Citations sur Chrétiens des catacombes, tome 1 : Le fantôme du Colisée (3)
- Ils nous prennent pour des cannibales parce que nous proclamons que le pain que nous mangeons à l'eucharistie est le corps de notre seigneur. De là à penser que nous dévorons nos morts...
(Caïus)
- Va, Blandula ! Tu es libre maintenant.
Maître Cornelius l'a affranchie quelques jours auparavant, elle et tous les autres esclaves de la maison. Il leur a offert la liberté, comme s'il savait qu'il allait bientôt être privé de la sienne. Beaucoup sont partis déjà. Les derniers sont en train de fuir.
Personne n'est sorti des villas. Pas un bruit. C'est comme si le quartier tout entier était désert. On attend que l'orage passe. Que tout soit terminé. Aucun voisin n'a osé prendre la défense du vieux magistrat. Il est pourtant de leurs amis. Maître Cornelius a toujours été aimable et courtois avec tous, charitable avec les plus démunis, à l'écoute... Mais, en ce début d'année 303, il ne fait pas bon défendre un chrétien.