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Critique de Meps


Meps
15 février 2021
Je n'aurais pas mis autant de temps que Mouawad a mis à écrire sa tetétralogie le sang des promesses (10 ans) pour le lire. Mais il m'aura fallu tout de même un peu plus de 5 ans et du temps entre la lecture de chaque pièce pour boucler l'aventure.

Le temps n'était pas calculé mais je pense que le rythme s'est logiquement imposé pour des pièces lourdes, remplies d'horreurs mais aussi de significations profondes. Touchant à la famille, la filiation, mais aussi à la guerre et comment elle touche ces mêmes liens familiaux, la tétralogie est bien estampillé Mouawad dans son ton comme dans ses thèmes.
Le dernier "tome" s'ecarte un peu des autres comme le reconnait lui même l'auteur, moins centré sur les gens que sur l'époque avec le terrorisme et la menace à nos vies privées en toile de fond. Il continue bien Forêts qui avait pris un virage vers l'enquête dans le récit personnel. Ici les individualités ne se manifestent qu'enfermées dans le carcan du récit. Meme la folie qui affleure parfois est moins explosive que dans les trois premières pièces. Mouawad instaure un climat malsain où il rend l'enfermement des personnages, à la fois physique dans le bâtiment où on les a cloîtrés que psychologique dans leurs histoires se répétant à l'infini. le code totalement obscur renforce cette sensation d'oppression et la poésie des mots ne permet pas ici de s'évader, comme une prémonition de la fin forcément tragique. J'ai d'ailleurs trouvé que l'humour était totalement absent ici, il aurait sans doute trop nui à l'ambiance recherchée.

Comme toujours avec Mouawad, on reste tout à la fois en terrain connu et surpris du voyage. Heureusement pour nous ce cycle n'est pas le seul mené par l'auteur (cycle Domestique dont j'ai déjà lu Seul(s) et Soeurs), et il reste encore à lire et j'espère bien aussi pour lui à écrire pour charger notre barque d'émotions.
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