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Critique de JacobBenayoune


Lorenzaccio où le défi que lance un français au grand dramaturge Shakespeare.

Parmi les grands drames romantiques du XIXe siècle ; Hernani, Chatterton, personnellement je me penche du côté de Lorenzaccio.

Alfred de Musset a repris avec quelques variantes un événement réel pour le transformer en un mythe. C'est une pièce où Musset a exprimé toute sa déception et sa rage envers la société. Vivre sous-estimé et détesté de tout le monde et en même temps essayer de leur rendre une grande faveur pour les sauver tous. Mais cela s'accomplit sans motif apparent du côté de Lorenzo. Il ne le fait pas pour se mettre en valeur devant eux.

Lorenzaccio me fait penser à trois personnages célèbres (car dans la pièce, il fait un jeu double, et par conséquent, le lecteur les voit tous les deux alors que les personnages n'en voient qu'un seul côté et lui Lorenzo, il garde un côté assez différent dans certaines situations clandestines) :

- le premier personnage est celui qu'on retrouve dans le film "L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford". Lorenzo est comme Robert Ford, il essaie de tuer un "grand" de sa "société". Mais même s'il le fait, il reste un couard. C'est l'opinion des personnages et c'est le côté que leur montre Lorenzo, un débauché pusillanime.

- le deuxième est celui de Jean-Baptiste Grenouille, une âme grandiose et maltraité par la société mais qui accomplit une tâche que nul autre n'a pu entamer. Ils meurent de la même manière à peu près. (c'est là la vrai personnalité de Lorenzo; courageux et studieux).

- La troisième, on la constate en tant que lecteur voyant les deux situations. Il nous fait penser à ces super-héros à double facettes (d'ailleurs Lorenzaccio a une cape!) qui se montre lâche ou corrompu à dessein, mais qui sauve la société.

Lorenzaccio est aussi une pièce où l'art n'est pas oublié (avec le personnage du peintre) ni le comique dans le dernier acte (je crois) avec une scène de deux enfants se chamaillant.

C'est une intrigue comme je les aime.

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