Je croyais que c'était un roman, en fait c'est une autobiographie concernant cette période de la vie de l'auteur.
J'ai eu des difficultés à rentrer dans ce texte, les deux premiers chapitres qui retracent les origines de la famille puis sa vie au moment de la guerre mais avant l'arrestation m'ont semble être une juxtaposition de souvenirs, organisés mais manquant tout de même de liens entre eux. Parfois des prénoms surgissent sans que l'on sache vraiment qui sont ces personnes.
La rafle, le séjour au Vel d'Hiv, puis le camp de Beaune-La-Rolande donne une vision personnelle de ces évènements historiques, celui d'une adulte qui a pourtant garder pratiquement intact ses souvenirs d'enfants. Ces passages montrent bien la cruauté bien connue des nazis, la collaboration, l'antisémitisme de certaines personnes.
La suite de l'histoire montre des conditions de vie toujours difficiles mais au moins Annette est en vie et même si elle a parfois faim et souvent peur, elle trouve refuge dans la religion catholique et arrive à voir de temps en temps son père et ses frères.
Le récit est court peut-être trop : comme je l'ai dit un peu plus haut cela manque de liant et aussi de détails surtout sur certains évènements négatifs ou sur les personnages. La réalité historique est bien respectée, c'est l'atout majeure de ce récit. Il se dégage de cette histoire une grande impression de tristesse.
Je trouve dommage que ce soit la vie dans les différentes institutions qui soient finalement les passages les plus développés et qui montrent bien l'évolution psychologique d'Annette mais aussi le parcours de sa famille. Je trouve d'ailleurs bizarre que le père n'ait pas cherché à réunir sa famille dès la fin de la guerre mais deux plus tard, parce qu'il avaient besoin de la main d'oeuvre de ces enfants ( c'est mon interprétation de l'histoire et je la trouve très triste ).
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