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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai ressenti:

Ce livre ne se lit pas seulement, il se vit. le combat contre la barbarie ne s'invente pas, il se poursuit…Réparer les femmes, c'est ce que deux hommes, forts de leurs compétences et fiers de leurs valeurs, accomplissent tous les jours. Des milliers de victimes qu'ils ont guéri avec une nouvelle technique révolutionnaire et beaucoup d'amour pour contrer la violence…Une tonne de bonne volonté, un moral d'acier et une persévérance à toute épreuve. Admirable.

Avec près de 140 pages, on plonge dans un enfer sans nom. Impossible de le quitter, si ce n'est pour reprendre une contenance après mes larmes. Autant je savais que derrière le mot barbarie, il peut se cacher beaucoup d'horreurs, mais je ne pensais pas qu'à notre époque de tels actes puissent encore meurtrir aussi sauvagement des femmes et des enfants. Certains passages sont insoutenables, parce que derrière les mots qu'on ne dit pas, on devine la douleur, le chaos. Ces auteurs/médecins tentent de lever le voile sur la situation atroce des conditions de vie au Congo, et explique leur parcours pour en arriver là, à Réparer les femmes dans l'hôpital de Panzi.

C'était très intéressant de suivre de près, des vocations et les débuts de la laparoscopie. de comment, il faut faire accepter et faire adopter une méthode plus douce et moins traumatisante pour les patients. Chacun de ses médecins arpente des chemins difficiles, connaît de grandes épreuves, mais ils continuent envers et parfois, contre tous…Ils nous prouvent par leur détermination et leur volonté que la médecine a encore des progrès à accomplir, des êtres a révéler et des rêves à soutenir…

Réparer les femmes. C'est tout un programme, un combat au jour le jour, une vie dédié aux autres…C'est un combat qui se déroule à des milliers de kilomètres, mais c'est un cri d'alarme lancé à la planète, pour qu'enfin cesse de telles atrocités. Après la lecture de ce témoignage, c'est avec une grande admiration et un peu plus de foi dans l'humanité que je vous parle de ses deux médecins et de leur livre très émouvant. Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la Paix 2018 et le Dr Guy-Bernard Cadière. Heureusement, que le monde porte encore des êtres de cette trempe: d'une grande générosité et d'un altruisme éblouissant. Heureusement.



"Toute personne, avant d'appartenir à un sexe, une nationalité ou une religion, appartient d'abord à l'humanité. le vrai combat est la défense des valeurs humaines, des droits de l'homme et de la femme. Il dépasse la religion, la politique, l'identité nationale ou l'appartenance ethnique."



Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Mardaga pour leur confiance et l'envoi de ce livre.
Lien : https://fairystelphique.word..
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« Réparer les femmes, un combat contre la barbarie » décrit le parcours de deux chirurgiens, le gynécologue congolais Denis Mukwege, et son ami, le Belge Guy-Bernard Cadière, ainsi que leur engagement et le travail qu'ils accomplissent pour « réparer », et pour faire cesser des violences dévastatrices. Denis Mukwege et Guy-Bernard Caldiere sont spécialistes de la chirurgie réparatrice des mutilations sexuelles, ils racontent leur expérience dans ce livre initialement publié en 2014, et qui a fait l'objet d'une révision par les auteurs, à l'occasion de l'attribution du Prix Nobel de la Paix 2018 à Denis Mukwege.

Dans un hôpital, dans l'est de la République démocratique du Congo, les deux hommes, qui se sont rencontrés en 2011, ont sauvé des milliers de femmes et fillettes en les « reconstruisant » après des agressions sexuelles. L'hôpital, à l'initiative de Denis Mukwege, fait suite à des décennies de violence ; de plus, depuis la fin des années 90, un génocide se déroule dans cette partie du continent africain, ravagée par des bandes armées qui pour asservir les populations ont trouvé une terrible arme de guerre : le viol et la mutilation des femmes. Le seul tort de ces femmes humiliées par des barbares, est d'avoir vu le jour sur un sol trop riche. La mission des deux médecins n'est pas seulement de soigner et réparer mais également d'assurer un suivi psychologique et « de leur rendre le sourire » et le goût de vivre.

Hélas, « la tendance est plutôt vers une extension aussi bien vers l'ouest que le nord". Les auteurs de ces actes ignobles sont souvent identifiés mais ne sont jamais condamnés, et les femmes sont abandonnées à leur sort par des Etats qui ferment les yeux sur les atrocités commises.
Ce livre est un cri d'alarme pour nous faire prendre conscience que sans l'appui des Etats les plus riches et les plus puissants, cette barbarie ne pourra pas s'arrêter.
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"Partout dans le monde, une personne de sexe féminin anesthésiée sur un billard est appelée une patiente. Ici, nous l'appellerons une victime."

De par ces mots qui signent l'amorce de ce récit, nul doute que l'horreur se trouve au détour de chaque page, mais pas que et heureusement. Témoignage des engagements, des vocations, mais surtout d'un humanisme salvateur, "Réparer les femmes" de Denis Mukwege et Guy-Bernard Cadière, édité chez Harper Collins, est un livre ô combien dur, mais néanmoins nécessaire.

Avec pour sous-titre "un combat contre la barbarie", ce récit tend non seulement à exposer les agressions sexuelles dont sont victimes les femmes du Kivu au Congo, mais expliquer le contexte géopolitique dont nous sommes malgré nous complices.

Je ne vous cache pas qu'il y a du dégoût et de la rage à lire le mal des hommes, mais qu'il est bon de savoir que la générosité, l'amour et la bienveillance ne se monnaye pas pour certains d'entre eux. Un récit fort et engagé à partager.
Coup de coeur !

---> La suite en podcast sur les pages Babelio des auteurs, sur le blog Bookncook.over-blog.com ou sur le lien YouTube ci-dessous... !
Lien : https://www.youtube.com/watc..
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Je remercie Babelio et les éditions Mardaga pour l'envoi de ce livre.

Cet ouvrage témoigne du travail du Prix Nobel de la Paix le Dr Mukwege et de son confrère le Dr Cadière au Kivu (région de la République Démocratique du Congo) pour soigner et reconstruire des femmes victimes de bandes liées à des chefs de guerre.

Malgré la gravité du sujet, ce livre se lit d'une traite. Après une introduction qui retrace rapidement l'histoire du conflit dans cette zone, le Dr Mukwege explique comment il en est venu à traiter et surtout « réparer » des femmes violées et grièvement blessées dans l'hôpital de Panzi qu'il a fondé. le saccage des femmes est ici une arme de guerre pour détruire la société congolaise dans cette région riche en minerais que tout le monde veut s'approprier. Plus tard, il sera aidé par le Dr Cadière qui a développé et amélioré la laparoscopie, technique médicale non invasive qui permet de mieux opérer en tout laissant moins de cicatrices et avec moins de complications.

Ils nous décrivent des blessures qui peuvent horrifier, mais toujours avec des mots choisis, car ce sont des médecins et pas des individus en mal de sensationnalisme. Panzi a accueilli des dizaines de milliers de jeunes filles, fillettes, bébés et femmes plus âgées… qui ont parfois vu leurs maris et leur fils se faire assassiner avant d'être violées et mutilées, pendant que d'autres ont été agressées parce qu'elles étaient seules aux champs.

C'est vraiment un livre fort, qui décrit les crimes des bandes armées et le travail des médecins pour prendre en charge les femmes afin de les reconstruire physiquement, puis psychologiquement et socialement (prise en charge « holistique »). L'équipe soignante a la volonté non seulement de réparer les corps, mais aussi d'offrir une deuxième vie aux victimes.

C'est donc aussi un message d'espoir, car le livre raconte l'avenir de ces femmes qui ont repris leur vie en main. Les deux docteurs parlent d'amour : donner de l'amour à ces femmes dès leur arrivée à l'hôpital, élément capital pour leur reconstruction et leur avenir. Quelques photos insérées dans l'ouvrage nous montrent des moments de joie dans l'hôpital de Panzi.

C'est un document qui témoigne, et dénonce non seulement les chefs de guerre, mais aussi l'inaction du gouvernement RD-congolais (avec quelques sous-entendus sur la corruption), et la relative indifférence internationale (il y a quand même des soldats de l'ONU). le discours du Dr Mukwege lors de la réception de son prix Nobel — reproduit à la fin du livre — est militant, c'est un appel pour que les lois soient respectées et les criminels — enfin — arrêtés.

J'avoue faire partie de ceux qui ignoraient ce que les habitants de cette région subissaient, je l'ai appris quand le Dr Mukwege a reçu le Prix Nobel. Tant mieux si cette distinction a mis un coup de projecteur sur le drame de cette population qui rappelle celui des diamants de sang, mais nous savons bien que ce n'est pas suffisant. Espérons que ce livre puisse sensibiliser l'opinion publique internationale, car c'est parfois la seule manière de faire pression sur les dirigeants.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Issus de milieux différents, mais ensemble pour le même but : combattre la barbarie. Leurs armes : les instruments chirurgicaux et beaucoup d'humanité.
Docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix a mis souvent sa vie en danger parce qu'il a voulu soigner les femmes violées à l'est de la République de Congo. Cela ne l'a pas empêché de continuer son combat, épaulé plu tard par son confrère belge le docteur Cadière.
Les deux médecins nous livrent un témoignage bouleversant. On trouve des passages difficiles dans ce livre, mais il faut passer par là pour se rendre compte de la violence des groupes armés qui pour exploiter les richesses minières dans la région de Kivu, violent et mutilent les femmes. Ce livre témoignage est un cri d'alarme mais aussi une preuve que la bonté, la générosité, l'humanisme n'ont pas disparu. L'activité des deux chirurgiens en est la preuve.


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Arrêtez-vous et regardez le film « l'homme qui répare les femmes ». Pleurez abondamment devant les atrocités que le docteur Denis Mukwege tente de guérir. Et puis allez donner quelques euros pour aider son équipe au Congo. Cet homme fait des miracles. C'est lui qui aime et qui sauve. Il est inoubliable
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En République Démocratique du Congo, des bandes armées sévissent depuis plus de vingt ans, afin d'asservir la population locale et exploiter les richesses minières.
Massacres, pillages, viols et mutilations sont le lot quotidien de milliers d'hommes et de femmes que l'on semble avoir oubliés.
Le Pr Denis Mukwege a créé un hôpital à Panzi pour réparer les femmes violées et mutilées.
Il les aide aussi, avec son équipe, à se reconstruire.
Le Pr Guy-Bernard Cadière, chirurgien belge et spécialiste de la laparoscopie, (chirurgie minimale invasive) vient tous les mois l'aider à opérer avec cette technique qui permet de limiter les risques d'infection et de complications.
Ces deux hommes, profondément humains, profondément courageux et encore plein d'espoir en l'humanité malgré l'horreur de ce qu'ils voient au quotidien, sont des héros.

Ce qu'ils décrivent des sévices subis par les femmes, fillettes et même bébés, est difficilement soutenable.
Difficilement imaginable.
J'en ai eu quelques cauchemars.

Denis Mukwege a eu le prix Nobel de la paix en 2018. Il a eu alors l'espoir d'être entendu par la communauté internationale.
Mais il n'en est rien. Les massacres continuent.
Mukwege propose des solutions pour réhabiliter les victimes, mais également les criminels. Il souhaite que soient menées des actions politiques....

Il vit aujourd'hui sous haute protection permanente, ayant échappé à plusieurs attentats, son hôpital a été détruit et son personnel décimé.

C'est un génocide qui se perpétue depuis 25 ans, et dont il est difficile d'évaluer le nombre de morts.

Et pourtant...
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Ce livre est un témoignage extraordinaire !

Ces deux chirurgiens, l'un de la République Démocratique du Congo, installé au Kivu, élevé dans la foi protestante et l'autre De Belgique, athée, oeuvrent ensemble pour sauver, réparer les femmes mutilées par la guerre.

La violence faite aux femmes est devenue une arme de guerre, nous explique le Dr Mukwege. Ce sont des milliers de femmes et de fillettes qui sont violées dans le but d'être mutilées et d'être incapables de donner la vie. Les violences décrites dans ce livre sont insoutenables. Les plus jeunes victimes ont à peine quelques mois.

Pour son combat, Denis Mukwege a reçu le prix Nobel de la Paix en 2018. Mais il n'aurait pas pu sauver autant de femmes sans l'aide du Dr Cadière et l'apport de la chirurgie laparoscopique. Cette chirurgie leur permet de réparer des fistules très profondes dans les organes de la femme mutilées.

Ces femmes viennent alors que leurs blessures sont infectées, le rectum déchiré communiquant avec le vagin lui-même détruit par l'enfoncement "d'objets" coupants et lacérants. Elles sont victimes et pourtant rejetées par leurs communautés qui ont honte d'elles.

Elles trouvent asile à l'hôpital du Dr M. qui, de sa propre initiative a fait construite tout un ensemble permettant le suivi et la guérison de ces femmes, après la chirurgie.

Vous me direz, arrêtons-là ! Eh non, car aussi incompréhensible que cela puisse nous apparaître, le Dr., qui ne fait que du bien, est lui-même menacé de mort ! Il a échappé par pur miracle a plusieurs attentats contre sa personne. Après avoir été tenté par l'exil, il a choisi de vivre en confinement forcé au sein de l'hôpital.

Même le gouvernement de son pays l'a empêché de parler lors d'une conférence aux USA, lui reprochant de vouloir donner "une mauvaise image de son pays".

Ce livre est très beau et bouleversant. Les personnalités des deux docteurs sont admirables. On referme le livre en remerciant le ciel qu'il existe de telles personnes.
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Grands messieurs,courageux et fidèles ,hommage aux femmes et doigt pointé d'horreur sur le barbarisme sauvage dans lequel les puissants maintiennent l'afrique;larmes aux yeux et admiration révérencieuse devant ces docteurs et leurs persévérance
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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Mardaga pour ce livre reçu grâce à Masse Critique.
Le viol comme arme de guerre, mutilations génitales au prix d'une guerre de pouvoir, de pillage, de minéraux précieux, de convoitise pour « anéantir le moral des peuples pour qui fertilité et famille sont les seules vraies richesses. Détruire des femmes, c'est détruire tout le village, et pour toujours. »
 
Je ressens un trouble dès l'introduction, c'est bouleversant et intime. Deux décennies de ravage au Congo, deux médecins témoignent de ce délirant combat, leur engagement à reconstruire l'espoir, donner une deuxième chance pour toutes ces femmes, victimes sacrificielles au nom de la guerre !
Le viol est la gangrène qui anéantie famille, société et victimes en RDC. le Dr Denis Mukwege en a fait son chemin de croix, il se bat au milieu de cet enfer, il a créé l'hôpital de Panzi qui reconstruit les victimes physiquement et psychologiquement, permet une réinsertion socio-économique.
C'est un ouvrage que tu prends le temps de lire, d'analyser car tu sais qu'il est capable de te foudroyer.
Je découvre le cursus du Dr Mukwege, ses ambitions, ses convictions, ses combats au sein même de son pays. Il fonde un lieu qui deviendra un sanctuaire pour tant de victimes, l'hôpital de Panzi. Il partage les témoignages terrifiants, inexplicables par leurs atrocités sans nom. Mais ce massacre recèle une explication que le reste du monde n'a pas forcément envie d'entendre !
Dans la société traditionnelle des villages de Kivu, « en perdant sa fertilité, la femme perd tout », les tortionnaires ont trouvé le moyen idéal de pression, de contrôle de la population.
 
Le Dr Cadière est l'opposé de son acolyte, c'est son investissement comme pionnier dans le développement des techniques de laparoscopie qui a permis en 2011 leur rencontre et le début de leur collaboration.
Ce livre est prenant, j'ai du mal à le lâcher, leurs connaissances, leur humilité, leurs investissements montrent à quel point ces deux hommes sont grands et courent vers le même objectif de l'humain.
Les descriptions des mutilations exposent l'ampleur du désastre subit par les victimes. C'est inhumain et pourtant j'assiste à une résilience hors du commun, à une survivance possible.
Le but de Panzi est de former de nouveau médecin afin de soigner plus de victime et plus rapidement. Penser à la relève car on sait que les massacres vont perdurer dans le temps.
 
J'assiste à l'évolution de ce projet extraordinaire et titanesque orné de nombreux sacrifices, de difficultés rencontrées, de menaces de mort alors qu'autrefois Bukavu était « une ville paisible et fleurie ». le but du Dr Mukwege par ses actions est de faire évoluer les mentalités, que les victimes ne sont en rien responsable de ce qu'il leur est infligé. Tenter de changer la forte pression du joug patriarcal, engendrer un changement chez les hommes, qu'ils arrivent à considérer la femme autre que comme un esclave, la considérer comme une personne ayant des droits et une autonomie.
Une vision réaliste nous explose en pleine figure avec ce livre. Elle est également en train d'arriver en Occident, sournoisement et avec notre accord : « Voulons-nous de ce monde ? Contrôlé par la finance au mépris de la vie humaine ? »
Sans le savoir ou par omission, nous participons tous à ce massacre passé sous silence !
 
C'est une plume incisive, percutante qui rend hommage à toutes ces fillettes, filles, femmes en racontant leur histoire, en exposant au grand jour leur destin brisé que le Dr Mukwege et Cadière tentent de leurs quatre mains de restaurer avec dignité.
Terminer sur le discours poignant du Dr Mukwege lors de sa remise du prix Nobel de la Paix est un moment extrêmement fort d'espoir et de conviction.
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