Médiocre, tant sur le fond que sur la forme, mais très utile pour renforcer son amour inconditionnel pour
Shakespeare. le sujet était ambitieux, mais l'habillage romantique
De Musset sonne faux ; pour reprendre le mot qu'il adressa lui-même aux personnages de son ex
George Sand, les siens sont tout aussi dramatiquement "factices". Les tirades emphatiques de
Lorenzaccio sont d'une platitude assez décevante de la part du poète
Musset. Un intérêt toutefois à cette pièce : avoir fait de son (anti)héros son propre avatar, dénote lucidité et courage. Ainsi, si vous voulez connaître le regard torturé, désabusé et cynique de l'auteur (et d'une partie de sa génération), quant à la valse vaine des régimes politiques du XIXe siècle (monarchie plus ou moins libérale, empire, aspirations républicaines inassouvies, des vernis différents au service de la même iniquité selon
Musset), lisez cette pièce, et complétez-en la lecture par celle du roman "Lui" de son amie
Louise Colet.
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