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Critique de Enolya


Avant tout, je remercie l'équipe de Babelio pour m'avoir sélectionnée dans le cadre d'une opération Masse Critique. Je remercie également les éditions Les Romans de l'Éveil pour l'envoi de l'ouvrage L'épée reine. Cette critique, pour l'instant unique concernant ce livre, ne sera, malheureusement, pas très glorieuse.

En effet, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier ce roman malgré mon amour de la culture asiatique. En premier lieu, la narration promise se centre sur une épée forgée au XVIe siècle et subsistante aux affres du temps. Les discours proposés dans le roman mettent en perspective la vision occidentale, présentée sur le territoire français et la philosophie orientale présente au Japon. Ces deux regards permettent la mise en place d'un discours profond sur l'être, le néant, la lutte et l'inutilité de se sentir victorieux.
Ces réflexions sont alimentées par deux esprits : Olivier Gaurin et Gotô Muraki. Mes recherches sur cet ouvrage ayant eu très peu de retours critiques m'ont conduite vers un entretien datant de l'automne 2004 pour le magazine Jipango. Dans le numéro 12 de ce magazine, j'ai découvert une certaine légitimité de savoir de la part de ces deux collaborateurs. D'une part, monsieur Olivier Gaurin est diplômé de philosophie. D'autre part, monsieur Gotô Muraki est un historien japonais. Sans aucun doute, les recherches fusent dans ce premier volet, d'un annoncé roman-fleuve. de nombreuses notes de bas de page aident le lecteur à saisir le cadre historique, culturel et philosophique franco-japonais. La fin de l'ouvrage comporte des illustrations. Je regrette que celles-ci ne s'assortissent pas de références bibliographiques comme pour les notes de bas de page. Toutefois, ces recherches et ajouts aux romans constituent ce que je considère des points positifs.
Ce qui m'a fortement déplu relève de la manière de faire entrer le lecteur dans l'ouvrage. C'est-à-dire que le roman débute à l'époque contemporaine en 1998 à Tokyo. On y retrouve deux individus éméchés cherchant à satisfaire des besoins primaires dans une boîte de nuit. le ton utilisé est très vulgaire et irrespectueux de la gent féminine. Cela s'apparente à un mauvais porno traitant les femmes japonaises comme des objets de satisfaction. Je n'ai pas compris l'utilité de ces premiers chapitres qui contrastent avec la suite du roman. Pourtant habituée à des écrits crus comme ceux de Murakami Ryu, cela est moins l'objectification des jeunes filles qui m'a dérangé que l'absence de réflexions sur ce phénomène. Les citations dérangeantes sont déjà ajoutées sur Babelio. Pour ceux et celles qui s'intéresseraient à un travail et un roman de qualité sur les jeunes filles se prostituant au Japon, j'invite à lire Love & Pop de Murakami Ryu.
Pour ce qui est de la suite de l'Épée reine, les nombreux discours philosophiques m'ont égarée dans ce qui devait constituer une « action » ou « non-action » dans ce périple entre Orient et Occident. J'ai trouvé tout cela trop long et trop verbeux. Sans le vouloir, je suis sortie plusieurs fois de l'intrigue en me rendant compte que mon regard allait et venait uniquement sur les lignes noires sur la page blanche. Sans saisir aucun mot. Aurait-il fallu écrire la même histoire avec plus de retenue en ne gardant que l'essentiel du récit ? Il me semble qu'une erreur des jeunes auteurs demeure à vouloir en faire trop. Je pense que ce roman avait de la matière pour plaire, mais qu'il aurait mérité plus d'affinage pour ne garder que l'essentiel. Probablement, au vu de la prépondérance des dialogues, que le médium n'était pas le bon. Est-ce qu'une adaptation en bande dessinée proposant un découpage de l'intrigue en plusieurs épisodes et une économie du texte aurait été plus propice ?

Je laisse le soin aux prochains critiques de se faire un avis sur ce roman.
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