Citations sur Sauveur & fils, tome 6 (34)
Prendre soin de soi. C'est si difficile quand manque le désir de vivre.
- C'est pas toi qui écris des belles phrases sur l'amitié dans ton cahier ?
- Oui, et j'en ai trouvé une autre : " L'amitié, ce n'est pas de se faire exploiter"
- Tout le monde croit que tu es gentil, fit Paul, amer. En fait, c'est tout le contraire.
- Jovo, il dit que "bon", ça ne s'écrit pas avec un "c", rétorqua Lazare, blessé mais inflexible.
( p 138)
- On peut retenir le bon côté des choses ou se laisser obnubiler par le mauvais. Malheureusement, notre esprit est ainsi fait qu'on remarque davantage les défauts de la copine que ses qualités, les critiques d'un prof que les compliments d'un autre...
- Mais pourquoi on est comme ça ?
- Il y a une explication très amusante... Il y a des millions d'années, quand l'homme devait survivre dans la jungle, s'il se mettait à admirer le coucher du soleil au lieu de prêter l'oreille aux petits bruissements d'herbe dans son dos... patatras ! (...) Il se faisait bouffer par un tigre, reprit-il gaiement. On ne vit plus dans la jungle, mais notre cerveau est toujours formaté de la même façon. Nous devons repérer dans notre environnement tout ce qui est négatif ou porteur de mauvaises nouvelles pour être prêts à réagir. Les psys appellent ça le 'biais de négativité', et ça fait de nous des casse-pieds. Des casse-pieds préhistoriques.
Sauveur acceptait dans sa vie des choses jugées impensables dans une thérapie familiale, par exemple qu'un beau-père se fasse appeler papa.
(p. 20)
- Tu ne trouves pas qu'Alice change en ce moment ? demanda Louise avant d'éteindre la lampe de chevet.
- Comment ça ? s'inquiéta Sauveur.
- Elle devient... jolie.
- Tu m'as fait peur. J'ai cru que tu allais me dire qu'elle devenait aimable.
- Tu es bête... Tu sais qu'elle commence à s'intéresser aux garçons ? Du coup, j'ai voulu lui parler de... de contraception.
- Ho, ho ! Et comment ça s'est passé ?
- Comme ton 'ho, ho' le laisse entendre. Elle m'a envoyée promener. Elle sait déjà tout, à ce qu'il paraît.
Comment répondre à l'angoisse des enfants aujourd'hui? se demanda-t-il, une fois seul dans son bureau. Par moments, il se sentait à court de munitions. Comment lutter contre ce flux, ce flot de nouvelles oppressantes, d'informations stressantes, d'images choquantes déversées de façon ininterrompue par tant de réseaux, de tuyaux, d'écrans? Il avait beau s'appeler Sauveur, il ne luttait pas à armes égales. (p 256)
Oui, la vraie famille, c'est des gens qu'on choisit.
- Tu sais (...), c'est incroyable, les efforts qu'on fait pour être apprécié de gens que nous n'aimons pas vraiment : une fille qu'on veut impressionner, une bande de potes dont on veut se faire accepter. En revanche, ceux qui nous aiment vraiment, on ne les ménage pas beaucoup. On pense qu'ils seront toujours là. On a d'ailleurs raison de le penser. Ta mère sera toujours là pour toi. Et moi. (...) Tu le sais ?
[Elle] admit qu'elle s'était demandé dans la salle d'attente comment un "type comme lui" avait fait pour s'enraciner à Orléans.
- Votre famille ne descend peut-être pas en ligne droite de Jeanne d'Arc ?
- Je n'ai pas entendu dire qu'elle avait eu des enfants... Je suis né à Fort-de-France. Mes ancêtres ont été "importés" d'Afrique. Quel rapport avec vous, Charlie ?
Il voulait remettre la balle dans son camp.
- Je suis de nulle part, dit-elle. Ce n'est pas à cause de mes ancêtres. Mais je ne me sens bien que dans les endroits où je sais que je ne vais pas rester. C'est pour ça que votre poème, vous savez ? "Quand tu aimes il faut partir", c'est vraiment quelque chose qui me parle.
Vous savez, les étiquettes, c'est surtout utile pour les pots de confiture.