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3,02

sur 58 notes
Au pays du Soleil levant, Linde est une femme insatisfaite. Se sentant incomprise, il arrive toujours un moment dans sa vie où elle finit par rompre avec ceux qu'elle a aimé.

Car Linde espère toujours trouver son bien-être ailleurs, dans une nouvelle relation épanouissante. Une démarche évidemment vouée à l'échec, le bonheur, comme elle mettra longtemps à le comprendre, en fait presque toute une vie, ne dépendant pas des autres, mais de sa propre capacité à se connaitre et à s'aimer.

Un très joli roman, introspectif et subtil, qui montre qu'il faut parfois de longues années pour s'accepter tel qu'on est et entretenir avec les autres des relations apaisées. Pour atteindre une forme de sérénité et de sagesse…
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Linde est une casse-pied, une femme indécise, jamais satisfaite, qui adore jouer les chichiteuses et faire culpabiliser son entourage, du moins, c'est ainsi que j'ai perçu cette femme que l'on suit durant des années, à travers divers épisodes de sa vie, chaque chapitre étant consacré à un âge précis (16 ans, 28 ans, 34 ans, 47 ans….).
Qu'elle soit adolescente, jeune femme amoureuse, femme mariée ou divorcée, Linde ne sait pas ce qu'elle veut, elle semble attendre des choses de la vie mais est incapable d'agir dans le sens qui lui conviendrait.
Elle rencontre un homme qui ne correspond pas à ses attentes, qui ne la rend visiblement pas heureuse, mais alors qu'elle semble sur le point de le quitter, on la retrouve mariée avec lui dans le chapitre suivant.
Cette femme m'a énervé, les gens indécis m'ont toujours agacés, faire des caprices d'enfants et faire une montagne de tout petits riens ne me l'ont pas rendu sympathique du tout.
Je n'ai eu aucune compassion pour Linde, qui n'a jamais rien décidé par elle-même mais qui reproche cela à la terre entière.
J'ai eu envie de la secouer un bon coup, histoire de lui remettre les idées en place.
Je n'ai pas été enthousiasmée par ce roman, mais il faut dire que j'ai éprouvé une forte antipathie pour Linde, et je n'ai donc eu aucun plaisir à la suivre au cours de sa vie pathétique.

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Une très belle découverte que cette jeune auteure japonaise, déjà bien connue dans son pays, et publiée pour la première fois en France par Philippe Picquier.

Yukiko Motoya nous raconte quelques scènes de la vie de son héroïne, Linde, à l'âge de 16 ans, puis 28, 34, 47, 3 et 63 ans. Ce sont des arrêts sur image, des instantanés de vie pris sur le vif, dans une situation apparemment anodine. Pourtant, ils mettent en évidence la manière dont Linde gère ses relations avec les autres et ses espoirs...déçus, peut-être d'abord par ses propres travers ? Attend-elle trop des autres ? Sait-elle vraiment ce qu'elle veut ? Est-elle trop brute de décoffrage, pas assez délicate et tolérante ?
À chaque fois, avec ses amies, son amoureux, puis son mari, après son divorce avec sa famille et un éventuel prétendant....Toujours ce grain de sable, ce sentiment de ne pas avoir rencontré les personnes avec lesquelles elle partagerait réellement l'envie d'être ensemble.
Peut-être ce moment de compréhension mutuelle est-il survenu à l'âge de 3 ans, lorsqu'un petit copain l'a défendue contre sa maîtresse...
Mais le temps passe, et à l'approche de la vieillesse, il faut bien vivre malgré la solitude et le sentiment d'une vie ratée. C'est le moment peut-être de tirer plaisir au quotidien de chaque instant anodin de sa vie...

J'ai beaucoup apprécié ce court roman (à peine 150 pages), qui tire sa force de la simplicité et de l'universalité de son propos. Nous pouvons tous, et partout dans le monde, nous retrouver dans le personnage de Linde. Sûrement à des degrés divers...Mais qui n'a pas connu ces moments où il a cru, parfois furtivement, rencontrer LA personne idéale avec qui se sentir en osmose, et là, finalement, à cause d'un mot, d'un détail, d'un acte manqué...l'atmosphère imperceptiblement change...non, nous sommes différents, et ne pouvons pas totalement nous comprendre, nous correspondre, au fond.
L'approche de l'auteure est tellement juste qu'on ne sait même pas dans quel pays se passe cette histoire. Les prénoms ne sont pas japonais, on sent que certains ont des origines asiatiques, peut-être s'agit-il d'émigrés japonais en Amérique du Nord. Idem pour le temps, qui s'étire sur une vie, de nos jours, mais sans repères de contexte.
C'est remarquable. On voit bien que le propos est hors du temps et hors sol, l'auteure se concentre entièrement sur le ressenti de son personnage, le reste ne compte pas.

Yukiko Motoya a l'art de nous montrer avec subtilité ce qui fait nos petites défaites du quotidien, qui peuvent peu à peu saper le moral parce qu'on a l'impression que rien ne réussit...et pourtant, le fait de rester soi-même, et de vivre dans la spontanéité n'est-il pas une réussite pour soi, ce qui permettrait de s'aimer soi-même malgré tout ?

Comme souvent chez les japonais, à partir d'un fond qui semble pauvre en événements, en action, la dimension psychologique est prégnante. Yukiko Motoya traite les atmosphères et leur changement avec une grande finesse.

Vivement d'autres traductions en français de cette talentueuse auteure nippone ! J'espère que les éditions Philippe Picquier y pensent déjà !!!

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Selon les âges et les étapes de la vie, on suit Linde sur le plan surtout psychologique: au travers des petits gestes et des situations du quotidien elle s'analyse et se cherche pour apprendre à s'aimer.
Pour elle il est difficile de nouer une relation, de trouver la bonne personne avec qui se sentir bien sans faux-semblants.
C'est propre à la culture japonaise de ne pas exprimer ses sentiments. Du coup je trouve Linde très effacée, peu sûre d'elle, toujours à hésiter pour ne pas choquer l'autre personne en face d'elle. Mais il s'agit surtout pour elle de respect et de réflexion avant d'agir.
Il est intéressant de se confronter à cette culture différente qui nous permet une réflexion et une prise de recul de nos façons d'agir et de percevoir les autres autour de nous.
Linde fait l'effort de se connaître elle-même afin de mieux connaître/rencontrer les autres ensuite.

Il se dégage beaucoup de sagesse de ce court roman.
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Pas de recette miracle dans ce roman en dépit du titre Comment apprendre à s'aimer. Motoya Yukiko retrace la vie de Linde à travers plusieurs instantanés à divers âges de son existence : 16, 28, 34, 3, 46 et 62 ans.

Linde, tout en essayant de se conformer à son entourage, s'ennuie avec et longtemps rêve de LA personne avec qui elle sera enfin en osmose, amie puis plus tard conjoint. Mais le destin ou tout simplement la vie fait que cette personne unique ne se retrouve jamais sur son chemin. Peut-être vaut-il mieux apprendre à construire de belles relations avec autrui plutôt que rêver/s'illusionner sur un autre possible.

Linde m'a fait penser à ces personnes incapables de voir, et encore moins d'apprécier, ce qu'elles ont et qui courent après des mirages. Comme si le bonheur avec un B capital en or de 3 mètres de haut brillait au loin alors qu'il est souvent sous nos yeux.

Se dégage de ce court roman une sensation désabusée. A 62 ans, divorcée et vivant seule dans un appartement, Linde continue de chercher comment atteindre le bonheur. Faut-il voir dans cet ouvrage un livre de sagesse par contre- exemple? Peut-être.

Comment apprendre à s'aimer se lit très rapidement du fait de son petit nombre de pages (environ 150) et par la fluidité de l'écriture de Motoya Yukiko. Il n'est pas forcément de ces ouvrages qui s'inscrivent de façon indélébile dans les mémoires. Quoique... par fugaces réminiscences dans des situations plus ou moins similaires à ce qu'a vécu Linde.

Dans tous les cas, la lecture du roman est plaisante et permet de découvrir une nouvelle plume nipponne puisqu'il s'agit du premier livre traduit en français de Motoya Yukiko.
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Voici un livre que j'ai découvert dans le cadre de la rentrée littéraire de 2016. Et je dois dire que je reste mitigé car un chapitre supplémentaire n'aurait pas été de refus. L'histoire nous raconte l'histoire de Linde à différents âges de sa vie. Les différents pans de celle-ci nous la montrent tantôt à sa vie d'adolescente, puis de jeune femme, ensuite de femme et pour finir de vieille femme.

A chaque âge, nous pouvons découvrir Linde blasée, frustrée, ses relations ne lui plaisent pas, rien n'est assez bien pour elle, il y a toujours quelque chose qui fait défaut pour que tout soit parfait, pour elle, et plus les années passent et son insatisfaction grandit. Il lui manque quelque chose dans sa vie. Que cela soit ses amis, ses amours, son voisinage rien n'y fait, rien n'est assez bien pour elle, mais arrivera t'elle à combler son manque qui l'a fait passer à coté de sa vie ?

C'est la quête de l'inaccessible, de l'autre idéal et aussi de l'idéal rêvé. L'auteure parvient avec justesse à nous parler d'un thème universel. La quête du bonheur. Que cela soit en Orient ou en Occident, l'histoire met en avant ce que bons nombres de gens font à l'heure actuelle. Chercher ailleurs ce qui est devant eux. Ne pas être satisfait de ce qu'ils ont, mais de vouloir un idéal qui n'existe au final, qu'au fond de leurs schèmes mentaux. Et puis attendre cette personne qui viendra les sauver de leur existence. Mais le je jeu en valait-il la chandelle ?

Une fable des temps modernes. Au final, ce n'est pas plus mal. Le tout narré sous ce style zen de la littérature japonaise où chaque chose est à sa place et chaque mouvement important.
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J'aime dans la littérature asiatique, cette poésie qui confronte toujours une forme de brutalité. Que celle-ci soit explicite ou implicite on ressent toujours cette forme de dualité. Dans ce beau texte, on retrouve cette matière d'une façon plus tranquille, car ici la brutalité c'est la vie elle-même.

L'auteure va donc mêler une grande sensibilité à une tension intense. Comme si l'un ne pouvait vivre sans l'autre. Dans ce doux récit on appréciera la simplicité de l'écriture, ainsi que le ton posé pour parler de cette vie. Dans ces différents âges de la femme on se retrouve, on retrouve notre mère, notre voisine ou simplement une amie. Ici, pas de grand discours ou de relations trop complexes, un simple texte sur une vie qui pourrait être n'importe laquelle. Et c'est dans cette sensibilité que l'on pénètre. C'est une lecture douce et posée. Elle n'a pas la prétention d'être plus que ce qu'elle est : des moments de la vie. Un beau texte sur la vie, l'amour ou encore la construction personnelle, car au fond ces thèmes sont liés.

Ce texte est très bien fait, car il parvient avec douceur à nous présenter des étapes de la vie. Ces situations où tout bascule, ces moments où l'on se construit. Ces paliers nécessaires où l'on détruit l'enfant en nous et qu'on réalise que la vie est parfois cruelle. Ce texte nous force à grandir, à mieux réfléchir, à faire les bons choix. Mais surtout ce livre nous démontre que personne ne peut prévoir sa vie, on ne peut ni la contrôler ni l'imaginer dans toute sa longueur.

Dans ce petit texte on apprécie la pureté des pensées. Une femme qui est face à la dureté de sa propre vie, de son propre parcours et qui réalise ses erreurs passées pour ne plus en faire, ou du moins essayer. Ce texte n'est certes pas un grand roman, mais il a le mérite de la justesse dans ses propos. Et en quelques phrases, en quelques pages il parvient à faire une introspection sur cette vie qui est un miroir à la notre.

Un texte rare et doux sur un monde brutal. On ressent la peine et la noirceur lorsque la vie pèse sur nos épaules. On ressent également l'espoir d'une vie meilleur et au final c'est la solitude qui demeure notre refuge.
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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« Comment apprendre à s'aimer », regroupe différents moments de la vie d'une femme prénommée Linde et cela à différents âges de sa vie. Chacun de ces moments l'adolescence, les fiançailles, le divorce, la vieillesse nous montre une des facettes de son personnage. le parcours de toute une vie, une vie qui pourrait sembler un peu ratée.

"Il existe sans doute quelqu'un de mieux, c'est juste que nous ne l'avons pas encore rencontré. La personne avec laquelle nous partagerons réellement l' envie d' être ensemble, du fond du coeur, existe forcément. Je crois que nous devons continuer à chercher, sans nous décourager.

Au fil de ses apprentissages, de ses déceptions et de ses joies, Linde – femme imparfaite, on voudrait dire normale – découvre le fossé qui nous sépare irrémédiablement d'autrui et se heurte aux illusions d'un bonheur idéal."


Nous rencontrons tout d'abord Linde au collègue lors d'une partie de bowling avec des amies à 16 ans. Puis avec son amoureux à 28 ans lors d'un voyage, à 34 ans, 47 et un retour en arrière lorsque Linde eut 3 ans et enfin à 63 ans.

Chaque rencontre à chaque étape de sa vie est faite d'hésitations, d'aspirations et surtout de convictions et de séparations. On se retrouve plongé au coeur de ses émotions. Au plus profond de ses pensées intimes, on découvre alors la complexité du personnage.

Avec le regard externe que l'on peut porter sur Linde, elle nous surprend souvent par ses manières et ses réactions. Une leçon de vie et de partage avec son entourage. Une recherche sans fin d'un équilibre, d'un choix de vie.

Certaines de ces actions ont tendance à horripiler , car exigeante sur certaines choses ( la cuisson du lard entre autres), ses rapports problématiques avec les livreurs (plein d'humour). La dernière partie de sa vie, celle de ses 63 ans est pour moi la plus attachante.

Une nouvelle auteure éditée en Français, un petit roman tout en douceur et en délicatesse. Une leçon de vie qui nous fait réfléchir sur notre parcours, nos émotions et nos choix.
Lien : https://nounours36.wordpress..
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Des passages de la vie de Linde, à 16 ans puis 28,34, 47, 3 et 63 ans.
Des moments intenses, des attentes dans sa vie.
Parcours initiatique pour apprendre à s'aimer.
Des moments avec ses amis, son mari, son divorce, sa famille, un prétendant.... Un petit roman qui peut nous faire réfléchir.
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Linde, jeune fille, puis jeune femme, puis femme d'un certain âge, puis plutôt âgée, banale, ordinaire, quelconque, dirait-on aussi, avec ses petites manies, est devant nous dans ce roman à différentes phases de sa vie. Pourquoi cette vie tourne ainsi ? les hasards, les rencontres ratées, les espoirs et les désillusions. Comment être heureux et s'aimer quand on a raté sa vie ? Raté ? ou pas.
Ce roman qui nous raconte une vie banale d'une fille ordinaire - normale - est assez triste. Roman d'un désenchantement, d'une solitude affirmée lorsque la relation à l'autre se voudrait riche, complexe et qu'au final, elle ne peut se réaliser. Linde se retire peu à peu, creuse le fossé entre elle et les autres, car elle ne sait pas s'aimer.
Ce n'est ni ennuyeux, ni drôle. Mélancolique.
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