont courts et vont à l'essentiel en alternant l'expérience de Sandra durant ses études à Paris en 1997 et les souvenirs de Rivka consignés dans les carnets laissés par sa grand-mère.
[...]
Par ses carnets, Rivka transmet l'histoire familiale à Sandra. A la lecture du roman, on se balade dans les rues de Paris, de la rue Montparnasse au jardin du Luxembourg, en passant par les grands boulevards. Paris demeure et reste une ville dynamique et active, toujours en mouvement, comme dans ses souvenirs.
En lisant son histoire, on ressent la nostalgie de Sandra face à l'échec de sa relation en 1997 qui se termine sur un sentiment d'inachevé. Une foule d'interrogations refait surface et la lettre de sa grand-mère fait remonter en elle tous ses souvenirs. Entre non-dits et remords du passé, nous suivons l'héroïne dans la recherche de réponses qui conduiront aux retrouvailles avec Alexandre.
Un premier roman réussi.
Une intrigue qui tient en haleine jusqu'à la dernière page.
Une auteure que j'ai hâte de relire.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Un roman émouvant qui m'a touchée.
Celui d'un amour de jeunesse : bref mais intense , ou intense mais bref.
Sandra avait vingt ans, il y a vingt ans de cela.
Les souvenirs sont indélébiles quand une circonstance dramatique vient les réveiller. « Il avait suffit d'un instant pour que ces souvenirs enfouis refassent surface, plus réels que jamais. »
Cet instant, c'est l'annonce de la mort de la grand-mère tant aimée, quand « le temps s'était arrêté. »
« Avant, je buvais mon café
Ces quelques minutes du « juste avant » sont restées gravées dans ma mémoire », tout son monde avait disparu.
Rivka a légué ses carnets de Moleskine à sa petite fille préférée. Des tranches de vie dont elle ne parlait pas. Laquelle petite-fille ressent le besoin impérieux de retourner à paris sur les traces d'Alexandre, le jeune étudiant séduisant et magnétique.
Tout est distillé en douceur : l'intrigue se déroule parfaitement entre lecture du carnet et résurgence des souvenirs.
Au fil des pages une tension s'installe : que va-t-elle chercher ?
On sait que la rupture fut douloureuse mais un mystère demeure : le comportement d'Alexandre n'était pas clair.
Ce roman délicat, pudique, est servi par une belle écriture.

Je ne pouvais pas en lire un autre tant que je ne m'étais pas acquittée d'une chronique.
Une seule remarque : les six pages que j'ai trouvées inutiles.
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📒 Lyon. Été 2017. Après la mort de sa grand-mère, Sandra reçoit de son père une lettre, ainsi que de nombreux carnets tenus par son aïeule. Rivka est une survivante de la Shoah, pourtant elle n'en a jamais parlé, elle a toujours tu ce douloureux passé, considérant que ce qui n'est pas dit n'existe pas... n'existe plus. En livrant par écrit tous ses secrets, son quotidien sous l'occupation, ses craintes et ses peurs, mais aussi ses espoirs, Rivka amène sa petite-fille à Paris.

📒 Paris. Automne 1997. Sandra, alors âgée de 20 ans, quitte sa ville natale pour se rendre à la capitale afin d'y étudier le droit. Elle y rencontre Alexandre , avec qui elle vivra trois mois de passion intense, de fougue, il arrive tel une tornade dans le paysage si calme de la vie de Sandra. Et de Paul, son amoureux. Que faire ? Écouter son coeur ou sa raison ? Suivre l'instinct ou réfléchir ? Sandra n'aura pas à prendre de décision. Alexandre la quitte.

📒 N'oublie rien en chemin est un roman d'une délicatesse et d'une élégance inouïes. Comment vivre avec son passé, avec celui de sa famille, que l'on porte parfois à bout de bras, que l'on traîne parfois sans le savoir, ou que l'on découvre par hasard, après une question innocente ?

📒 le passé définit le présent, et l'on ne peut s'en détourner. Et quand bien même on tenterait d'y échapper, il nous rattrape, impossible à fuir, telle une ombre malveillante. Qu'il prenne la forme d'une lettre ou d'un banal coup de téléphone ...
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J'aime bien aller à la rencontre de nouveaux auteurs, ouvrir des premiers romans. Celui-ci fut une belle découverte.

La narratrice, Sandra, la quarantaine, nous ouvre les portes de ses souvenirs. Vingt ans déjà que ses trois mois passés à Paris sont derrière elle. Des souvenirs lointains et si forts qu'ils ont été remisés dans sa mémoire, cachés depuis longtemps derrière le quotidien d'une vie installée à Lyon.
Mais voilà qu'à sa mort, Rivka, sa grand-mère, lui a laissé son vécu de juive, consigné dans des petits carnets jaunis. Sandra est désormais dépositaire du passé de sa grand-mère. Un legs émouvant qui lui demande également de partir vers son propre passé, vers Alexandre, son amour parisien.

L'histoire est davantage axée sur la recherche de Sandra pour tenter d'éclaircir les zones d'ombre qui ont entouré sa relation avec Alexandre. Cette relation particulière et grisante qu'elle a vécue comme un tourbillon dans sa vie bien ordonnée.
Mais à travers les carnets de Rivka, quelques extraits émouvants parsèment ce chemin pour ne pas oublier, notamment lorsqu'elle écrit avoir « quitté sa vie » un jour de juillet 1942.
J'ai été très sensible au passage de sa peur de voir revenir des prénoms juifs au sein de sa famille…

Dès les premières pages, l'auteure a su poser de jolis mots sur le vivre « sans » laissé par la disparition de Rivka.
Rivka, la gardienne des souvenirs de guerre dont elle n'a jamais pu parler à ses enfants et petits-enfants pour ne pas assombrir leurs propres vies.

C'est un retour sur le chemin du passé pour ne rien oublier, pour démêler les fils tissés ou non tissés du destin d'une famille.

J'ai aimé aussi les lieux et la façon dont Anne-Sophie Moszkowicz nous fait ressentir ces rues de Paris et leur atmosphère attirante et si particulière.

Un petit roman qui se lit vite, dont les révélations ne sont pas inattendues mais qui exploite avec brio l'importance de la famille et des transmissions intergénérationnelles.
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À la mort de sa grand-mère, Sandra, hérite de carnets et de lettres écrits par son aïeule. Un moyen pour elle de replonger dans le passé douloureux de sa famille, dénoncée pendant la seconde guerre mondiale car juive. Cependant passé et présent se rapprochent plus qu'elle ne le croit.

Le portrait d'une famille brisée par L Histoire, les blessures invisibles sont pourtant les plus cruelles. Un beau roman triste, doux et fort. Une histoire d'amour impossible aussi.

Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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