Un frisson m'envahit le corps. Sous ses airs polis, cet homme qui devait paraître charmant à tout un chacun, me fichait la trouille. Je savais de quoi il était capable. Il m'avait kidnappée et droguée d'entrée. Juste ce qu'il fallait pour pouvoir jouer au chat et à la souris sans que je puisse offrir de vraie résistance.
La femme supplie, pleure, implore pour la vie de son enfant. Tue-t-il d'abord la mère avant de pratiquer la césarienne ? Peu probable ; il n'aurait pas de foetus vivant. Il éventre des femmes pour leur voler leur enfant. Il jouit, il est Dieu.
C'était surréaliste. J'étais en train de parler à une femme qui me promettait un viol puis de finir en repas pour ces messieurs, et tout cela sur le ton d'une conversation mondaine. Il ne manquait que le thé et les gâteaux.