Nous sommes en Russie en 1861. Les soeurs Souslova, filles d'un serf affranchi, sont bien différentes des femmes de l'époque. Elles font des études, ont un caractère bien trempé et beaucoup d'ambition. Nadia, la cadette, veut devenir la première femme médecin. On a prédit à Apollinaria qu'elle serait une muse, mais son rêve est de devenir écrivain. Quand elle rencontre Fédor après une conférence sur ses années de bagne, elle s'éprend de lui. Ils vivront une passion sado-masochiste, fatale et destructrice.
J'aime beaucoup les romans historiques. La littérature est ma passion. J'avais été séduite à la présentation de ce récit par
Olivier Barrot. Je partais donc avec un a-priori favorable. Pourtant, dès les premières pages, j'ai été rebutée par le style de l'auteur, ses nombreuses fautes d'orthographe et de français, telles que: « des joues havres » ou « la possession de millions d'êtres humains par une poignée d'autres, et qui n'existe dans plus aucun pays européen ».
Les trop nombreux (à mon goût) passages sur la politique russe m'ont assommée, les descriptions de scènes sexuelles avilissantes et barbares me révulsaient. Fédor a l'air répugnant avec « ses poils grisonnants et une bosse graisseuse au niveau du ventre », bestial et égocentrique.
Les personnages m'ont déplu. Mis à part le pauvre Benni, ils sont tous excessifs et déplaisants. Fédor est veule et faible, incapable de résister à ses démons, l'alcool et le jeu. Il n'aime personne, dit du mal de tout le monde et ne se souvient d'Apollinaria que pour lui soutirer de l'argent.
La jeune femme a de grands rêves, mais est incapable de les réaliser. Elle se laisse manipuler et devient un pitoyable jouet entre les mains de Fédor et Salvador. Au contraire, avec Benni, le seul à lui témoigner un amour véritable, elle se montre dure et cruelle.
Non, je n'ai pas aimé ce livre pourtant bâti sur une histoire vraie.