C’est ça, je suis une vieille pomme toute fripée dont on ne sait pas quoi faire, la jeter ou la manger. Qui peut toujours servir, au cas où. Mais au-delà de tout ça, de ces défauts qui finissent toujours par me pourrir la vie, je suis courageuse.
Ce n'était pas prévu, ça me fait peur, mais je me laisse aller comme je ne l'ai plus fait depuis des années. C'est ce pouvoir-là qu'elle a sur moi, et c'est peut-être le plus dangereux.
J’ai été un connard arrogant et suffisant, la plupart du temps dans ma vie, Anaïs. Mais je veux qu’il y ait une exception. Au moins une seule, tu m’entends. Et c’est toi, cette exception. Juste toi.
Ari m’a retourné le cœur comme une crêpe. Moi qui pensais ne plus jamais laisser un homme faire ce qu’il veut de mes sentiments, ça m’a prise de court.
La vie, ce n’est pas un long fleuve tranquille où tout est noir ou blanc. Il y a des nuances de gris qui doivent t’indiquer quand le chemin que tu prends n’est pas bon et te faire réfléchir pour entreprendre les choses autrement.
Anaïs aura laissé une trace indélébile dans ma vie. Mais plus que ça, un vide immense en seulement quelques heures. J’attends encore d’entendre son rire parcourir la maison familiale et se répandre dans le parc en échos rebondissants, de grimacer au son de ses horribles chaussures qui couinent sur le marbre, ou de réfléchir à quelle vanne je vais avoir droit en allant me coucher
Je suis peut-être « trop » comme tu dis, mais toi, tu es vide.
Ari ne semble pas se rendre compte de ce qu'il provoque en moi. Comme un tsunami de décharges électriques auxquelles je pourrais prendre goût. Vraiment.
Ce n'était pas prévu, ça me fait peur, mais je me laisse aller comme je ne l'ai plus fait depuis des années. C'est ce pouvoir-là qu'elle a sur moi, et c'est peut-être le plus dangereux.