AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,31

sur 59 notes
5
3 avis
4
19 avis
3
13 avis
2
3 avis
1
0 avis
Pour ceux qui me connaissent, glisser une allusion à la Seconde Guerre Mondiale et paf, je saute dessus! C'est un réflexe pavlovien sûrement!

C'est un roman très court mais intense dans le témoignage pudique d'une femme juive qui a échappé à la mort, a perdu des êtres chers, s'est vu spoliée de ses biens mais qui, pourtant, a toujours gardé le sourire, la joie et l'optimisme de la vie.
Mais Rivka n'est plus. Et c'est à travers ses carnets de Moleskine, qu'elle veut transmettre à sa petite-fille, Sandra, ce qu'elle a tu toute sa vie.
Sandra ne le sait pas encore mais elle est liée à sa grand-mère de bien des manières…

C'est un roman poignant, tout en pudeur et émotions. Cette histoire aborde bien des sujets. Bien entendu, c'est avant tout les épreuves que Rivka a enduré durant la Seconde Guerre Mondiale du simple fait d'être née juive.
Mais c'est aussi l'après, le besoin de témoigner, de laisser une trace pour les victimes de la barbarie nazie car les générations qui suivent en portent toujours le poids, par les paroles mais aussi, souvent, par les non-dits qui posent une chape de plomb sur des familles entières.
C'est le devoir de mémoire dont nous avons tous la charge. Dans l'espoir que certaines horreurs ne se reproduisent jamais mais aussi en l'honneur des souffrances et des sacrifices des êtres humains ayant vécu ses événements.
La grande Histoire est une affaire de dates, de titres et de chiffres mais elle est faite d'individualités, des histoires de chacun, qui ne stoppent pas le jour de l'armistice. Il y a les blessures qui doivent cicatriser, des traumatismes qui marquent à jamais, des vies à reconstruire. La guerre est une ombre qui traîne son fardeau bien des années après le silence des armes.

Pour Sandra, retourner à Paris, sur les traces de son amour de jeunesse est une épreuve car l'incompréhension de sa rupture est demeurée intacte jusqu'à la lecture des Moleskine. Et là, c'est le thème des regrets et des remords qui fleurit, le souvenir parfois fantasmé de certaines amours qui nous accompagne toute notre existence. Et parfois, il est nécessaire, même des dizaines d'années après, d'affronter ce passé pour enfin laisser ce bagage sur le bas-côté de notre route, remettre les souvenirs à leur véritable place.

Pour Alexandre, c'est un autre poids qui pèse sur ses épaules. Celui d'être l'héritier bien malgré lui d'une histoire familiale nauséabonde. Est-on responsable du péché de nos pères? Peut-on s'amender d'une faute commise par un autre que soi? L'histoire d'Alexandre est tout aussi touchante que celle de Rivka mais quand elle, a trouvé une certaine paix, cela ne semble pas être le cas d'Alexandre.

C'est un roman sur l'absence aussi, le vide laissé par un être cher qui s'en va. La mort d'un être jeune nous attriste en particulier pour tout ce qu'il n'a pas eu le temps de vivre. Mais lorsque c'est un parent plus âgé, c'est cette existence bien remplie qui reste souvent un mystère qui pèse sur notre douleur. Si l'affection dans notre coeur prolonge un peu la vie de celui qui n'est plus, ce sont des pans du passé qui disparaissent à jamais.

Ce roman est un joyau de tendresse, de douceur et d'émotions, un retour sur le passé et sur la mémoire, collective ou individuelle mais c'est surtout une leçon de vie:
« (…) n'oublie rien en chemin, ni remords ni regrets. »
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
Commenter  J’apprécie          264
J'aime être surprise par un auteur et à fortiori lorsqu'il s'agit d'un primo romancier.
Plonger dans l'inconnu en littérature ouvre le champs des possibles et quel plaisir au fil des ans de voir « grandir » un écrivain en pensant qu'on le connait depuis le début.
Et, figurez-vous qu'en refermant ce livre, j'ai bien l'impression que l'on n'a pas fini de parler d'Anne-Sophie Moszkowicz.

Et si je vous disais deux mots de l'histoire ?
Sandra a entre les mains des carnets de moleskine qui racontent une vie, celle de sa grand-mère, notamment pendant la période douloureuse de l'occupation.
Peu à peu, au fil de sa lecture, Sandra se souvient de son histoire à elle. Celle d'une rencontre qui a bouleversé sa vie.

J'ai trouvé dans « N'oublie rien en chemin » tout ce que j'espère d'un premier roman : une écriture élégante, une histoire originale et intéressante ou plutôt deux histoires que l'auteure tricote mots après mots pour les rassembler comme les pièces d'un même ouvrage.

En abordant l'importance du travail de mémoire, Anne-Sophie Moszkowicz nous donne à lire un roman pudique, profond, émouvant que j'ai adoré.


Commenter  J’apprécie          250
Hantée par tout ce qui touche à la Seconde Guerre mondiale, je me faisais une grande joie de découvrir ce roman. Une couverture touchante dans la nostalgie qu'elle évoque, un titre lyrique, il ne m'en fallait pas davantage. Après « Un goût de cannelle et d'espoir » et « Lettres à Stella », j'ai plongé dans ce roman avec un peu d'appréhension, comme toujours lorsque je descends dans cette atroce période de l'Histoire.
Mais j'ai découvert un roman subtil, tout en élégance et pudeur. Et j'ai été séduite.
L'écriture est douce, tendre et d'un grand raffinement, très épurée, parfois presque feutrée, si bien qu'on aurait presque la sensation d'être lové dans un fauteuil et d'écouter la voix de cette femme qui raconte, près d'un feu de cheminée. Cette voix gracieuse est celle de Sandra Klein, 40 ans, qui hérite des carnets personnels de sa grand-mère à la mort de celle-ci. Pénétrer ce passé douloureux la renvoie avec une grande violence à son propre passé. Un kaléidoscope d'émotions cogne sous sa chair et lui larde le coeur : il est temps aujourd'hui. Vingt ans après. Il lui faut retourner à Paris et retrouver l'homme qui l'a blessée pour que cesse de saigner la plaie.
Se mêlent alors l'ombre de Rivka, la grand-mère, et celle d'Alexandre, l'amoureux de 1997. Les souvenirs de Sandra rejaillissent par sursauts, rôdent et susurrent. En parallèle, nous découvrons par bribes le contenu des petits carnets de Rivka, une confession aussi déchirante que magnifique, qui débute en juillet 1942 lorsqu'elle échappe aux policiers français qui défoncent sa porte. A la fin du dernier carnet, elle révèle à sa petite-fille le lien si particulier qui l'unit à son ancien amour de jeunesse et qui nous fait reconsidérer leur histoire malheureuse sous un angle totalement différent. L'énigme est résolue, le passé peut dénouer ses griffes et la vie peut poursuivre.
Ce roman, tout en délicatesse, aborde un pan de l'Après-guerre que l'on connaît peu. Dès la première ligne, je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir refermé. Et même si j'aurais aimé percer davantage les carnets de Rivka, découvrir son vécu durant la guerre, j'ai été touchée par la beauté gracile émanant de cette histoire et la plume exigeante et soignée de Anne-Sophie Moszkowicz.
C'est un roman sur la Mémoire, sur la transmission et la rédemption. Comme l'écrit avec affolement Rivka dans son journal, « que fera la jeunesse de nos pires souvenirs ? Les enterrera-t-elle pour renouveler la "mémoire collective" comme je l'ai entendu aujourd'hui même de la bouche de ce jeune sociologue qui soutenait que nous ne pourrions rien souhaiter de mieux pour une société apaisée. "Quand tous les survivants de cette époque auront disparu, l'air sera plus léger, plus respirable", a-t-il conclu. » Un roman indispensable pour contrer ce genre de propos, et d'autant plus important en ces temps accablés où le monde semble perdre la tête.
Merci à NetGalley et aux éditions Les Escales pour ce beau moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          251
J'ai toujours un peu d'appréhension en ouvrant un roman bâti autour du thème de la seconde guerre mondiale. de plus en plus d'ailleurs, au fur et à mesure que mes lectures s'empilent sur ce thème. Alors il y eut d'abord un soulagement en constatant que d'emblée, l'écriture me portait, le ton était juste, mon intérêt était capté. Passé ce moment de soulagement vient le plaisir d'avancer dans une intrigue bien menée, avec juste ce qu'il faut de dramaturgie pour donner envie de tourner les pages. Une prose agréable à suivre, des personnages qui se dévoilent peu à peu, le poids des secrets, des silences, des non-dits qui vient peu à peu étoffer l'atmosphère... Petit à petit le plaisir se double d'une conviction. Ça marche. Et plutôt bien même.
L'auteure parvient à nouer les fils entre passé et présent à travers la belle figure de Rivka, la grand-mère de Sandra qui joue le rôle essentiel de passeur. Pour ne pas oublier de se souvenir mais ne pas oublier de vivre non plus.
J'ai beaucoup aimé cette façon d'aborder les désastres du passé sous l'angle de la réconciliation, avec finesse et légèreté. le témoignage que livre Rivka à sa petite fille est celui d'une belle femme décidée à tout faire pour ne pas faire peser sur les générations suivantes le poids des horreurs de la guerre. Bien sûr, d'autres ont écrit sur le sujet mais l'angle adopté offre une accessibilité bienvenue à un thème qui mérite que l'on continue à en parler longtemps. Les héritages sont aussi faits de cela. Et il n'est pas étonnant que les petits-enfants s'emparent des questions que leurs parents n'ont pas eu le coeur de poser à leurs propres parents.
Bref, ce premier roman est une agréable surprise portée par une écriture qui sait ne pas en faire trop sans toutefois négliger de plaire. Joli coup d'essai.
Commenter  J’apprécie          220
Sandra récupère les carnets intimes de sa grand-mère à la mort de celle-ci. Rivka était une jeune femme juive enceinte en pleine seconde guerre mondiale et n'a jamais voulu aborder le sujet de son vivant. On suit ici le destin de ces deux femmes pour lesquelles la période de vie parisienne a été compliquée.
Arriver à aborder cette période et via des carnets est un exercice difficile mais parfaitement réussi ici. Parler de la seconde guerre mondiale c'est être sur un terrain glissant où tout est toujours question d'équilibre entre émotion et horreur, vécu et ressenti, besoin d'oublier pour continuer et devoir de mémoire... Trop souvent, l'horreur, l'opportunisme et la passivité sont au coeur des événements. Ici tout est abordé de manière douce, épurée et ça rend le message d'autant plus poignant.
J'ai vraiment aimé la plume de l'auteure qui est vraiment belle et arrive à faire passer les événements avec une pudeur qui touche plus que les descriptions souvent froides et détaillées. Tous les événements sont là, il n'y a pas de tabou mais la façon épurée de les présenter marque la conscience plus surement que les textes "crus" qu'on peut souvent trouver sur cette période. Tout est abordé avec délicatesse, poésie et philosophie.
Une excellente lecture que je vous recommande chaudement.
Commenter  J’apprécie          221
Sandra, la narratrice de ce roman, va soudain se voir confrontée à son passé ainsi qu'à celui de sa famille. À quarante ans, mariée, mère de trois filles et menant une vie sans histoires dans un bel appartement de Lyon elle est destinataire d'un courrier posthume de sa grand-mère adorée. Une lettre qui résume le propos du livre et en explique le titre: « Je n'ai jamais voulu m'épancher en grands discours, mais, vois-tu, je ne peux me résoudre à ce que tout disparaisse avec moi. Tu trouveras dans cette enveloppe le récit chronologique des événements qui ont constitué ma longue vie. Tu y liras les étapes de ce destin aux sinuosités incroyables qui aura été le mien. de la bête traquée que j'étais à mes vingt ans à la grand-mère respectée, il y aura eu un sacré chemin parcouru, j'en ai bien conscience, malgré l'amertume qui n'a jamais pu me quitter. Bien sûr, tu ne mémoriseras pas tout et beaucoup de choses ne seront d'ailleurs pas dignes d'intérêt. Pardonne-moi d'avance. Mais plus que transmettre, il sagit pour moi de consigner. Consigner les choses. Consigner les choses, les faits, les noms des rues et des gens qui ont compté au cours de mon existence. Un peu comme toi et tes petits Moleskine... J'ai toujours eu la même manie que toi, tu le sais, et le jour est venu de te donner les miens, écrits tout au long de ma vie. Ils ont été mes confidents, quand parler m'était impossible. Tu en trouveras aussi trois neufs pour toi. Vois-tu, j'ai besoin de savoir que la vie continuera après et que l'on ne cessera de remplir des Moleskine. Tu les rempliras plus vite que tu ne le penses.
Voilà ma chérie, je te quitte sur ces mots. Sache que je suis très fière de toi, très heureuse d'avoir connu tes merveilleux enfants. Continue sur cette voie car je ne doute pas qu'elle soit la bonne et n'oublie rien en chemin, ni remords ni regrets. J'espère que ces carnets que je te laisse te permettront d'apprendre sur toi aussi, et sur la vie en général. »
En refermant cette lettre bouleversante, nous voici conviés à remonter le temps, à suivre le parcours de Rivka et son combat contre les forces obscures, mais aussi celui de cette relation privilégiée avec sa petite-fille quand «ne comptaient que les heures passées à discuter, dormir, visionner des films, écouter le silence du vide».
Car Sandra rêve, s'imagine un destin et se voit héroïne d'une histoire exaltante. Elle quitte Lyon et son ami Paul, sage, attentionné et raisonnable, pour Paris où l'attend Alexandre, fougeux, imprévisible et torturé et se voit bien continuer ce parcours entre deux pôles qui ont chacun leurs attraits: «tous deux me satisfaisaient, l'un pour son immédiateté, l'autre pour sa solidité. L'éphémère, le durable». Seulement voilà, il arrive toujour sun moment où la dure réalité, le poids du réel vient se heurter aux constructions illusoires. Où il faut faire un choix.
Un lourd secret va ici faire voler en éclats cette double vie et relier ene fois encore la grand-mère à la petite-fille.
Anne-Sophie Moszkowicz a choisi pour son entrée en littérature de retracer un épisode douloureux de la Seconde Guerre mondiale. À l'instar de plusieurs autres auteurs de sa génération, elle a ressenti la nécessité impérieuse en cette période troublée, de ne rien oublier en chemin. Un roman très émouvant construit de main de maître. Bref, une jolie réussite!
Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          210
Une histoire qui nous parle de la grande histoire, une histoire où se mêle pudeur des sentiments, élégance de l'écriture, subtilité de la construction, délicatesse de la narration, bref un premier que je qualifierais d'époustouflant.


La grand-mère de Sandra Klein vient de décéder. Un grand choc et une grande douleur pour cette quadragénaire somme toute heureuse dans sa vie et qui pourtant, on l'apprendra au fil des pages, cache une douleur profonde et lancinante, une rupture sentimentale brutale et inexpliquée qu'elle n'a toujours pas acceptée. Il a bien fallu qu'elle se reconstruise, mais au fond de son coeur, elle sait qu'elle reste bancale, comme inachevée....
A sa mort, sa grand-mère lui lègue des petits carnets de Moleskine dans lesquels, de sa jolie écriture, elle a noté une vie de souvenirs. Sandra se plonge dans la lecture de ces carnets et nous raconte. C'est une immersion dans un passé douloureux, un pan d'histoire d'horreur et de sang qu'il nous faut jamais oublier. Rivka a été plus rapide que son mari, elle a échappé à la mort en sautant d'une fenêtre lors d'une rafle. C'était en 1942. Elle s'est sauvée, elle et l'enfant qu'elle portait, elle ne reverra jamais son mari mort dans un camp de concentration.
Ces pages d'écriture la touchent violemment d'autant qu'elles la renvoient à son propre passé. Ses propres souvenirs s'imposent par sursauts, se mêlent à ceux de sa grand-mère. Il est temps pour elle de retourner à Paris, le lieu maudit où vit Alexandre, cet homme qui l'a cruellement blessée il y a 20 ans. Il lui faut faire face, enfin !
Sandra remonte le temps de Rivka grâce à ses petits carnets sans savoir qu'ils vont dérouler l'énigme du présent… Grâce à la longue confession de sa grand-mère, elle va comprendre, elle va pouvoir pardonner, elle va vivre car libérée.
C'est un magnifique roman sur la mémoire et la transmission, le poids du passé de nos ascendants qui parfois pèsent sur nos épaules, la question est : peut-on expier une faute commise par un autre que soi et dont le sang coule dans nos veines ?

Lien : http://dominique84.overblog...
Commenter  J’apprécie          160
"N'oublie rien en chemin" est l'histoire de la quête de Sandra à comprendre les échecs du passé et, en parallèle, à retracer le parcours de sa grand-mère au temps de l'occupation et des rafles.
A Paris, en juillet 1942, en pleine guerre, Rivka et son mari sont installés dans un appartement rue Lepic et attendent leur premier enfant. Un jour, des coups sont portés à la porte et la police française entre de force. Rivka saute par la fenêtre mais son mari est menotté et emmené dans le fourgon. Elle apprendra plus tard qu'il a été transporté à Auschwitz. Il ne reviendra jamais.
Rivka trouve alors refuge chez un couple de fermiers en région parisienne qui la cache. Là-bas, elle mettra au monde son fils, le père de Sandra, qui sera reconnu sous le nom des fermiers afin qu'il ait des papiers français.
En 1997, alors en couple avec Paul, Sandra décide de partir suivre des études de droit à Paris. Elle y rencontre Alexandre, qui est le portrait opposé de Paul. Elle mène ainsi une double vie amoureuse durant trois mois jusqu'au jour où Alexandre décide de mettre brutalement un terme à leur relation. Elle quitte alors Paris définitivement.
Dans la lettre transmise après son décès, Rivka encourage Sandra à retourner dans la capitale sur les traces de son amour de jeunesse et lui laisse ce message : "n'oublie rien en chemin, ni remords, ni regrets."

Les chapitres du livres sont courts et vont à l'essentiel en alternant l'expérience de Sandra durant ses études à Paris en 1997 et les souvenirs de Rivka consignés dans les carnets laissés par sa grand-mère.
[...]
Par ses carnets, Rivka transmet l'histoire familiale à Sandra. A la lecture du roman, on se balade dans les rues de Paris, de la rue Montparnasse au jardin du Luxembourg, en passant par les grands boulevards. Paris demeure et reste une ville dynamique et active, toujours en mouvement, comme dans ses souvenirs.
En lisant son histoire, on ressent la nostalgie de Sandra face à l'échec de sa relation en 1997 qui se termine sur un sentiment d'inachevé. Une foule d'interrogations refait surface et la lettre de sa grand-mère fait remonter en elle tous ses souvenirs. Entre non-dits et remords du passé, nous suivons l'héroïne dans la recherche de réponses qui conduiront aux retrouvailles avec Alexandre.
Un premier roman réussi.
Une intrigue qui tient en haleine jusqu'à la dernière page.
Une auteure que j'ai hâte de relire.
Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          130

Un roman émouvant qui m'a touchée.
Celui d'un amour de jeunesse : bref mais intense , ou intense mais bref.
Sandra avait vingt ans, il y a vingt ans de cela.
Les souvenirs sont indélébiles quand une circonstance dramatique vient les réveiller. « Il avait suffit d'un instant pour que ces souvenirs enfouis refassent surface, plus réels que jamais. »
Cet instant, c'est l'annonce de la mort de la grand-mère tant aimée, quand « le temps s'était arrêté. »
« Avant, je buvais mon café
Ces quelques minutes du « juste avant » sont restées gravées dans ma mémoire », tout son monde avait disparu.
Rivka a légué ses carnets de Moleskine à sa petite fille préférée. Des tranches de vie dont elle ne parlait pas. Laquelle petite-fille ressent le besoin impérieux de retourner à paris sur les traces d'Alexandre, le jeune étudiant séduisant et magnétique.
Tout est distillé en douceur : l'intrigue se déroule parfaitement entre lecture du carnet et résurgence des souvenirs.
Au fil des pages une tension s'installe : que va-t-elle chercher ?
On sait que la rupture fut douloureuse mais un mystère demeure : le comportement d'Alexandre n'était pas clair.
Ce roman délicat, pudique, est servi par une belle écriture.

Je ne pouvais pas en lire un autre tant que je ne m'étais pas acquittée d'une chronique.
Une seule remarque : les six pages que j'ai trouvées inutiles.
Commenter  J’apprécie          80

📒 Lyon. Été 2017. Après la mort de sa grand-mère, Sandra reçoit de son père une lettre, ainsi que de nombreux carnets tenus par son aïeule. Rivka est une survivante de la Shoah, pourtant elle n'en a jamais parlé, elle a toujours tu ce douloureux passé, considérant que ce qui n'est pas dit n'existe pas... n'existe plus. En livrant par écrit tous ses secrets, son quotidien sous l'occupation, ses craintes et ses peurs, mais aussi ses espoirs, Rivka amène sa petite-fille à Paris.

📒 Paris. Automne 1997. Sandra, alors âgée de 20 ans, quitte sa ville natale pour se rendre à la capitale afin d'y étudier le droit. Elle y rencontre Alexandre , avec qui elle vivra trois mois de passion intense, de fougue, il arrive tel une tornade dans le paysage si calme de la vie de Sandra. Et de Paul, son amoureux. Que faire ? Écouter son coeur ou sa raison ? Suivre l'instinct ou réfléchir ? Sandra n'aura pas à prendre de décision. Alexandre la quitte.

📒 N'oublie rien en chemin est un roman d'une délicatesse et d'une élégance inouïes. Comment vivre avec son passé, avec celui de sa famille, que l'on porte parfois à bout de bras, que l'on traîne parfois sans le savoir, ou que l'on découvre par hasard, après une question innocente ?

📒 le passé définit le présent, et l'on ne peut s'en détourner. Et quand bien même on tenterait d'y échapper, il nous rattrape, impossible à fuir, telle une ombre malveillante. Qu'il prenne la forme d'une lettre ou d'un banal coup de téléphone ...
Commenter  J’apprécie          60



Autres livres de Anne-Sophie Moszkowicz (1) Voir plus

Lecteurs (98) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5263 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}