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Une fille raconte sa mère. Elle est la fille non désirée parce que, deuxième jumelle, elle n'était pas attendue. le malentendu à cause de cette rencontre ratée durera toute leur vie.
« Je t'ai souvent détestée, maudite, accablée sans me rendre compte que ma colère n'était que l'écho de la tienne. Une rage partagée. C'était notre façon de nous connaître. »
Qui est-elle vraiment cette femme, cette mère qui a abandonné son prénom Anne-Marie et que l'époux rebaptise Nathalie. Elle se pare de mystère, mêlant le vrai au faux lorsqu'il s'agit de parler de son passé. Elle ressemble à l'actrice Anouk Aimée, mais elle n'est ni Anouk, ni Nathalie.
« Être celle qu'il voulait, c'était excitant »
Et puis il y a le père : un homme qui mord la vie à pleines dents, un séducteur que ses enfants perçoivent comme « un mâle alpha à l'humour grivois. ». Il tente d'oublier un temps la dépression de son épouse dans les bras d'une autre femme.
Virginie revient dans le passé de son histoire familiale, pour tenter de comprendre d‘où vient cette carence d'amour maternel. Cette mère qui lui semblait toujours lointaine, souvent inaccessible lorsqu'elle se murait derrière ses migraines.
Quand le père « préfère la vie aux tragédies, elle s'absente de sa vie, se retire très loin, refusant « ce rôle de mère qu'elle a désiré mais dont elle ne sait quoi faire. »
Cette histoire familiale, c'est un vrai embrouillamini dont la narratrice tente de tirer les fils, un à un, pour démêler le vrai du faux. Chemin faisant dans ses souvenirs, elle pose la question de la place de la femme au sein du foyer, dans son rôle de mère. Quelle est l'origine de ces dysfonctionnements ? Comment s'absente-on de soi-même ? Comment créé-t-on la culpabilité chez sa fille ?
Désemparée par la mort de sa mère, Virginie va voir son psy en urgence. Lui seul pourra l'écouter, l'apaiser. C'est lui qui a le dernier mot dans le roman, mais chacun d'entre nous peut l'avoir, ce mot qu'on dit être le dernier.
Sans tomber dans la sensiblerie à outrance, la romancière Virginie Mouzat creuse l'intime pour faire revivre avec émotion cette femme qui n'a pas su, ou si peu, être mère. Ce roman autobiographique est puissant, d'une sincérité sans concessions.

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L'autrice raconte sa relation tumultueuse avec sa mère, pleine de contradictions et d'amour douloureux.

C'est touchant mais je n'ai pas réussi à être complètement emballé.

Je suis resté loin des mots de V. Mouzat bien qu'elle révèle son intimité avec poésie et intensité.
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Virginie est une surnuméraire. Elle se qualifie ainsi car sa naissance a été une surprise : sa jumelle étaient attendue et désirée mais elle non. Elle est née en deuxième, c'est donc sur elle que le couperet tombe. Elle nous livre ici la dérive de sa mère qui tente d'exister depuis plusieurs années dans son rôle de mère et de femme trompée.

Sa mère, Anne-Marie ou Nathalie comme leur père l'a rebaptisé après leur rencontre, « Nathalie c'est joli », se prépare à l'acte ultime, un 3 avril. le fil de leur vie est remonté par Virginie, celui d'une famille étouffée par l'opacité des non-dits.

La culpabilité. Celle vécue par la mère, de n'avoir pas réussi à se réaliser dans son rôle pour sa « surnuméraire ». Celle vécue par Virginie, foudroyante culpabilité qui encombre le quotidien. Comment s'en dépêtrer ? Peut-on encore briser la glace quand les décennies se sont dessinées depuis la naissance de Virginie ?

L'écriture est effrénée, vive. Elle nous emporte dans la bourrasque des sentiments, de l'âpreté des liens mère-fille. le tourbillon des mots progresse de page en page, jusqu'au dernier mot.

Un livre très intime et à la fois universel. Il m'a habité par le poids des mots,

« Je ne mesure pas à quel point chacun de nous isolé, étanche à l'autre. »

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Ce roman est le récit d'une femme désabusée et de ses rapports filiaux et familiaux.
Sa fille tente de comprendre l'inexplicable, de dénouer les fils d'une vie désenchantée.
L'écriture effrenée est à l'image des sentiments, fragiles et âpres, et nous emporte dans un tourbillon d'émotions, entre sarcasme et amertume.
Ce livre est court et intense. Il se dévore en apnée, jusqu'au final, riche en émotion !
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Livre intime qui raconte sa relation tumultueuse avec sa famille et principalement sa mère dépressive qui a vécue une partie de sa vie effacée et absente.
« A tout moment, elle est capable de se retirer,… de refuser ce rôle de mère qu'elle a désiré mais dont elle ne sait pas quoi faire, puisque, trois fois, pour chacun de ses enfants, l'expérience de la maternité s'avère être une blessure. » page 46

J'ai eut du mal « à rentrer dedans » mais passé le premier tiers je l'ai dévoré.
L'écriture comme un tombeau pour rendre hommage à cette mère qui « n'a pas laissé de dernier mot »
C'est un court roman et je pense sincère.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Roman intime et sensible sur la relation tumultueuse d'une fille surnuméraire et de sa mère. Une figure maternelle trouble et tourmentée qui a traversée sa vie effacée et absente. Malgré la qualité d'écriture et la force du sujet j'ai eu du mal à plonger complètement dans le roman mais ça reste une belle lecture.
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