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EAN : 9782809711882
144 pages
Editions Picquier (19/08/2016)
3.02/5   58 notes
Résumé :
Le livre est une série de plans fixes qui, telles les images d'un film, s'enchaînent entre eux pour dessiner le portrait de Linde.

Elle a 16 ans, puis 28, 34, 47, 3 et enfin 63 ans, et découvre au fil de ses apprentissages, de ses déceptions et de ses joies, les sources invisibles du bonheur. Linde évolue sous le regard des autres, trop sage, presque invisible, pleine d'anticipation immobile, elle attend que la vraie vie commence. Elle se heurte au f... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,02

sur 58 notes
Au pays du Soleil levant, Linde est une femme insatisfaite. Se sentant incomprise, il arrive toujours un moment dans sa vie où elle finit par rompre avec ceux qu'elle a aimé.

Car Linde espère toujours trouver son bien-être ailleurs, dans une nouvelle relation épanouissante. Une démarche évidemment vouée à l'échec, le bonheur, comme elle mettra longtemps à le comprendre, en fait presque toute une vie, ne dépendant pas des autres, mais de sa propre capacité à se connaitre et à s'aimer.

Un très joli roman, introspectif et subtil, qui montre qu'il faut parfois de longues années pour s'accepter tel qu'on est et entretenir avec les autres des relations apaisées. Pour atteindre une forme de sérénité et de sagesse…
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Linde est une casse-pied, une femme indécise, jamais satisfaite, qui adore jouer les chichiteuses et faire culpabiliser son entourage, du moins, c'est ainsi que j'ai perçu cette femme que l'on suit durant des années, à travers divers épisodes de sa vie, chaque chapitre étant consacré à un âge précis (16 ans, 28 ans, 34 ans, 47 ans….).
Qu'elle soit adolescente, jeune femme amoureuse, femme mariée ou divorcée, Linde ne sait pas ce qu'elle veut, elle semble attendre des choses de la vie mais est incapable d'agir dans le sens qui lui conviendrait.
Elle rencontre un homme qui ne correspond pas à ses attentes, qui ne la rend visiblement pas heureuse, mais alors qu'elle semble sur le point de le quitter, on la retrouve mariée avec lui dans le chapitre suivant.
Cette femme m'a énervé, les gens indécis m'ont toujours agacés, faire des caprices d'enfants et faire une montagne de tout petits riens ne me l'ont pas rendu sympathique du tout.
Je n'ai eu aucune compassion pour Linde, qui n'a jamais rien décidé par elle-même mais qui reproche cela à la terre entière.
J'ai eu envie de la secouer un bon coup, histoire de lui remettre les idées en place.
Je n'ai pas été enthousiasmée par ce roman, mais il faut dire que j'ai éprouvé une forte antipathie pour Linde, et je n'ai donc eu aucun plaisir à la suivre au cours de sa vie pathétique.

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Une très belle découverte que cette jeune auteure japonaise, déjà bien connue dans son pays, et publiée pour la première fois en France par Philippe Picquier.

Yukiko Motoya nous raconte quelques scènes de la vie de son héroïne, Linde, à l'âge de 16 ans, puis 28, 34, 47, 3 et 63 ans. Ce sont des arrêts sur image, des instantanés de vie pris sur le vif, dans une situation apparemment anodine. Pourtant, ils mettent en évidence la manière dont Linde gère ses relations avec les autres et ses espoirs...déçus, peut-être d'abord par ses propres travers ? Attend-elle trop des autres ? Sait-elle vraiment ce qu'elle veut ? Est-elle trop brute de décoffrage, pas assez délicate et tolérante ?
À chaque fois, avec ses amies, son amoureux, puis son mari, après son divorce avec sa famille et un éventuel prétendant....Toujours ce grain de sable, ce sentiment de ne pas avoir rencontré les personnes avec lesquelles elle partagerait réellement l'envie d'être ensemble.
Peut-être ce moment de compréhension mutuelle est-il survenu à l'âge de 3 ans, lorsqu'un petit copain l'a défendue contre sa maîtresse...
Mais le temps passe, et à l'approche de la vieillesse, il faut bien vivre malgré la solitude et le sentiment d'une vie ratée. C'est le moment peut-être de tirer plaisir au quotidien de chaque instant anodin de sa vie...

J'ai beaucoup apprécié ce court roman (à peine 150 pages), qui tire sa force de la simplicité et de l'universalité de son propos. Nous pouvons tous, et partout dans le monde, nous retrouver dans le personnage de Linde. Sûrement à des degrés divers...Mais qui n'a pas connu ces moments où il a cru, parfois furtivement, rencontrer LA personne idéale avec qui se sentir en osmose, et là, finalement, à cause d'un mot, d'un détail, d'un acte manqué...l'atmosphère imperceptiblement change...non, nous sommes différents, et ne pouvons pas totalement nous comprendre, nous correspondre, au fond.
L'approche de l'auteure est tellement juste qu'on ne sait même pas dans quel pays se passe cette histoire. Les prénoms ne sont pas japonais, on sent que certains ont des origines asiatiques, peut-être s'agit-il d'émigrés japonais en Amérique du Nord. Idem pour le temps, qui s'étire sur une vie, de nos jours, mais sans repères de contexte.
C'est remarquable. On voit bien que le propos est hors du temps et hors sol, l'auteure se concentre entièrement sur le ressenti de son personnage, le reste ne compte pas.

Yukiko Motoya a l'art de nous montrer avec subtilité ce qui fait nos petites défaites du quotidien, qui peuvent peu à peu saper le moral parce qu'on a l'impression que rien ne réussit...et pourtant, le fait de rester soi-même, et de vivre dans la spontanéité n'est-il pas une réussite pour soi, ce qui permettrait de s'aimer soi-même malgré tout ?

Comme souvent chez les japonais, à partir d'un fond qui semble pauvre en événements, en action, la dimension psychologique est prégnante. Yukiko Motoya traite les atmosphères et leur changement avec une grande finesse.

Vivement d'autres traductions en français de cette talentueuse auteure nippone ! J'espère que les éditions Philippe Picquier y pensent déjà !!!

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Selon les âges et les étapes de la vie, on suit Linde sur le plan surtout psychologique: au travers des petits gestes et des situations du quotidien elle s'analyse et se cherche pour apprendre à s'aimer.
Pour elle il est difficile de nouer une relation, de trouver la bonne personne avec qui se sentir bien sans faux-semblants.
C'est propre à la culture japonaise de ne pas exprimer ses sentiments. Du coup je trouve Linde très effacée, peu sûre d'elle, toujours à hésiter pour ne pas choquer l'autre personne en face d'elle. Mais il s'agit surtout pour elle de respect et de réflexion avant d'agir.
Il est intéressant de se confronter à cette culture différente qui nous permet une réflexion et une prise de recul de nos façons d'agir et de percevoir les autres autour de nous.
Linde fait l'effort de se connaître elle-même afin de mieux connaître/rencontrer les autres ensuite.

Il se dégage beaucoup de sagesse de ce court roman.
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Pas de recette miracle dans ce roman en dépit du titre Comment apprendre à s'aimer. Motoya Yukiko retrace la vie de Linde à travers plusieurs instantanés à divers âges de son existence : 16, 28, 34, 3, 46 et 62 ans.

Linde, tout en essayant de se conformer à son entourage, s'ennuie avec et longtemps rêve de LA personne avec qui elle sera enfin en osmose, amie puis plus tard conjoint. Mais le destin ou tout simplement la vie fait que cette personne unique ne se retrouve jamais sur son chemin. Peut-être vaut-il mieux apprendre à construire de belles relations avec autrui plutôt que rêver/s'illusionner sur un autre possible.

Linde m'a fait penser à ces personnes incapables de voir, et encore moins d'apprécier, ce qu'elles ont et qui courent après des mirages. Comme si le bonheur avec un B capital en or de 3 mètres de haut brillait au loin alors qu'il est souvent sous nos yeux.

Se dégage de ce court roman une sensation désabusée. A 62 ans, divorcée et vivant seule dans un appartement, Linde continue de chercher comment atteindre le bonheur. Faut-il voir dans cet ouvrage un livre de sagesse par contre- exemple? Peut-être.

Comment apprendre à s'aimer se lit très rapidement du fait de son petit nombre de pages (environ 150) et par la fluidité de l'écriture de Motoya Yukiko. Il n'est pas forcément de ces ouvrages qui s'inscrivent de façon indélébile dans les mémoires. Quoique... par fugaces réminiscences dans des situations plus ou moins similaires à ce qu'a vécu Linde.

Dans tous les cas, la lecture du roman est plaisante et permet de découvrir une nouvelle plume nipponne puisqu'il s'agit du premier livre traduit en français de Motoya Yukiko.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Si j’arrivais à penser que c’est le bonheur de découvrir ainsi une petite rue inconnue, je n’aurais peut-être besoin de rien de plus, hein ?
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Il sembla à Linde que, tandis qu'il portait son verre à ses lèvres, son mari la regardait par en-dessous comme pour jauger son humeur, mais elle était trop occupée à moudre du poivre avec le moulin qui fonctionnait enfin pour en être sûre.
"Tu m'as demandé pourquoi je ressassais indéfiniment ce qui s'était passé. D'après toi, rester bloquée dans le passé, c'était du gâchis. Mais moi...à ce moment-là, je n'ai pas su l'exprimer...je crois qu'à la base, nous ressentons les choses de façon radicalement opposée, tous les deux."
En entendant cela, son mari s'arrêta de manger.
"...Tu vas encore ressortir ces vieilles histoires ?
- Je ne ressors rien." Linde secoua la tête. Son ton était calme, pour éviter tout malentendu. Elle piqua profondément sur sa fourchette un champignon copieusement saupoudré de poivre noir.
"J'en parle simplement parce que tu m'as demandé un exemple. En fait, ce que je dis, c'est que je suis assez rancunière et c'est moche. Eh bien quoi, je ne peux même plus répondre à tes questions ?" Elle rit.
"...Ce n'est pas ça." Il ferma les yeux, saisit lentement son verre. "Simplement, nous venons tout juste de décider d'être prévenants l'un envers l'autre pendant ce séjour."
Linde porta à ses lèvres un morceau de céleri à la vinaigrette. Aussi stoïque que son mari, en se délectant de chacun de ses mots avec un sourire, elle dit : "Pour moi, ce dîner se déroule tout à fait dans la bonne humeur."
Il fit légèrement la grimace. "Un dîner dans la bonne humeur ? Ça ?"
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Joe répondit aimablement à toutes ses interrogations. Linde s'appliqua à l'écouter avec un visage expressif. Il ne lui posa pratiquement aucune question, mais désormais il était comme les autres, ce n'était pas quelqu'un avec qui elle avait envie d'être du fond du cœur, Linde le savait, et elle se sentait capable de supporter la douleur dans sa poitrine.
Voilà, je l'avais bien dit. J'en ai ma claque des hommes. Plus jamais ça. A l'arrêt de la gare, les passagers descendirent en dépliant leurs parapluies de toutes les couleurs, et ils eurent le bus pour eux seuls. Linde, qui avait écouté par complaisance les soucis de Joe en matière d'autorité parentale, mit un terme à la conversation et alla s'asseoir tout au fond du bus, contre la fenêtre. Elle n'en souffrit pas. Parce que c'était bien plus simple ainsi.
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Avant, j'étais persuadée que plus on prenait son temps pour réfléchir, meilleur était le résultat, mais je me demande si, en fait, se fier davantage à son intuition, se décider sur le vif, ne permet pas de mieux accepter le résultat, quel qu'il soit.
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Linde tendit discrètement la main en direction de la couverture voisine. En prenant soin de n'être entendue par personne, elle tapota doucement le drap poum poum poum.
Un instant plus tard, la réponse s'éleva de l'autre coté de la couverture, un tapotement sur le drap poum poum poum.

P128
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